Chansons populaires du Canada, 1880/p155

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Texte établi par Robert Morgan,  (p. 155-156).


en revenant de la jolie rochelle


Vraie mélodie populaire, monotone, un peu triste dans sa joyeuseté et son allure antique.

Cette chanson est sans doute d’origine française. Je la note ici avec la pensée qu’elle éveillera peut être un doux souvenir dans le cœur de quelque cousin d’outre-mer.

« Quoi est l’homme éclairé, : a dit M. Scudo, quel est l’artiste devenu célèbre qui ne se rappelle la simple histoire, l’image naïve ou la mélodie rustique qui ont charmé son enfance et dont l’impression lui est restée ineffaçable, malgré tout ce que son goût a pu lui dire depuis contre ces bégayements de la muse populaire ? Tel grand compositeur qui remplit le monde du bruit de ses chefs-d’œuvre ne peut s’empêcher de rêver et de s’attendrir en écoutant le refrain plaintif qui lui apporte un souvenir du pays qui l’a vu naître. »





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En re -- ve -- nant de la jo --li’ Ro -- chel -- le,
 
J’ai ren -- con -- tré trois jo -- lies de -- moi -- sell’s. La voi -- 
 
là mam mi’ qu’mon cœur ai -- me tant, La voi --

là mam mi’ qu’mon cœur ai -- me!
}


 
En revenant de la joli’ Rochelle, (bis)
J’ai rencontré trois jolies demoiselles.
La voilà ma mi’ qu’ mon cœur aime tant !
La voilà ma mi’ qu’ mon cœur aime !

J’ai rencontré trois jolies demoiselles ; (bis)
J’ai point choisi, mais j’ai pris la plus belle.
La voilà ma mie, etc.


J’ai point choisi, mais j’ai pris la plus belle ; (bis)
J’  l’ y fis monter derrièr’ moi, sur ma selle.
La voilà ma mie, etc.

J’ l’ y fis monter derrièr’ moi, sur ma selle ; (bis)
J’y fis cent lieues sans parler avec elle.
La voilà ma mie, etc.

J’y fis cent lieues sans parler avec elle ; (bis)
Au bout des cent lieues, ell’ me d’ mandit à boire.
La voilà ma mie, etc.

Au bout des cent lieues, elle me d’ mandit à boire ; (bis)
Je l’ai menée auprès d’une fontaine.
La voilà ma mie, etc.

Je l’ai menée auprès d’une fontaine ; (bis)
Quand ell’ fut là, ell’ ne voulut point boire.
La voilà ma mie, etc.

Quand ell’ fut là, ell’ ne voulut point boire ; (bis)
Je l’ai menée au logis de son père.
La voilà ma mie, etc.

Je l’ai menée au logis de son père ; (bis)
Quand ell’ fut là, ell’ buvait à pleins verres ;
La voilà ma mie, etc.

Quand ell’ fut là, ell’ buvait à pleins verres ; (bis)
À la santé de son père et sa mère.
La voilà ma mie, etc.

À la santé de son père et sa mère ; (bis)
À la santé de ses sœurs et ses frères.
La voilà ma mie, etc.

À la santé de ses sœurs et ses frères ; (bis)
À la santé d’ celui que son cœur aime.
La voilà ma mi’ qu’ mon cœur aime tant,
La voilà ma mi’ qu’ mon cœur aime !