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Chapelets de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Sainte Vierge/Chapelet des sept Douleurs de la Sainte-Vierge

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I.

En récitant un Pater et sept Ave, nous méditerons avec humilité et dévotion la première douleur que ressentit la très-sainte Vierge, mère de Dieu, lorsque, ayant présenté son divin Fils au temple, et l'ayant remis entre les bras du saint vieillard Siméon, celui-ci lui dit : Un glaive percera ton âme ; signifiant ainsi la passion et la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ. ( Luc., 2. ) — Un Pater et sept Ave.

PRIÈRE.

Ô Vierge des douleurs ! vous qui avez vu votre Fils, aussitôt après sa naissance, répandre son sang dans la circoncision, nous vous prions, par la douleur que vous avez ressentie alors, de nous obtenir, par votre puissante intercession, la grâce de pouvoir nous dépouiller pour toujours des affections impures et de la sensualité. — Ainsi soit-il.


II.

Nous méditerons la seconde douleur de la très-sainte Vierge, qu'elle ressentit lorsqu'elle fut obligée de fuir en Égypte à cause de la persécution du cruel Hérode cherchant à faire mourir son Fils bien-aimé. ( Math., 2. ) — Un Pater et sept Ave.

PRIÈRE.

Ô Marie ! vous qu'on peut justement appeler, suivant la signification de votre nom, une mer d'amertume et de larmes ; par les craintes et les angoisses que vous avez éprouvées, en cherchant, par votre fuite en Égypte, à sauver votre Fils de la cruauté barbare de l'impie Hérode, nous vous supplions de vouloir bien être notre guide et notre secours pour nous délivrer des persécutions de nos ennemis visibles et invisibles. — Ainsi soit-il.


III.

Nous méditerons la troisième douleur de la très-sainte Vierge, qu'elle ressentit lorsque, s'étant rendue à Jérusalem pour la fête de Pâques, avec saint Joseph, son époux, et le Sauveur Jésus, son Fils chéri, elle y perdit celui-ci, et ne l’y retrouva que trois jours après, pleurant amèrement, pendant tout cet intervalle de temps, la perte de l’unique objet de son amour. ( Luc., 2. ) — Un Pater et sept Ave.

PRIÈRE.

Ô Mère désolée ! vous qui, étant privée un instant de la présence sensible de votre Fils chéri, l’avez cherché avec tant de sollicitude et d’anxiété, obtenez, par votre intercession, la grâce à tous les pécheurs de chercher et de retrouver leur Dieu par des actes d’une vraie et parfaite contrition. — Ainsi soit-il.


IV.

Nous méditerons la quatrième douleur de la très-sainte Vierge, qu'elle ressentit lorsqu'elle rencontra son doux Jésus chargé d'une lourde croix, et gravissant le mont Calvaire, où il devait être crucifié pour notre salut. (S. Bonav. opus. de Compas. B. V. ) — Un Pater et sept Ave.

PRIÈRE.

Ô Vierge dont les souffrances surpassent, sans comparaison, celles des âmes les plus affligées, par la douleur qu'a ressentie votre cœur maternel, lorsque vous vous êtes rencontrée avec votre divin Fils portant le bois sacré de la croix vers le mont Calvaire, nous vous prions de nous obtenir la grâce, qu'étant éloignés d'esprit et de cœur des soins superflus du monde, nous suivions fidèlement les traces de Jésus montant sur le Calvaire, et pleurions sincèrement nos fautes, unique cause de ses souffrances et des vôtres. — Ainsi soit-il.


V.

Nous méditerons la cinquième douleur de la très-sainte Vierge, qu'elle ressentit lorsqu'elle vit son Fils élevé sur la croix, versant du sang de toutes les parties de son sacré corps . (Joan., 16. ) — Un Pater et sept Ave.

PRIÈRE.

Ô Vierge ! rose entre les épines, par cette douleur immense qui vous a percé le cœur à la vue de votre Fils cloué et élevé sur la croix, nous vous prions de nous obtenir la grâce de méditer assidûment Jésus crucifié pour nos péchés. — Ainsi soit-il.


VI.

Nous méditerons la sixième douleur de la très-sainte Vierge, que nous pouvons croire avoir été plus pénétrante que les autres, et qu'elle ressentit lorsque, après avoir vu son Fils bien-aimé expirant sur la croix, percé au côté d'un coup de lance, décloué et déposé de la croix, elle le reçut enfin entre ses bras , et le pressa contre son cœur. ( Matth., 25. ) — Un Pater et sept Ave.

PRIÈRE.

Ô Vierge excédée de douleurs ! vous qui avez reçu sur votre sein et pressé contre votre cœur le corps adorable de votre Fils, après qu'on l'eut détaché de la croix, qui en avez baisé mille et mille fois les places sacrées, les arrosant d'un torrent de larmes ; ah ! faites, de grâce, que nous aussi nous versions sans cesse des larmes de contrition, qui puissent laver et guérir les plaies mortelles que le péché a causées à nos âmes. — Ainsi soit-il.


VII.

Nous méditerons la septième et dernière douleur de la très-sainte Vierge, patronne spéciale et refuge assuré des pauvres pécheurs. Cette dernière douleur, la Vierge la ressentit en accompagnant le corps adorable de son Fils à la sépulture. (Luc, 23.) — Un Pater et sept Ave.

PRIÈRE.

Ô reine des martyrs ! Marie, comblée d’afflictions par ce cruel tourment que vous avez souffert lorsque, votre Fils étant enseveli, il vous a fallu vous éloigner de sa tombe, nous vous supplions d’obtenir à tous les pécheurs la grâce de connaître le malheur qu’il y a pour une âme d’être éloignée de son Dieu, son unique bien. — Ainsi soit-il.

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Nous dirons maintenant trois Ave, en l'honneur des larmes que la très-sainte Vierge a répandues dans ses douleurs.

Stabat mater dolorosa
Juxta crucem lacrymosa
Dum pendebat filius.
Cujus animam gementem
Etc. , etc.


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