Chansons madécasses/Chanson VIII

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CHANSON VIII.


Il est doux de se coucher, durant la chaleur, sous un arbre touffu, et d’attendre que le vent du soir amène la fraîcheur.

Femmes, approchez. Tandis que je me repose ici sous un arbre touffu, occupez mon oreille par vos accens prolongés. Répétez la chanson de la jeune fille, lorsque ses doigts tressent la natte, ou lorsqu’assise auprès du riz, elle chasse les oiseaux avides.

Le chant plaît à mon ame. La danse est pour moi presque aussi douce qu’un baiser. Que vos pas soient lents ; qu’ils imitent les attitudes du plaisir et l’abandon de la volupté.

Le vent du soir se lève ; la lune commence à briller au travers des arbres de la montagne. Allez, et préparez le repas.

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