Chansons populaires du Canada, 1880/p185

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Texte établi par Robert Morgan,  (p. 185-186).


c’est dans paris ya-t-une brune


Il s’agit d’une pauvre fille prise de vanité (ça se rencontre), et qui va se confier à un apothicaire dont les prescriptions ne manquent pas de perfidie.

La mélodie est bien ; la forme des vers, passable ; la morale, excellente.

Ces couplets se chantent dans l’ouest de la France. L’air français diffère complètement du nôtre, mais les paroles offrent à peine quelques légères variantes. L’expression « matin jour » se trouve aussi dans la version française.





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    d8 b8 d8 | e4 d8 | c4 b8 | a4.} a8 b c \break 
% Ligne 3 
    d4 g,8 | c4 \stemUp b8 | \stemNeutral | a a a | d,4 g8 | g[ fis] g  \break 
% Ligne 4 
    a4 r8 | a8 \stemUp b \stemNeutral c | d4 g,8 | c4 b8 | a4 a8 \break
% Ligne 5    
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    d, e fis | g4 r8   \bar "||" r4.  \bar "||"
  
% Ligne 6    
       
 }
\addlyrics { 
C’est dans Pa -- ris ya -- t-u -- ne brun’ 
Qui est plus bel -- le que le jour. Mais elle a- 
vait u -- ne ser -- van- te Qu’au -- rait, qu’au -- rait vou- 
lu Être aus -- si bell’ que sa mai -- tres -- se: 
Mais ell’ n’a pu.  

}

C’est dans Paris ya-t-une brune
(bis)

Qui est plus belle que le jour.
Mais elle avait une servante
Q’ aurait, qu’ aurait voulu
Être aussi bell’  que sa maîtresse :
Mais ell’ n’a pu.

Ell’  s’en va chez l’apothicaire :
(bis)

— Combien vendez-vous votre fard ?
— Nous le vendons par demi-onces :
C’est deux, c’est deux écus.
— Pesez-moi-z-en un demi-once :
        Voilà l’écu.

— Quand vous serez pour vous farder,
(bis)

Prenez bien garde de vous mirer…
Vous éteindrez votre chandelle…
Barbouiil… barbouillez-vous ;
Le lendemain vous serez belle
        Comme le jour.

Le lendemain, au matin jour,
(bis)

La belle a mis ses beaux atours ;
Elle a mis son beau jupon vert,
Son blanc, son blanc mantelet,
Pour aller faire un tour en ville,
        S’y promener.

  

Dans son chemin, a rencontré
(bis)

Son joli tendre cavalier.
— Où allez-vous, blanche coquette,
Tout’ noir’ tout’  barbouillée ?
Vous avec la figur’ plus noire
        Que la ch’ minée !

Ell’ s’en r’ tourne à l’apothicaire :
(bis)

— Monsieur, que m’avez-vous vendu ?
— Je vous ai vendu du cirage
Pour vos, pour vos souliers :
Ç’ appartient pas une servante
        De se farder.


variante :

— J’ vous ai vendu, blanche coquette,
Du noir, du noir à fumée :
Ç’ appartient pas une servante
De se farder.