À Gyp, comtesse de Martel, arrière-petite-nièce de Mirabeau.
Un gamin de Paris chante :
I
« Et puis après ? » C’est ta devise ;
C’était celle de Mirabeau.
C’est la nôtre jusqu’au tombeau
Qui réunit quand tout divise.
L’ironie en est forte exprès :
« Et puis après ? »
II
« Et puis après ? C’est le Déluge ! »
Disait le roi d’un ton charmant ;
Et les nobles couraient gaîment
Au déluge, dernier refuge,
Avant l’éclair des couperets.
Et puis après ?
III
Et puis après ? La bourgeoisie,
Singe des nobles, s’en alla
De Voltaire chez Loyola,
Monnayant son hypocrisie.
S’enrichir, voilà le progrès !
Et puis après ?
IV
Et puis après ? Le clergé prêche :
« Après, après, craignez l’enfer !
Il pleuvra du soufre et du fer,
Si l’or ne pleut dans notre crèche. »
Le bourgeois donne… avec regrets.
Et puis après ?
V
Et puis après ? Le peuple gronde
Et rit des sinistres pantins,
Qui voudraient régir les destins,
Sur la scène du nouveau monde.
Il tire la ficelle exprès.
Et puis après ?
VI
Et puis après ? Marionnettes,
Pierrots, polichinelles font
Deux, trois petits tours et s’en vont,
Dans leurs petites maisonnettes,
Dormir au pied des grands cyprès.
Et puis après ?