marianne s’en va-t-au moulin
Cette chanson est très connue en France où on la chante
avec nombre de variantes, de même qu’en Canada. Dans
les versions françaises se trouve le mot : « Martin » auquel
nous avons substitué : « Catin. » On y trouve aussi la
locution : « Elle monte sur son âne, » au lieu de : « À
cheval sur son âne. » Le fait est que nos campagnards
ne savent pas parler pertinemment des ânes, qu’ils ne connaissent, pour la plupart, que par tradition. On sait que
les ânes n’ont jamais pu se propager en Canada ; ce qui,
comme le disait naguère un grave professeur d’histoire,
est assez consolant, après tout.
Mariann’s’en va-t-au moulin, (bis)
C’est pour y fair’ moudre son grain ; (bis)
À cheval sur son âne,
Ma p’tit’ mamzell’ Marianne,
À cheval sur son âne Catin,
S’en allant au moulin.
Le meunier, qui la voit venir, (bis)
S’empresse aussitôt de lui dire :
— Attachez-donc votre âne,
Ma p’ tit’ mamzell’ Marianne,
Attachez-donc votre âne Catin,
Par derrièr’ le moulin.
Pendant que le moulin marchait, (bis)
Le loup tout à l’entour rôdait. (bis)
Le loup a mangé l’âne,
Ma p’ tit’ mamzell’ Marianne,
Le loup a mangé l’âne Catin,
Par derrièr’ le moulin.
Mariann’ se mit à pleurer, (bis)
Cent écus d’or lui a donnés (bis)
Pour acheter un âne,
Ma p’ tit’ mamzell’ Marianne,
Pour acheter un âne, Catin,
En r’ venant du moulin.
Son père qui la voit venir (bis)
Ne put s’empêcher de lui dire : (bis)
— Qu’avez-vous fait d’ votre âne,
Ma p’ tit’ mamzell’ Marianne,
Qu’avez-vous fait d’ votre âne Catin,
En allant au moulin ?
— C’est aujourd’hui la Saint-Michel, (bis)
Que tous les ân’ s changent de poil. (bis)
J’ vous ramèn’ le même âne,
Ma p’ tit’ mamzell’ Marianne,
J’ vous ramèn’ le même âne, Catin,
Qui m’ porta au moulin.
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