Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit

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AUX ENFANS
QUI SE DISPOSENT A LA PREMIÈRE COMMUNION.

C’est à vous, mes chers enfans, qui vous préparez à votre première Communion, que je présente cette Conduite, pour vous apprendre à la bien faire. Vous n’ignorez pas que vous avez besoin de secours dans cette grande entreprise, puisque ce n’est pas à un homme que vous préparez une demeure, mais à Dieu. Elle est difficile ; il y a de la peine, il faut l’avouer, à apporter les précautions nécessaires pour pouvoir la faire avec succès. Pénétré de ces grandes vérités, que vous ne comprenez pas encore, j’ai cru ne pouvoir vous rendre un plus grand service, que de vous conduire, comme par la main, dans cette entreprise. C’est ce que je me suis proposé de faire dans ce petit ouvrage, que je divise en deux parties.


Avis aux enfans.

Dans la première, je vous fais d’abord connoître l’estime que vous devez concevoir de la première Communion, et le zèle que vous devez avoir pour la bien faire : je vous marque ensuite les préparations que vous devez y apporter. Dans la seconde, je vous trace le plan de vie que vous devez suivre, après l’avoir faite, pour en conserver le fruit. Si vous êtes fidèles, avec le secours de la Grâce, à suivre en esprit et en vérité les règles de conduite que je vous prescris pour la réception des sacremens de la Pénitence et de l’Eucharistie, vous serez comblés des grâces du Seigneur. La paix et la miséricorde de Dieu seront avec vous, pendant que vous serez exacts à apporter à ces deux sacremens les dispositions nécessaires ; l’habitude que vous en contracterez dès votre jeunesse, fera que vous continuerez pendant le reste de votre vie à vous en approcher de la même manière ; et comme les jeunes gens, dit le Saint-Esprit, suivent leur première voie, et ne la quittent pas, même dans leur vieillesse, si vous formez, dans votre jeunesse, le plan de votre vie sur celui que je vous présente, vous continuerez, jusque dans votre vieillesse, à mener une vie vraiment chrétienne.

Rien ne vous est plus nécessaire, mes chers enfans, rien ne vous est plus important que de vous appliquer avec soin à vous acquitter de ces devoirs essentiels de notre religion, soit avant votre première communion, pour vous y préparer, soit après l’avoir faite, pour en conserver le fruit.

J’ai tâché de vous les exposer dans cette Conduite que je vous adresse : mais c’est à Dieu, par la lumière, l’onction et la force de sa grâce, de vous les faire connoître, aimer et pratiquer. Priez-le donc qu’il exerce à votre égard ces effets de sa miséricorde ; et conjurez-le, après votre première Communion, de continuer ce qu’il a commencé, et de confirmer et rendre ferme ce qu’il a fait en vous. Faites-lui des protestations d’une inviolable fidélité : veillez et soyez sur vos gardes, pour ne pas perdre le fruit de vos travaux, mais plutôt pour en recevoir toute la récompense dans le temps et dans l’éternité.

Je ne doute point, mes chers enfans, que Jésus-Christ, qui a les paroles de la vie éternelle, ne vous parle après s’être donné à vous dans votre première Communion. Ecoutez-le donc avec respect et avec docilité ; il vous dira ces admirables paroles, tirées de son sermon après la Cène, en Saint Jean, chapitre 15 : Il est de la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit, et que vous soyez en effet mes disciples, demeurez donc en moi, et moi en vous, car celui qui demeure e moi et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit, et est en effet mon disciple. Je vous ai aimés comme mon Père m’a aimé ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandemens, vous demeurerez dans mon amour. Si vous m’aimez, gardez mes commandemens ; car celui qui connoît mes commandemens et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime. Celui qui ne m’aime point, ne met point mes paroles en pratique. Or, celui qui m’aime, sera aimé de mon Père, je l’aimerai aussi, et je me ferai connoître à lui ; nous le visiterons et nous établirons notre demeure en lui. Je vous ai dit ceci, afin que vous ayez ma joie en vous-mêmes, et que votre joie soit pleine et parfaite.

Méditez ces choses, mes chers enfans, occupez-vous-en, afin que tout le monde voie le progrès que vous faites. S. Paul, 1. à Timothée, 4, 15.

Souvenez-vous de celui qui vous présente cette Conduite, quand vous vous en servirez dans les communions que vous ferez, en adressant pour lui à Jésus-Christ cette prière, à la fin de votre action de grâces : Seigneur, ayez pitié du pauvre

Prêtre H. L. POITEVIN ; faites-lui miséricorde.
AVERTISSEMENT.

Cet Ouvrage n’est pas seulement pour les enfans, quoiqu’il ait été fait pour eux, et qu’il leur soit adressé, il peut servir également aux grandes personnes, soit pour s’instruire de leur religion, ou ne pas oublier ce qu’on leur en a enseigné, et ce qu’elles en ont appris dans leur jeunesse, soit pour continuer de s’approcher toujours plus parfaitement des Sacremens, sur-tout de la Pénitence et de l’Eucharistie, soit pour s’avancer de plus en plus dans les voies de la perfection chrétienne. C’est ce que j’espère de la miséricorde de Dieu, s’ils s’en servent avec la simplicité, la docilité et l’exactitude des enfans, auxquels ils doivent ressembler en cela ; et qu’il les fera sortir ou les préservera de l’ignorance, de l’indévotion et du dérèglement où une infinité de chrétiens tombent après leur première Communion, et où l’oubli des vérités fondamentales de la Religion, la négligence dans l’accomplissement des devoirs du Christianisme, les jettent ; ce qui ne peut manquer de leur arriver, cessant de s’instruire de leur religion, et d’entretenir leur dévotion par les moyens que la Providence leur fournit, qui sont la lecture des livres de piété, ou l’assistance aux instructions chrétiennes ; et pour ne pas prendre ces précautions, leur foi, comme leur connoissance, diminue ; leur charité pour Dieu et pour Jésus-Christ son Fils, se refroidit ; leur amour pour le Prochain se rallentit ; le zèle pour leur salut languit, et par une suite comme nécessaire, ils se précipitent dans un abîme de maux et de désordres qu’il seroit difficile d’exprimer, et qui ne sont que trop visibles dans le siècle où nous vivons.

CONDUITE
POUR LA PREMIÈRE
COMMUNION,
Et la vie qu’un enfant doit mener après
sa première Communion, pour en
conserver le fruit.
PREMIÈRE PARTIE.
Conduite pour bien faire la première
Communion.
INSTRUCTION PREMIÈRE.
De l’estime qu’il faut concevoir de la
première Communion.

D. Quelle conduite faut-il garder pour bien faire sa première communion ?

R. Il faut, 1.° en concevoir une grande estime. 2.° Avoir un zèle ardent de la bien faire. 3.° S’y préparer long-temps auparavant.

D. Pourquoi faut-il concevoir une grande estime pour la première communion ?

R. Parce que c’est l’action la plus auguste, la plus sainte et la plus excellente de la Vie, et même de toute la religion chrétienne.

D. Qu’est-ce qui relève tant l’excellence de la première communion ?

R. C’est l’honneur que Jésus-Christ fait en s’y donnant, et le bonheur qu’on a de l’y recevoir pour la première fois.

D Quel honneur Jésus Christ fait-il en se donnant dans la première communion ?

R. Il est ineffable et au-dessus de tout ce qu’on peut en penser ou en dire.

D. Pourquoi cet honneur est il incompréhensible et inexplicable ?

R. Parce que Jésus-Christ en le faisant, dit Saint-Augustin, épuise en quelque manière les trésors de sa puissance, de sa sagesse et de sa bonté.

D. Comment ce père de l’Eglise s’exprime-t-il sur les prodiges de la puissance, de la sagesse et de la bonté que Jésus-Christ opère dans l’Eucharistie ?

R. Quoique Jésus-Christ, dit-il, soit très puissant, il ne peut rien faire de plus grand ; quoiqu’il soit très sage, il ne peut inventer rien de plus merveilleux ; quoiqu’il soit très riche en bonté, il ne peut donner plus qu’il ne fait dans ce sacrement.

D. Quel bonheur est-ce que de recevoir Jésus Christ pour la première fois ?

R. Il ne peut y en avoir un plus grand, ni un plus signalé.

D. Pourquoi cela ?

R. Parce qu’on reçoit celui qui fait le bonheur des anges et des saints dans le Ciel, et des hommes sur la Terre, et qui seul peut nous rendre heureux dans le Temps et dans l’Eternité.

D. Qu’est-ce qui peut encore faire sentir l’honneur que l’on reçoit, et le bonheur dont on jouit par la première communion ?

R. C’est que par ce moyen, 1.° on devient le sanctuaire de Jésus-Christ, dans lequel il veut bien entrer et demeurer ; 2 ° on lui est uni et incorporé d’une manière ineffable.

D. A quoi doit porter cette estime qu’il faut concevoir de la première communion ?

R. A ne pas s’en rendre indigne, mais au contraire à travailler à la mériter avec le secours de la Grâce.

INSTRUCTION II.
Du zèle qu’on doit avoir pour bien faire sa
première Communion.

D. Suffit-il d’être pénétré d’estime pour la première communion ?

R. Non, il faut encore avoir un désir ardent de la bien faire.

D. Qu’est-ce qui peut exciter et animer ce zèle ?

R. 1.° Les marques d’amour que Jésus-Christ donne dans ce sacrement. 2 ° Les avantages qu’on y trouve. 3.° L’importance de cette action.

D. Quelles sont les marques d’amour que Jésus-Christ donne dans la première communion ?

R. 1.° Le désir qu’il témoigne avoir de s’y donner, et tout ce qu’il est, et tout ce qu’il a. 2 ° L’invitation qu’il y fait de venir à lui et de l’y recevoir. 3.° Les grâces dont il comble ceux qui la font dignement.

D. Quels avantages trouve-t-on dans la première communion ?

R. On y trouve des moyens admirables, 1.° De glorifier Dieu. 2.° De se sanctifier soi-même. 3.° D’édifier le Prochain.

D. Comment glorifie-t-on Dieu par la première communion ?

R. En lui rendant par Jésus Christ, avec Jésus Christ, et en Jésus Christ, tout l’honneur et toute la gloire qu’il demande, et qui sont dus à sa divine majesté.

D. Comment se sanctifie-t-on par la première communion ?

R. Par la grâce habituelle, les dons du Saint-Esprit, et les vertus infuses que Jésus-Christ y communique, et qu’on y reçoit, si l’on est bien disposé.

D. Comment édifie-t-on le Prochain par la première communion ?

R. Par la manière exemplaire avec laquelle on s’y prépare et on la fait, le Prochain doit en avoir et en concevoir de grandes idées ; et des sentimens dignes de cet auguste mystère, et se porter à s’en approcher avec les mêmes dispositions.

D. De quelle importance est la première communion ?

R. Elle est de la dernière importance

D. Pourquoi cela ?

R. Parce qu’elle est pour toute la Vie une source de bonheur, si elle est bien faite : et un principe de malheurs, si elle est mal faite.

INSTRUCTION III.
Des préparations qu’il faut apporter à la
première Communion.

D. Faut-il se préparer à la première communion ?

R. Oui, sans doute, et long-temps auparavant, avec un soin particulier.

D. Pourquoi faut-il se préparer à la première communion ?

R. Parce qu’elle n’est utile et avantageuse qu’à ceux qui s’éprouvent eux-mêmes avant de la faire, c’est-à-dire, qui s’y préparent dignement.

D. Pourquoi faut-il se préparer à la première communion long-temps auparavant avec un soin particulier ?

R. Parce que l’entreprise dont il s’agit est grande, puisque ce n’est pas pour un homme qu’on prépare une demeure, mais pour Dieu même, pour Jésus Christ, en qui réside corporellement, c’est à-dire substantiellement, toute la plénitude de la Divinité.

D. Quelles préparations faut-il apporter à la première communion ?

R. Il faut, 1.° travailler à acquérir la science nécessaire pour la bien faire. 2.° Mener une vie vraiment chrétienne, afin de pouvoir mériter de la faire. 3.° Enfin prendre, aux approches de cette grande action, des mesures pour la faire avec toute la perfection dont on est capable. 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EXAMEN
Pour les Enfans, sur les péchés qu’ils
commettent plus ordinairement.

Les péchés que commettent ordinairement les enfans, sont, 1.° de ne pas prier Dieu le Matin et le Soir, avant et après le repas, pendant la sainte Messe et les divins offices, ou ne le pas faire avec l’attention, la dévotion et le respect nécessaires.

2.° Entrer dans l’Eglise sans réflexion, y rester sans dévotion, en sortir avec précipitation, y causer, badiner, courir, regarder de côté et d’autre, y paroître dans une posture indécente.

3.° Jurer, injurier, offenser leurs compagnons, leurs frères et leurs sœurs, les quereller, les battre, contester avec eux, ne vouloir jamais céder.

4.° Mentir, déguiser ses défauts, les cacher, les excuser, faire de faux rapports pour faire gronder et châtier leurs frères, leurs sœurs, leurs compagnons, rejeter leurs propres fautes sur eux.

5.° L’Indocilité, l’Opiniâtreté, la Mutinerie, les murmures, les désobéissances à leurs pères et leurs mères, des manières peu respectueuses à leur égard.

6.° Voler de l’argent à leurs pères et à leurs mères, dérober des fruits, tromper dans le Jeu, troquer, vendre et acheter à l’insçu de leurs pères et de leurs mères.

7.° Avoir trop d’attache au Jeu.

8.° Perdre leur temps au divertissement, rester trop long-temps au lit.

9.° Étre paresseux à se lever le matin, à s’acquitter de leur devoir à l’école, à la maison, à l’Eglise, etc.

1o.° Manquer au Catéchisme, et s’absenter de l’école sans raison ni permission.

11.° Fréquenter les libertins, et avoir trop de familiarité avec les enfans de sexe différent.

12.° Jeter des regards, dire des paroles, faire des actions déshonnètes, jouer à des jeux qui conduisent à l’Impureté, aller se baigner avec d’autres enfans.

13.° L’immodestie des filles en se levant et en se couchant, paroissant en public le sein découvert, etc.

14.° La Gourmandise, la friandise, manger hors des repas sans nécessité, prendre ce qu’on leur a défendu de manger.

15.° Avoir de l’envie et de la jalousie contre leurs frères et leurs sœurs ; souffrir impatiemment et avec peine qu’on ait des égards pour eux ; au contraire, être bien-aise et avoir de la joie de les voir humiliés et châtiés. 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INSTRUCTION X.
Des vertus qu’un enfant doit particulièrement
pratiquer pour se préparer dignement
à sa premiere Communion.

D. Quelles sont les vertus qu’un enfant doit particulièrement pratiquer pour se préparer à faire dignement sa première communion ?

R. 1.° La crainte de Dieu.

2.° L’amour de Jésus-Christ qu’il doit concevoir.

3.° L’obéissance à son père et à sa mère, à ses supérieurs.

4.° La charité envers le prochain.

5.° La douceur et l’honnêteté envers ses frères et ses sœurs.

6.° L’amour du travail.

7.° Le bon emploi du temps.

8.° La fidélité à la prière du matin et du soir.

9.° La modestie, le respect et le recueillement dans l’Eglise.

1o.° La piété et la dévotion dans les exercices spirituels de la vie chrétienne.

11.° La sagesse dans toute sa conduite, et la retenue dans ses discours.

12.° Le zèle pour son salut et pour son progrès dans la vertu.

13.° L’exactitude à assister au catéchisme, à se confesser souvent, et au même confesseur.

14.° Enfin un enfant doit vivre avec tempérance, avec justice et avec piété, dans l’attente du bonheur qu’il espère et des grâces de Jésus-Christ qu’il doit recevoir.


INSTRUCTION XI.
Des enfans qui doivent être reçus ou différés
à faire leur première Communion.

D. Tous les enfans qui aspirent à la première communion peuvent-ils espérer de la faire ?

R. Non, il y en a qui, à la vérité, peuvent espérer qu’on les recevra à la faire, mais il y en a d’autres qui doivent s’attendre qu’on la leur différera.

D. Qui sont les enfans qui peuvent espérer d’être reçus à faire leur première communion ?

R. Ceux qui ont été fidèles à prendre les précautions dont on a parlé dans les instructions précédentes, afin de se préparer dignement.

D. Qui sont les enfans qui doivent s’attendre qu’on la leur différera, et ne le pas trouver mauvais ?

R. Ce sont ceux qui ont négligé de s’instruire et de mener une vie vraiment chrétienne, qui sont les deux premières et principales préparations à cette importante action.

D. Marquez plus en particulier ceux des enfans qui ne doivent point être reçus à faire leur première communion ?

R. Ce sont, 1.° ceux qui n’ont ni piété, ni dévotion, qui ne se soucient guère de communier, qui n’ont point de zèle pour se confesser souvent, et qui l’ont fait rarement jusqu’alors.

2.° Ceux qui n’ont ni religion, ni modestie dans l’Eglise.

3.° Ceux qui s’acquittent négligemment des exercices de piété nécessaires à un bon chrétien, comme d’entendre la sainte Messe, de prier Dieu le matin et le soir, avant et après le repas, etc.

4.° Ceux qui sont paresseux et négligens à remplir leurs devoirs d’écolier, de domestique, etc.

5.° Ceux qui ne veulent pas se corriger de leurs mauvaises habitudes, comme de jurer, de mentir, quereller, etc.

6.° Ceux qui fréquentent toujours les mauvaises compagnies.

7.° Ceux qui sont toujours aussi désobéissans à leurs pères et à leurs mères, ou à leurs maîtres.

8.° Ceux qui ne vivent point en paix, avec charité, et dans l’union avec leurs frères et leurs sœurs.

9.° Ceux qui n’ont point assisté au catéchisme et qui ne sont pas suffisamment instruits de ce qu’un chrétien est obligé de savoir, de croire et de pratiquer, etc.

INSTRUCTION XII.
Les enfans qui aspirent à la première Communion,
doivent souvent demander à Dieu
la grâce de la faire dignement.

D. Quelles prières doivent faire les enfans qui se préparent à faire leur première communion ?

R. Ils doivent demander à Dieu sans cesse, et avec toute la ferveur dont ils sont capables, la grâce de faire dignement leur première communion, et de mourir plutôt que de commettre l’horrible sacrilége de communier indignement.

Prière pour demander à Dieu la grâce de
bien faire sa première Communion.

C’est un grand ouvrage que j’entreprends, ô mon Dieu ! quand je pense à préparer une demeure en moi à Jésus-Christ votre Fils dans la première communion que je dois faire. J’ai besoin que votre grâce me prévienne et m’accompagne, dans les précautions que je dois rendre pour la faire avec toute la perfection dont je suis capable. Faites-moi concevoir, Seigneur, l’horreur d’une indigne communion, et préservez-moi de ce malheur, qui seroit le plus grand qui pût m’arriver. Faites-moi comprendre le bonheur d’une bonne communion, et accordez-moi dans la première, et dans celles que je ferai le reste de ma vie, la grâce de recevoir toujours dignement Jésus-Christ mon Sauveur dans la sainte Eucharistie. Je suis résolu de ne rien épargner pour apporter les dispositions éloignées et prochaines à cette grande et importante action, mais je ne puis espérer d’y réussir sans le secours de votre grâce. Je vous prie, ô mon Dieu, de me l’accorder, par Jésus-Christ, votre fils, que je dois recevoir, par l’intercession de la sainte Vierge Marie, sa mère, de mon ange gardien, de mon saint patron, de tous les anges et de tous les saints du paradis.

D. Quand et combien de temps faudroit-il faire cette prière ?

R. Il faudroit au moins la faire les dimanches et les fêtes pendant l’année qui précède la première communion, et y joindre quelque mortification, quelque aumône, etc.

INSTRUCTION XIII.

Troisième préparation à la première communion, qui est de prendre, aux approches de cette action, des mesures pour la faire avec toute la perfection dont on est capable.

§. 1.er
Mesures qu’il faut prendre pendant quelques
années avant la première Communion,
pour s’y préparer dignement.

D. En quoi consiste la troisième préparation qu’il faut apporter à la première communion ?

R. Dans les mesures qu’il faut prendre, aux approches de cette grande action, pour la faire avec toute la perfection dont on est capable.

D. Quelles mesures faut-il prendre pendant quelques années avant la première communion pour s’y préparer dignement ?

R. Il faut s’appliquer à s’instruire et à se former solidement, 1.° dans l’exercice de la prière et dans la lecture spirituelle.

2.° Dans la manière d’entendre la sainte Messe, et d’assister au service divin dans sa paroisse.

3.° Dans les précautions qu’il faut prendre pour commencer, pour continuer et pour finir chrétiennement la journée.

4.° Dans la sanctification des dimanches et des fêtes.

5.° Dans l’examen de conscience.

6.° Dans la pratique de la confession, qui doit être plus fréquente à proportion que le temps de la première communion approche.

7.° Dans la manière chrétienne d’entrer dans l’église, de s’y occuper, de profiter de tout ce qui s’y observe, comme de l’eau bénite, de la procession, de l’offrande, du prône, du pain bénit.

D. Que fait un enfant pour s’instruire de tous ces exercices de piété, de ces devoirs paroissiens, et de ces actes de religion ?

R. Il en fait une étude particulière dans les livres qui enseignent la manière de se bien acquitter de ses devoirs, comme dans cette Conduite, dans le Manuel Chrétien, dans le Catéchisme des dimanches et des fêtes, qui se vendent chez le même libraire.

D. Que fait un enfant pour se former solidement dans la pratique de ces exercices spirituels ?

R. Il suit exactement l’ordre et garde la méthode qu’il a apprise, et ne s’en écarte point.

D. Que fait-il pour se perfectionner dans la pratique de ces exercices ?

R. Il n’épargne rien pour s’en acquitter, et dans l’esprit qui doit les animer, et dans la vérité qui doit les accompagner.

INSTRUCTION XIV.
§. II.
Mesures qu’il faut prendre pendant l’année
qui précède la première Communion, pour
se preparer à la bien faire.

D. Quelles mesures particulières faut-il prendre pendant l’année qui précède la première communion, pour se préparer à la bien faire ?

R. Il faut travailler à se perfectionner dans la pratique des dispositions à la confession et à la communion.

D. Que fait un enfant pour s’exercer et se perfectionner dans la pratique des dispositions requises au sacrement de pénitence ?

R. Il se confesse tous les mois pendant cette année avec les dispositions que demande ce sacrement.

D. Que fait un enfant pour se perfectionner dans la pratique des dispositions à la communion ?

R. Lorsqu’il assiste pendant ce temps à la Messe de paroisse les dimanches et les fêtes, il apporte à la communion spirituelle, qu’il a soin de faire pour lors, les dispositions nécessaires pour la communion sacramentelle.

D. Que peut observer un enfant pour se rendre facile et aisée la pratique des dispositions à la confession et à la communion, et pour s’y perfectionner ?

R. Il peut se servir de cette conduite, et tâcher d’entrer de plus en plus dans l’esprit de ces dispositions.

D. Quel avantage un enfant retirera-t-il de la fidélité à s’acquitter de ces devoirs ?

R. Par ce moyen, 1.° il se formera peu à peu dans la pratique de ces dispositions.

2.° Il s’accoutumera à bien faire ces deux grandes et importantes actions.

3.° Il en contractera une sainte et heureuse habitude, qu’il conservera jusqu’à la mort.


INSTRUCTION XV.
Précautions qu’il faut prendre
par rapport aux actes qu’on fait avant et après la
Confession et la Communion, et les autres
vertus chrétiennes, pour les bien produire.

D. Quelles précautions faut-il prendre par rapport aux actes de la confession et de la communion, et des autres vertus chrétiennes pour les bien produire ?

R. Il faut se donner de garde de se tenir à la lettre de ces actes, c’est-à-dire de se contenter de les savoir par mémoire, de les réciter ou de les lire.

D. Comment faut-il produire ces actes ?

R. Il faut les produire en esprit et en vérité, c’est-à-dire il faut avec le secours de la grâce, qu’on doit implorer, faire entrer son cœur dans l’esprit et dans la vérité de ces actes.

D. Dites-nous ce que ces actes ne sont point en effet, et ce qu’ils sont en vérité.

R. Je dis que ces actes ne sont point des paroles de la bouche, ni des pensées de l’esprit, ni des productions de l’imagination ; mais que ce sont des mouvemens de la volonté, et des sentimens surnaturels du cœur.

D. Qu’entendez-vous par ces mouvemens de la volonté, et ces sentimens surnaturels du cœur ?

R. J’entends des mouvemens et des sentimens excités dans le cœur par la grâce de Dieu, et animés de son esprit.

D. Que faudroit-il faire pour bien produire ces actes ?

R. Il faudroit, 1.° prier Dieu de nous donner les sentimens que ces formules d’actes expriment.

2.° L’esprit étant éclairé par un motif surnaturel, et le cœur excité par le mouvement de la grâce, produire les actes de ces vertus.

D. Que seroit-il bon d’observer après avoir prononcé chaque formule d’acte qu’on trouve en écrit dans les livres, ou qu’on sait par mémoire ?

R. Il seroit bon de faire une petite pause pour produire cet acte intérieurement dans le fond de son ame.

Il faut remarquer que c’est ce qu’on veut faire entendre : quand on met aprés chaque acte ce mot, Pause, pour faire ressouvenir de produire seulement de cœur ces actes dans ce petit intervalle de temps.

INSTRUCTION XVI.
Illusion au sujet des Actes de vertus qu’on
produit.

D. Y a-t-il quelque illusion au sujet des actes des vertus qu’on produit ?

R. Oui, il y en a une grande, qui est que l’on s’imagine qu’il suffit de les lire dans quelque livre, ou de les réciter par mémoire, pour se flatter de les avoir bien produits.

D. Qu’arrive-t-il de cette illusion ?

R. Il arrive qu’on se contente de lire ou de réciter ces formules d’actes, sans se mettre en peine, avec le secours de la grâce, de faire entrer son cœur dans les sentimens qu’ils expriment.

D. Qu’est-il à propos de faire de temps en temps pour ne pas tomber dans cet abus ?

R. C’est de se demander quelquefois à soi- même, en produisant ces actes :

Est-ce mon cœur qui parle ? est-il d’intelligence avec mon esprit et ma langue ? Ah ! que cela soit ainsi, Seigneur, je vous en conjure ; excitez et formez dans mon cœur les sentimens exprimés dans ces formules d’actes.

D. Que faudroit-il encore quelquefois dire, après avoir tâché de produire ces actes du plus profond de son cœur ?

R. Il faudroit dire avec le Prophète-Royal : C’est mon cœur, ô mon Dieu, qui vous a parlé avec le secours de votre grâce.

INSTRUCTION XVII.
§. III.

Mesures qu’il faut prendre pendant le Carême qui précède la première Communion qu’on doit faire à Pâques, pour s’y préparer.

D. Quelles mesures faut-il prendre pendant le carême qui précède la première communion qu’on doit faire à Pâques ?

R. Il faut redoubler de zèle pour s’y préparer, avec une ardeur d’autant plus grande, que le temps de la faire s’approche.

D. Comment un enfant doit-il regarder le carême par rapport à la première communion qu’il doit faire à Pâques ?

R. Comme un temps favorable pour achever la préparation qu’il a dû y apporter depuis long-temps.

D. Que fait un enfant dans ce saint temps pour terminer heureusement ce grand et important ouvrage ?

R. Il s’applique à se perfectionner de plus en plus en trois choses, 1.° dans la science de la doctrine et de la morale chrétienne, qu’il a dû travailler à acquérir afin de la mieux faire.

2.° Dans la vie chrétienne qu’il a tâché de mener, afin de mériter plus justement de la faire.

3.° Dans les exercices spirituels de la vie chrétienne, qu’il a eu soin de pratiquer afin de la faire avec plus de fruit.

D. Qu’est-ce qu’un enfant doit observer pendant le carême pour s’avancer dans la science nécessaire à la première communion ?

R. 1.° Il étudie dans ce temps-là avec plus d’application le catéchisme de son diocèse, et la conduite pour bien faire la première communion.

2.° Il assiste plus assidument aux instructions de la première communion, qu’on fait plus fréquemment.

D. Que fait un enfant pendant le carême pour mener une vie plus chrétienne, afin de mériter plus justement de faire sa première communion ?

R. Il remplit les devoirs de la justice chrétienne avec plus de perfection.

D. Que fait-il pour se perfectionner dans la pratique des exercices spirituels de la vie chrétienne ?

R. Il s’en acquitte toujours de mieux en mieux pendant tout ce temps-là.

D. Pourquoi les enfans doivent-ils garder cette conduite pendant le carême, par rapport à ces préparations à la première communion ?

R. Parce que pour l’ordinaire ils oublient ou négligent d’y travailler pendant le cours de l’année ; ou, s’ils le font, c’est fort imparfaitement.

D. Dans quel exercice de la vie chrétienne un enfant doit-il particulièrement travailler à se perfectionner ?

R. Dans la pratique des dispositions à la confession et à la communion, sur-tout dans la manière de bien produire les actes d’avant et d’après la confession et la communion, qu’il tâche d’apprendre et par jugement et par mémoire.

D. Que fait-il pour réussir dans cette entreprise ?

R. 1.° Il se confesse au commencement du carême, et continue de le faire tous les quinze jours pendant ce temps-là.

2.° Il communie spirituellement à la sainte messe, qu’il tâche d’entendre tous les jours.

3.° Il produit les actes de la confession après la prière du soir, et ceux de la communion à la sainte messe qu’il entend le matin, ou en quelqu’autre temps de la journée qu’il le peut plus commodément.

D. Que fait encore un enfant pendant le carême pour se préparer à sa première communion ?

R. Il fait à plusieurs reprises une confession générale, et tâche qu’elle soit achevée, par rapport à la déclaration de ses péchés, quelques jours avant sa première communion.

INSTRUCTION XVIII.
§. IV.

Mesures qu’il seroit à propos de prendre quelques jours avant la première Communion, pour s’y préparer plus parfaitement.

D. Quelles mesures seroit-il à propos de prendre quelques jours avant la première communion, pour s’y préparer plus parfaitement ?

R. Rien ne seroit plus à propos que de faire dans ce temps une petite retraite.

D. Qu’entendez-vous par faire une petite retraite ?

R. C’est, 1.° s’éloigner quelque peu de temps du commerce du monde, et détourner son esprit et son cœur des choses de la terre.

2.° Ne s’occuper que de Dieu et de l’affaire de son salut, et de ce qui a du rapport à l’un ou à l’autre, et en particulier des dispositions à la confession et à la communion.

D. Que dites-vous de cette retraite pour un enfant qui est sur le point de faire sa première communion ?

R. Je dis que c’est un moyen admirable d’achever et de consommer le grand ouvrage de la préparation qu’il a dû apporter jusqu’alors.

D. Comment la retraite peut-elle lui servir à mettre la dernière main à cette importante action ?

R. Par les grands secours qu’il y trouve, et les avantages ineffables qu’elle lui procure.

D. Quels sont ces secours et ces avantages de la retraite pour un enfant qui va faire sa première communion ?

R. 1.° C’est dans cette solitude que Dieu éclaire son esprit, qu’il parle à son cœur, qu’il le touche, qu’il l’excite à quitter le péché, et enfin qu’il le convertit.

2.° C’est là qu’il rentre en lui-même comme l’enfant prodigue ; qu’il ouvre les yeux à la lumière de la grâce ; que son esprit et son cœur sont plus susceptibles de ses impressions, si nécessaires pour recevoir, 1.° l’absolution de ses péchés dans le sacrement de pénitence, 2.° Jésus-Christ dans celui de l’eucharistie.

D. Qu’est-ce qu’un enfant doit observer pour bien faire cette retraite ?

R. Il doit en garder exactement le règlement, et s’appliquer à en bien faire tous les exercices.

D. De quoi est-il à propos qu’on fasse la répétition dans cette retraite ?

R. I. Des actes qu’on produit publiquement avant et après la communion, 1.° des promesses du baptême et de la profession du christianisme. 2 ° De l’acte d’offrande et de consécration de soi-même. 3.° Enfin des autres actes et prières exposés dans les instructions suivantes, qu’on a dû apprendre par mémoire.

II. Des cérémonies qu’on doit observer en assistant à la messe paroissiale et aux divins offices, et au renouvellement des promesses du baptême.

III. De l’ordre qu’il faut observer dans les processions qu’on fera avant la grand’messe, et l’après-midi aux fonts baptismaux.

IV. De la manière d’aller à l’offrande, de s’approcher de la sainte Table, et d’y recevoir la sainte communion, comme il a été marqué dans l’instruction XXVII du quatrième article de la doctrine et de la morale chrétienne, page 170.

V. Enfin, 1.° de ce qui sera dit dans l’instruction IX des devoirs respectueux qu’un enfant doit rendre à son père et à sa mère avant sa première communion. 2.° De ce qu’il doit observer aux fonts baptismaux, et au salut du Saint-Sacrement, s’il y assiste. 3.° Comment il faut terminer cette grande action par rapport à M. le curé.

D. Quel effet produit la répétition de ces actes, de ces prières et de ces cérémonies ?

R. Elle en facilite la pratique pour le jour de la première communion, et fait que dans la suite les enfans, 1.° produisent ces actes avec onction. 2.° Qu’ils font ces prières avec dévotion. 3.° Qu’ils observent ces cérémonies avec décence pour l’extérieur, et avec esprit de religion pour l’intérieur, ce qui est le grand fruit que les enfans doivent remporter de cette retraite.

D. Que dites-vous de la coutume de faire produire publiquement aux enfans à la sainte Table, les uns après les autres, les actes d’avant et d’après la communion ?

R. Je dis qu’elle ne peut être assez louée, ni recommandée tant elle peut être, 1.° glorieuse à Jésus-Christ. 2.° Edifiante pour les assistans. 3.° Avantageuse et salutaire aux enfans, comme l’expérience l’a fait connoître.

INSTRUCTION XIX.
Ce qu’un enfant fait la veille de sa première
Communion pour s’y préparer dignement.

D. Que fait un enfant la veille de sa première communion pour s’y préparer ?

R. 1.° Il écoute avec respect et avec docilité ces paroles qui lui sont adressées : Sanctifiez-vous, car le Seigneur fera demain des choses merveilleuses en votre faveur. Josué, 3, 5.

2.° Il fait pour cela ses derniers efforts, avec le secours de la grâce, pour se disposer à recevoir l’absolution de ses péchés ; par les sentimens les plus vifs et les plus parfaits de pénitence qu’il peut concevoir, et à terminer ainsi heureusement sa confession générale.

3.° Il se dit à lui-même : Je dois communier demain : que cette action est grande et importante ! qu’il m’est de consequence de la bien faire ! mon bonheur ou mon malheur eternel en dépend peut-être.

4.° il dit encore souvent avec un saint transport de joie : Je verrai demain la gloire du Seigneur, qu’il fera éclater en se donnant à moi.

5.° Il goûte par avance l’honneur et le bonheur qui lui est préparé.

6.° Il fait en sorte que le sommeil trouve le soir son esprit occupé de ces pensées, et son cœur pénétré de ces désirs et de ces sentimens.

D. Un enfant ne doit-il pas penser à la propreté de son corps, avant que de se présenter à la sainte Table pour y communier ?

R. Oui, et il doit pour cela, 1.° nettoyer son visage et le décrasser.

2.° Laver sa bouche et ses mains.

3.° Couper les ongles de ses doigts.

4.° Avoir les cheveux propres et bien peignés, sans les friser ; ce que Saint-Paul défend aux femmes même de faire.

5.° S’habiller honnêtement et modestement, chacun selon sa qualité et sa condition, sans affectation ni vanité.

INSTRUCTION XX

Conduite d’un enfant chez lui le matin avant que d’aller à l’Eglise y faire sa première Communion.

D. Que fait un enfant à son réveille matin qu’il doit avoir le bonheur de faire sa première communion ?

R. Après s’être acquitté de ce qu’un bon chrétien doit faire dans ce moment, il écoute son bon ange qui lui dit intérieurement ces paroles : Voici votre époux qui vient ; levez- vous, et allez au-devant de lui. Saint Matth. 26, 6. Ou bien : Voici votre roi qui vient à vous dans un esprit de douceur, préparez-vous à le recevoir. Saint-Matth. 21, 5.

D. Comment un enfant doit il aller au devant de Jésus son divin époux ?

R. Par l’ardeur de ses désirs, qu’il doit ranimer, en lui disant plus de cœur que de bouche.

Venez, Seigneur, et ne tardez pas davantage. Apoc. 2o, 21. Ou bien : Ô Dieu, ô mon Dieu, je veille et j’aspire vers vous dès que la lumière paroît. Mon ame brûle d’une soif ardente pour vous ; et en combien de manières ma chair se sent-elle aussi pressée de cette ardeur. Ps. 62.

D. Comment un enfant doit-il se préparer à recevoir Jésus-Christ son roi plein de douceur ?

R. 1.° En excitant sa foi, son respect, son amour et ses désirs envers Jésus-Christ qu’il recevra bientôt ; et pour cela, il fait ces réflexions : Qui est-ce qui vient ? c’est un Dieu. A qui vient il ? a un enfant en tout, à un pécheur. Pourquoi vient-il ? pour se donner à moi, pour m’unir à lui, et pour s’unir à moi.

2.° En produisant les actes d’avant la communion.

3.° En faisant quelque lecture d’un livre qui traite de la communion, comme le quatrième livre de l’imitation de Jésus Christ.

4.° Se disant souvent à lui-même :Il ne s’agit pas de préparer une demeure à un homme mortel, mais à Dieu, le Roi des rois.

5.° Produisant de temps en temps de l’abondance de son cœur, quelques courtes et ferventes aspirations, comme celles-ci, ou de semblables.

Seigneur, mon ame soupire après vous. Mon Dieu, créez en moi un cœur pur ; et renouvelez au fond de mon cœur l’esprit de droiture et de justice, afin que je sois en état de me présenter à votre sainte table. Mon Dieu, préparez vous-même en moi une demeure digne de vous. Donnez-moi votre Esprit-Saint, avant que de me donner votre corps.

INSTRUCTION XXI.

Devoirs respectueux qu’un enfant rend à son père et à sa mère, avant sa première Communion.

D. Que fait un enfant avant que d’aller à l’église pour y faire sa première communion ?

R. Il rend à son père et à sa mère plusieurs devoirs respectueux.

D. Quels sont ces devoirs respectueux ?

R. Il se met à genoux devant eux, et leur demande, 1.° un très humble pardon.

2.° La permission de faire sa première communion.

3.° Le secours de leurs prières.

4.° Leur bénédiction.

Il peut s’acquitter de ces devoirs en cette manière :

Mon père ou ma mère, je suis un enfant prodigue, j’ai péché contre le ciel et contre vous, je vous en demande très humblement pardon ; je vous promets de vous rendre désormais le respect, l’amour, l’obéissance et le service que je vous dois. Je vous supplie de m’accorder la permission de faire ma première communion, de m’assister du secours de vos prières, et de me donner votre bénédiction.

Les mêmes demandes plus abrégées.

Mon père, ou ma mère, je vous demande pardon de vous avoir tant de fois offensé ; je vous supplie de m’accorder le secours de vos prières, la permission de faire ma première communion, et votre bénédiction.

D. Que peuvent répondre un père ou une mère à ces demandes de leur enfant ?

R. Ils peuvent lui faire cette réponse, ou une semblable :

Mon enfant,je vous pardonne tout le passé ; je vous permets de faire votre première communion ; je prie Dieu que vous la fassiez dignement ; qu’il vous bénisse, et qu’il vous fasse la grâce de vivre et de mourir dans sa crainte et dans son amour ; et en disant : Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, faire le signe de la croix avec le pouce sur le front de l’enfant.

D. Que répond l’enfant ?

R. Il dit, Ainsi soit-il, que cela soit ainsi, ô mon Dieu.

D. Les enfans ne devroient-ils pas quelquefois demander, 1 ° pardon à leurs pères et à leurs mères. 2.° Leur bénédiction ?

R. Ils ne devroient jamais y manquer quand ils les ont offensés ; il seroit encore bon qu’ils le fissent à Pâques, à la fin ou au commencement de l’année, et quand ils se marient, avant que d’aller à l’église pour y recevoir la bénédiction nuptiale.

INSTRUCTION XXII.

Coutumes que les enfans ont en certains lieux de demander la benediction à leurs pères et à leurs mères.

D. Marquez-nous la coutume de quelques provinces par rapport à la bénédiction que les enfans demandent à leurs pères et à leurs mères.

R. Chaque enfant, avant que d’aller se coucher le soir, 1." dit Mon père ou ma mère, je vous souhaite une bonne nuit ou le bonsoir. 2.° Il se met à genoux, et dit : Donnez- moi, je vous prie, votre bénédiction.

D. Que répond et que fait le père ou la mère ?

R. 1.° Il dit : Dieu vous bénisse, mon enfant ; il fait le signe de la croix avec le pouce sur le front, en disant : Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

D. Que répond l’enfant ?

R. Il répond, Ainsi soit-il.

D. Que font de temps en temps les pères et les mères en recevant de leurs enfans ces marques de respect ?

R. Ils en prennent occasion de leur donner des marques d’amitié, s’ils sont contens de leur conduite, ou de leur faire quelque réprimande, s’ils en sont mécontens.

D. Les pères et les mères ne refusent-ils pas quelquefois à leurs enfans la bénédiction qu’ils leur demandent ?

R. Oui, s’ils s’en sont rendus indignes par leur mauvaise vie.

D. Comment les enfans regardent-ils ce refus ?

R. Comme une punition qu’ils ont sujet de craindre, et qu’ils doivent prendre garde de ne pas s’attirer par le dérèglement de leur conduite.

D. Que dites-vous de cette pratique des enfans, soit dans le pardon, soit dans la bénédiction qu’ils demandent à leurs pères ou à leurs mères ?

R. On ne peut douter qu’elle ne soit très agréable à Dieu, consolante pour les pères et les mères, avantageuse pour les enfans, édifiante pour les familles : il est donc à souhaiter qu’elle s’étende par-tout.

INSTRUCTION XXIII.
§. V.

Conduite qu’un enfant garde à l’église le matin du jour qu’il doit faire sa première Communion.

D. Que fait un enfant après avoir rendu le matin, à la maison, ses devoirs à Dieu, à son père et à sa mère ?

R. Il va à l’église comme Saint-Siméon alla au Temple, en esprit et avec recueillement, et il y porte un cierge.

D. Que fait il pendant qu’il y est ?

R. Il est exact à garder l’ordre, à observer les cérémonies, à faire les prières et à produire les actes qui lui ont été prescrits. Enfin il est très attentif au prône de la Messe et aux exhortations qui se font avant et après la communion.

D. Qu’est-ce qu’un enfant doit faire pendant la sainte Messe où il doit communier ?

R. Il doit faire deux choses.

D. Quelle est la première ?

R. Suivre le prêtre dans chaque prière et dans chaque action du sacrifice.

D. Quelle est la seconde ?

R. Entrer, 1.° dans l’esprit des cérémonies qui s’observent dans cette solennité, comme de l’eau-bénite, de la procession, de l’offrande, du pain bénit. 2.° Dans les sentimens qu’inspirent les prières dont l’église se sert dans l’administration de l’Eucharistie. 3.°Dans la vérité des actes qu’il ne manque point de produire avant et après la communion.

D. Que signifie le cierge allumé que les enfans portent à la main le jour de leur première corrmunion ?

R. Il signifie la foi vive, la charité ardente, et la pureté singulière avec laquelle ils désirent faire cette importante action.

D. Enfin, qu’est-ce qu’un enfant doit observer dans le temps même de sa première communion ?

R. ll observe exactement ce qui est marqué, 1.° dans i’instruction XXVII de l’article IV de la doctrine et de la morale chrétienne, qui traite de la manière d’approcher de la sainte Table et d’y recevoir la sainte communion. 2.° Dans l’instruction XXVIII, touchant l’action de grâces après la sainte communion.

D. Que peut faire un enfant pour terminer son action de grâces ?

R. Une petite station à l’autel de la sainte Vierge, ou de quelqu’autre saint ou sainte auxquels il a une dévotion particulière, pour les prier de lui obtenir les grâces dont il a besoin pour persévérer dans l’état où il a le bonheur d’être.

INSTRUCTION XXIV.
§. VI.

Conduite qu’un enfant doit garder l’après-midi le jour de sa première Communion.

D. Qu’est-ce qu’un enfant doit faire l’après-midi du jour de sa première communion ?

R. Aussitôt qu’il a dîné, il retourne à l’église pour assister aux trois exercices qui s’y feront.

D. Quel est le premier ?

R. La lecture de la vie qu’un enfant doit mener après sa première communion pour en conserver le fruit, contenue dans la seconde partie de cet ouvrage.

D. A quoi doit-il s’appliquer dans cet exercice ?

R. 1.° A acquérir une parfaite connoissance de la vie qu’il doit désormais mener.

2.° A entrer dans une grande estime et dans un zèle ardent pour toute sorte de vie.

3.° A prendre une forte résolution d’y conformer la sienne.

4.° Concevoir une crainte salutaire de perdre le trésor inestimable de sa première communion qu’il possède.

D. Quel est le second exercice ?

R. L’assistance à vêpres et à complies.

D. Comment faut-il s’acquitter de ce devoir paroissial ?

R. D’une manière si fervente et si dévote, qu’il puisse encore servir d’action de grâces de sa première communion, et de préparation à la cérémonie qui se fera après aux fonts baptismaux.

INSTRUCTION XXV.

Cérémonie qui se fait aux fonts baptismaux pour y ratifier les promesses du Baptême, et pour y renouveler la profession du christianisme.

D. Quel est le troisième exercice qui se fait l’après-midi du jour de la première communion ?

R. La cérémonie qui se fait aux fonts baptismaux.

D. Que fait-on dans cette cérémonie ?

R. On ratifie les promesses du baptême, et on renouvelle la profession du christianisme.

D. Comment va-t-on aux fonts baptismaux pour s’y acquitter de ce devoir ?

R. On y va processionnellement, en implorant le secours du Saint-Esprit par le Veni Creator, qu’on chante en y allant.

D. Comment chacun des enfans doit-il se regarder aux fonts baptismaux ?

R. Il doit se regarder comme une nouvelle créature en jésus-Christ, et comme un enfant nouvellement né ; et dans cette vue il y fait par lui-même ce que son parrain et sa marraine y ont fait pour lui lorsqu’il a été baptisé.

D. De quelle manière chacun des enfans fait-il cette grande action par rapport à l’intérieur ?

R. Il tâche, avec le secours de la grâce, de la faire en esprit et en vérité, et avec un zèle qui réponde à la grandeur du bienfait qu’il a reçu dans son baptême.

D. Comment le fait-il par rapport à l’extérieur ?

R. Ayant un cierge allumé à la main gauche, la main droite sur sa poitrine, et les yeux fixés sur le crucifix qui est sur les fonts, il dit distinctement, posément et dévotement : Je vous remercie, ô mon Dieu, de m’avoir appelé à la religion chrétienne, et de m’y avoir donné entrée par le saint baptême que j’ai reçu en ce lieu. Mais en même temps je vous demande pardon de ne m’être pas conduit d’une manière digne de cette divine vocation et de cette sainte religion. C’est pour m’animer à m’acquitter de ce devoir essentiel, dont dépend mon bonheur ou mon malheur éternel, que je veux ratifier les promesses et renouveler la profession que mon parrain et ma marraine ont faite pour moi sur les fonts du saint baptême : Et mettant ensuite la main droite sur les fonts baptismaux, il ajoute : Oui, Seigneur, je renonce, etc., comme dans la prière du matin ; et ensuite il baise les fonts avec respect.

D. Pourquoi un enfant, en faisant cet acte public de religion, tient-il un cierge allumé à la main, touche-t-il et baise-t-il les fonts ?

R. Pour marquer, 1.° son respect pour ce lieu si vénérable, qui est celui de son origine céleste, et la source de son bonheur éternel.

2.° Sa reconnoissance pour les grâces ineffables qu’il a reçues.

3.° Le dessein qu’il a de vivre d’une manière conforme à ses promesses, et digne de cette profession qu’il vient de faire.

D. Que répond-il au prêtre qui dit : Faites cela, et vous vivrez ?

R. Il répond, Amen. Ah ! je souhaite que cela soit ainsi ; que je vive de la vie de la grâce dans le temps, et de la vie de la gloire dans l’éternité.

D. Comment s’en retourne-t-il des fonts baptismaux ?

R. Il retourne processionnellement comme il est venu, en chantant le Te Deum laudamus, pour marquer à Dieu sa reconnoissance.



INSTRUCTION XXVI.
Fin de la Cérémonie de la première Communion


D. Par où un enfant termine-t-il la cérémonie de sa première communion ?

R. Par un acte d’offrande et de consécration de soi-même à Dieu, qu’il fait devant le Saint Sacrement.

D. Faites cet acte d’offrande.

R. Grand Dieu, prosterné devant votre divine majesté, moi N. je me donne tout à vous, et je vous fais un sacrifice entier et irrévocable de moi-même ; je vous offre ma personne, mon corps, mon ame, ma vie, ma liberté, ma santé ; et tout ce que j’ai de plus cher au monde, pour être consacré à votre gloire, et employé à mon salut. Vous êtes le Dieu de mon cœur ; vous me le demandez, je vous le donne sans réserve et pour toujours ; recevez-le, sanctifiez-le, possédez-le tout entier, et y établissez votre empire, afin que vous y viviez et régniez dans le temps et dans l’éternité. Ne permette pas, ô mon Dieu, que je retranche jamais rien de l’offrande que je vous fais, ni que je me sépare de vous par le péché : mais, faites, Seigneur, que je sois toujours uni à vous par la foi, par l’espérance et par la charité, et que je demeure toute ma vie attaché à votre service, par l’observance exacte de vos commandemens ; afin que je puisse par ce moyen, avoir le bonheur de vous posséder un jour, et de jouir de vous dans l’éternité bienheureuse, qui est la fin pour laquelle vous m’avez crée et mis au monde, et fait chrétien. Ainsi soit-il.

D. Si l’on faisoit le soir un salut du Saint Sacrement, que devroient faire les enfans de la première communion ?

R. Ils ne devroient pas manquer d’y assister avec leurs cierges allumés, et de rendre à Jésus-Christ les devoirs et les hommages d’une foi vive dans sa divine présence, d’amour, d’adoration et de demande. Ils pourroient encore produire les actes qu’ils ont faits après la confession et la communion.

D. Qu’est ce que ces enfans doivent demander avec plus d’instance à Jésus-Christ par sa sainte bénédiction ?

R. De confirmer, de rendre ferme et de bénir ce qu’ils ont fait de bien avec le secours de sa grâce ; 1.° les bons sentimens qu’ils ont conçus. 2 ° Les résolutions qu’ils ont prises. 3.° Les protestations publiques et particulières qu’ils lui ont faites d’une éternelle fidélité, et d’un attachement inviolable à son service.

Prière qu’un enfant peut faire en recevant
la bénédiction du Saint-Sacrement.

O Mon divin Sauveur, confirmez et rendez ferme ce que vous avez fait en moi dans ma première communion, et bénissez ce que j’y ai fait de bien avec le secours de votre grâce : couronnez votre ouvrage par la persévérance finale dans votre amour et dans votre service, que je vous prie de m’accorder par votre sainte bénédiction. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

INSTRUCTION XXVII.

Ce que les enfans doivent faire le soir après la cérémonie de leur première Communion achevée.

D. Qu’est-ce que les enfans font le soir après la cérémonie de leur première communion, avant de se séparer ?

R. Ils remercient tous ensemble M. le Curé des peines qu’il a bien voulu prendre pour leur faire faire leur première communion.

D. Comment doivent-ils se conduire dans cette action ?

R. Ils vont tous ensemble avec ordre, les garçons précédant les filles, au lieu où ils peuvent le rencontrer plus à propos.

D. Que font-ils s’étant approchés de lui, les garçons à sa droite et les filles à sa gauche ?

R. Un d’entre eux qu’ils auront choisi pour porter la parole au nom de tous, lui dira d’une voix respectueuse et intelligible :

Nous vous remercions, Monsieur, de toutes les peines que vous avez bien voulu prendre pour nous faire faire notre première communion : nous en conserverons toute notre vie un souvenir plein de reconnoissance ; nous tâcherons de ne pas oublier ce que vous nous avez appris ; et pour cela nous continuerons d’assister au catéchisme autant de temps que vous le jugerez à propos. Nous ferons tout notre possible pour conserver les bons sentimens que nous avons conçus, pour être fidelles aux résolutions que nous avons prises, et exacts aux pratiques de piété que vous nous avez inspirées, sur-tout de fréquenter les sacremens aux temps que vous nous marquerez, afin de vous donner, avec la grâce de Dieu, par notre bonne conduite, la consolation d’y remarquer le fruit de vos travaux. Nous vous prions instamment, Monsieur, de seconder encore nos bons désirs par la continuation de vos charitables soins, de nous aider du secours de vos saintes prières, de nous donner encore quelques avis salutaires, et enfin de nous accorder la gràce de votre bénédiction.

D. Que font les enfans après cela ?

R. Ils écoutent avec respect et avec docilité ce que Monsieur le Curé voudra bien encore leur dire.

Il ne faut pas douter que Monsieur le Curé profitant de cette occasion favorable, ne leur adresse la parole, en leur disant :

C’est Dieu, mes chers enfans, qui a fait en votre faveur les grandes choses qui ont été dans votre première communion l’objet de la joie des anges et de l’admiration des hommes, le sujet de votre bonheur et de ma consolation ; à lui seul en soit donné la gloire : pour moi je n’ai été qu’un foible instrument dont Dieu a bien voulu se servir pour vous procurer ces effets de sa miséricorde. Quel bonheur pour vous, mes chers enfans, et quelle joie pour moi, si vous persévérez dans les heureuses dispositions où vous êtes, si vous conservez les bons sentimens que vous avez conçus, si vous exécutez les saintes résolutions que vous avez prises, et si vous tenez les promesses que vous venez de me faire, sur-tout par rapport aux instructions auxquelles je vous prie d’assister encore au moins pendant un an, par rapport aux sacremens que je vous conjure de fréquenter ; celui de la pénitence, tous les mois et les principales fêtes de l’année, comme.... ; celui de l’Eucharistie, quand vos confesseurs le jugeront à propos. Je ne puis mieux finir ce que j’ai à vous dire, mes chers enfans, qu’en vous adressant ces paroles de Moïse, rapportées dans le Deutéronome, ch. 3o. Je prends aujourd’hui à témoins le ciel et la terre, que je vous ai proposé, dans les instructions que je vous ai faites, la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ; que je vous ai remis souvent devant les yeux, d’un côté la vie et les biens que vous deviez espérer, et de l’autre côté la mort et les maux que vous deviez craindre, afin de vous porter à aimer le Seigneur votre Dieu, et à observer ses commandemens ; ce qui est la voie qui conduit au ciel. Marchez donc à présent dans ce chemin, sans vous détourner ni à droite ni à gauche, et la bénédiction de Dieu sera sur vous ; et vous vivrez de la vie de la grâce dans le temps, et de la vie de la gloire dans l’éternité. Craignez que, si vous vous égarez de cette voie par le péché, vous n’alliriez la malédiction de Dieu sur vous. Fuyez-le donc désormais comme un serpent, qui peut donner le coup de la mort à votre ame ; évitez toutes les occasions qui pourroient vous le faire commettre. Fuyez les mauvaises compagnies ; et pour prévenir ces malheurs, n’oubliez jamais, mes chers enfans, les miséricordes de Dieu et de Jésus-Christ son Fils à votre égard, depuis que vous êtes au monde ; et sur-tout les gâces que vous avez reçues aujourd’hui : et souvenez-vous continuellement de ce que Dieu exige de vous pour connoître dignement ses miséricordes, et pour en mériter en quelque manière la continuation, qui est que vous craigniez le Seigneur votre Dieu, que vous l’aimiez, et que vous le serviez de tout votre cœur et de toute votre ame, et que vous observiez ses commandemens. Ah ! ne manquez pas de vous acquitter de ces devoirs : c’est le grand moyen d’être heureux dans le temps et de le devenir dans l’éternité.

Au reste, mes chers enfans, vous avez dans la seconde partie du livre qui a servi à vous préparer à votre première communion, la vie qu’un enfant doit mener après l’avoir faite pour en conserver le fruit ; conformez-y la vôtre, si vous voulez jouir du même avantage : je n’ai plus que cela à vous recommander. Je souhaite la paix et la miséricorde à tous ceux qui se conduisent selon cette règle, en menant une vie vraiment chrétienne. Saint-Paul aux Gal. ch. 6, 16.

Pour la bénédiction que vous me demandez, c’est au Seigneur à vous bénir. Je le prie de tout mon cœur de vous préserver de tout mal, tant corporel que spirituel, de garder votre ame, et de vous combler de ses bénédictions dans tous les temps de votre vie, et dans toutes les choses que vous entreprendrez, et de vous conduire enfin à la vie éternelle.

Au nom du Pére, et du Fils, et du Saint Esprit.

D. Que font les enfans avant cette bénédiction, et que disent-ils après l’avoir reçue ?

R. Ils se mettent à genoux pour la recevoir, et après l’avoir reçue, ils disent tous ensemble. Ainsi soit-il. Ah ! que cela soit ainsi, Seigneur, nous vous en conjurons. Enfin chacun des enfans se retire en paix , et prend garde de ne pas se dissiper le reste de la journée, mais il la finit comme il l’a commencée.

CONDUITE

POUR PRÉPARER LES ENFANS

A LA PREMIÈRE

COMMUNION.

PRÉFACE.

J’ai cru devoir ajouter à la Conduite pour bien faire la première Communion, que j’ai adressée aux enfans, cette Conduite pour les préparer à la faire dignement, en faveur des personnes qui sont chargées de cette grande entreprise. Il y a un si grand rapport entre ces deux Conduites, qu’il n’est pas naturel de les séparer : l’une et l’autre s’aident réciproquement. En effet, la Conduite pour bien faire la première Communion, serviroit peu aux enfans sans le secours de celle qu’on y ajoute pour les y préparer, dans laquelle aussi, on ne pourroit guère réussir, si l’on n’étoit aidé par la Conduite dont se servent les enfans pour s’y disposer. La première donne la lettre des dispositions à la Communion ; la seconde procure, avec le secours de la Grâce, l’esprit qui doit les animer. On peut juger par-là de la nécessité et de l’importance de cette nouvelle Conduite qu’on donne ici ; mais ce qui le relève infiniment, c’est sa fin, qui est de préparer les enfans à leur première Communion. II ne peut y avoir dans la religion rien de plus grand, de plus noble, de plus auguste que ce ministère, puisqu’en l’exerçant, on prépare une demeure, non pas à un homme, mais à J. C., qui est Dieu, en qui réside corporellement, c’est-à-dire substantiellement, toute la plénitude de la Divinité.

Mais quelle demeure ! ce n’est pas un seul temple matériel bâti par la main des hommes, comme étoit celui que Salomon éleva autrefois en l’honneur du vrai Dieu, mais autant de temples spirituels qu’il y a Communion, qui sont, par excellence, le grand ouvrage de Dieu, qu’il a faits à son image et à sa ressemblance, que J. C. a rachetés par le prix de son sang adorable, qui sont devenus par le Baptême, les membres de ce divin Sauveur, les temples du Saint-Esprit, les sanctuaires de la très-sainte Trinité : motifs, s’il y en a jamais eu, capables de porter à travailler avec zèle à préparer les enfans à leur première Communion. N’ayant plus l’honneur d’être occupé à ce grand ouvrage, je souhaite au moins d’aider les personnes qui en sont chargées, et qui doivent y travailler dans les lieux où la Providence les a placées ; savoir : les ecclésiastiques dans les paroisses, les pères et mères dans leurs maisons, les maîtres et maîtresses dans leurs écoles. C’est le dessein que j’ai en donnant au Public cette nouvelle Conduite pour préparer les enfans à leur première Communion, dans laquelle je fais d’abord connoître la grandeur de cette entreprise ; je marque ensuite ce qu’il faut observer dans son commencement, dans son progrès et dans sa fin, désirant qu’elle puisse contribuer à la gloire de Dieu, à l’honneur de Jésus-Christ, à l’avantage des enfans qui doivent communier, au bonheur des familles, à l’utilité des écoles, à l’édification des paroisses, et enfin au bien général de l’Eglise et de l’Etat ; mais je ne puis espérer qu’elle ait ce succès, si Dieu, par un effet de sa miséricorde, ne la bénit, et s’il n’anime de son esprit les personnes qui s’en serviront. C’est ce que les uns et les autres doivent instamment demander à Dieu par Jésus-Christ, afin que par la lumière, l’onction et la force de sa grâce, il leur fasse connoître, goûter, aimer et pratiquer avec fruit ce qui est marqué dans la Conduite qui les regarde.


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INSTRUCTION IV.
Conduite qu’il faut garder dans les premières
années de la jeunesse des enfans, pour les
disposer à leur première Communion.

D. Comment faut-il considérer la préparation qu’on fait des enfans à leur première communion, pour y travailler avec ordre, avec méthode et avec fruit ?

R. Il faut la considérer dans son commencement, dans son progrès et dans sa fin ; remarquer ce qu’il y a à faire dans ces différens temps, et l’exécuter avec une grande fidélité.

D. Quelle conduite faut-il garder dans les premières années de la jeunesse des enfans pour les préparer à leur première communion ?

R. Il faut s’appliquer à donner à ces enfans une éducation chrétienne.

D. Que doit-on observer pour élever chrétiennement les enfans ?

R. Il faut observer trois choses principales.

D. Quelle est la première ?

R. Cultiver leur esprit, en les instruisant des vérités du Christianisme qu’ils doivent savoir à cet âge.

D. Quelle est la seconde ?

R. Former leur cœur, en leur inspirant, avec le secours de la Grâce, les sentimens dont ils sont capables dans ce temps de leur vie.

D. Quelle est la troisième ?

R. Régler leur conduite, en les portant à mener une vie conforme aux principes et aux maximes de la morale chrétienne, et faisant en sorte que leur conduite soit digne de la religion dont ils font profession.

D. En quel temps de la jeunesse faut-il donner aux enfans cette éducation chrétienne ?

R. 1.° Quand leur esprit et capable de recevoir et de concevoir les vérités de la religion chrétienne.

2.° Quand leur cœur est susceptible de sentimens chrétiens.

3.° Quand leur raison est suffisante pour régler chrétiennement leur conduite.

INSTRUCTION V.

Conduite qu’il faut garder quelques années avant la première Communion des enfans pour les y préparer.

D. Quelle conduite faut-il garder quelques années avant la première communion des enfans, pour les y préparer ?

R. Il faut redoubler son attention et son zèle pour avancer cette préparation qu’on a commencée dès leur jeunesse.

D. A quoi faut-il s’appliquer d’une manière particulière, pendant ces années, pour préparer les enfans à leur première communion ?

R. A les instruire et à les former solidement dans la pratique des exercices spirituels de la vie chrétienne.

D. Quels sont ces exercices spirituels de la vie chrétienne ?

R. Les principaux sont,

1.° La prière, sur-tout celle du matin et du soir, et celles qu’il est bon de faire dans le cours de la journée.

2 ° La manière d’entendre la sainte Messe, et d’assister au service divin.

3.° La sanctification des dimanches et des fêtes.

4.° L’examen de conscience général et particulier.

5 ° La confession et la communion spirituelle.

6.° La manière chrétienne de se conduire à l’Eglise, et de profiter de tout ce qui s’y observe, comme de l’eau bénite, de la procession, de l’offrande, du prône, du pain bénit, etc.

7.° La conduite qu’il faut garder pour commencer, pour continuer, et pour finir chrétiennement les jours, les semaines, les mois et les années.

8.° La lecture spirituelle et la réflexion sur la grande affaire de son salut éternel, sur les moyens de la faire réussir, et sur les autres vérités de la religion chrétienne.

9° La visite du Saint-Sacrement.

D. Comment faut-il instruire les enfans dans la connoissance, et les former dans la pratique de ces exercices spirituels ?

R. 1.° En leur enseignant la manière de s’en acquitter dignement, et en la leur faisant apprendre par mémoire.

2.° En tâchant qu’ils les pratiquent comme on les leur a enseignés, et qu’ils les ont appris.

D. Qu’est-ce qui peut faciliter la manière d’instruire les enfans dans la connoissance, et de les former dans la pratique de ces exercices spirituels ?

R. C’est que les enfans qui savent lire, 1.° aient les livres qui traitent de ces exercices spirituels, comme une conduite chrétienne, une conduite pour bien faire la première communion, un catechisme des dimanches et des fêtes, le manuel chrétien, l’exercice de retraite, petit in-12, instructions et pratiques de piété, un vol., et d’autres livres semblables ; 2.° qu’ils les étudient et qu’ils les apprennent par mémoire : 3.° qu’on leur en développe le sens, et qu’on leur fasse connoître l’esprit dans lequel ils doivent s’en acquitter ; 4.° qu’on les avertisse souvent d’être fidelles à les pratiquer exactement dans leur temps, et en esprit et en vérité. Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/286 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/287 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/288 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/289 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/290 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/291 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/292 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/293 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/294 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/295 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/296 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/297 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/298 Page:Hervé le Poitevin - Conduite pour la première communion, avec la vie d'un enfant après sa première communion, pour en conserver le fruit, 1822.pdf/299 afin que la bénissant, elle puisse contribuer à procurer sa gloire et celle de Jésus Christ son fils, et à les aider à faire dignement leur première communion.

INSTRUCTION XI.

Règlement du jour durant la retraite que les enfans font pour se disposer à leur première Communion.

D. Quel est le règlement du jour durant la retraite que les enfans font pour se disposer à leur première communion, et qu’on doit leur faire observer avec une grande exactitude ?

R. A six heures du matin, il faut leur faire répéter et leur expliquer l’Exercice du chrétien pour le matin, comme ils l’ont dû apprendre dans leur conduite.

A six heures et demie, la prière du matin, comme dans le même livre.

A sept heures, une instruction, ou une lecture spirituelle paraphrasée, sur le sujet qu’on doit méditer.

A sept heures et demie, la méditation, ou l’exercice de la réflexion qu’on fait sur ce sujet, comme il suit :

On s’y prépare, 1.° par un acte de foi de la présence de Dieu.

2.° Par l’invocation du secours du Saint-Esprit.

3.° Par la représentation du sujet qu’on a proposé.

Ensuite on la pratique de la manière marquée dans l’instruction X de cette nouvelle Conduite.

Enfin on la finit, 1.° par un acte de remercîment des grâces qu’on y a reçues.

2.° Par un acte d’offrande des bonnes pensées, des saintes affections et des résolutions qu’on y a prises.

3.° Par un acte de demande des grâces dont on a besoin pour exécuter ses résolutions.

A huit heures, la sainte Messe, qu’il faut recommander aux enfans d’entendre selon l’esprit de l’Eglise, c’est à dire de suivre le Prêtre dans chaque prière, et dans l’action du Sacrifice ; et pour cela obliger ceux qui savent lire, d’avoir et de lire un livre pour l’entendre de cette manière, et, à ceux qui ne savent pas lire, de dire le chapelet en français, à moins qu’on n’aimât mieux lire intelligiblement, distinctement et dévotement une conduite pour entendre la sainte Messe selon l’esprit de l’Eglise, et avertir tous les enfans de suivre d’esprit et de cœur ce qu’ils entendent lire, ou de le dire tout bas.

A huit heures et demie, le déjeûner en silence.

A neuf heures, leur faire répéter les dispositions qu’ils doivent apporter à la Confession et à la Communion, leur en faire expliquer la lettre, leur en faire connoître le sens, et tâcher de les faire entrer dans l’esprit qui doit en être l’ame et qui seul peut la vivifier.

A dix heures, une instruction ou une lecture spirituelle paraphrasée, ou un dialogue.

A onze heures, quelques prières vocales, comme les litanies de l’enfance de Jésus Christ, ensuite l’examen particulier, après lequel on dit un psaume de la Pénitence, comme le Miserere en français.

A onze heures et demie le dîner.

A une heure, la récréation, pendant laquelle on leur fait chanter des cantiques spirituels sur des sujets qui conviennent aux enfans dans le temps présent, comme ceux-ci :

Pardon, Seigneur, je ne veux plus pécher : ou,

Vous qui voyez couler mes larmes, etc.

On peut encore, dans ce temps, faire la répétition des cérémonies que les enfans auront à observer le jour de leur première communion, comme de la manière d’aller à la procession, à l’offrande, aux fonts baptismaux, sur-tout de la manière d’approcher de la sainte Table, et d’y recevoir la conmmunion ; leur faire observer ce qui est marqué dans l’instruction XXVII de la première partie de la Conduite, en les faisant, comme on dit, communier en blanc, c’est à-dire, avec des hosties non consacrées.

A deux heures, une lecture des exemples de piété pour la jeunesse.

A deux heures et demie, assister à Vêpres, ou les réciter.

A trois heures, faire répéter les actes de la confession et de la communion, et les prières que les enfans auront à faire la veille et le jour de leur première communion, et toujours de la manière posée, distincte, intelligible, dévote et respectueuse, dont ils doivent produire ces actes et faire ces prières.

A quatre heures, le chapelet en français et de la manière qui est marquée dans la feuille qu’on a faite pour enseigner à le bien dire, ou dans les livres qui traitent de cette matière.

A quatre heures et demie, le goûter en silence.

A cinq heures, une instruction, ou une lecture spirituelle paraphrasée, ou un dialogue.

Enfin, terminer chaque jour de la retraite par l’Exercice du Chrétien pour le soir, comme dans le livre de la Conduite, le leur faire répéter, et le leur expliquer.

Avertir les enfans, en les congédiant à la fin de chaque jour de la retraite, de retourner chez eux en silence ; et y étant, de s’occuper utilement en prières, en lectures, en réflexions sur ce qu’ils ont entendu pendant la journée, et de produire les actes de la confession et de la communion, etc.

Il est à propos de faire faire aux enfans à l’Eglise, la veille de leur première communion, la répétition de tout ce qu’ils auront à faire et à dire le lendemain de cette grande cérémonie, et les y ranger comme ils devront être, soit pendant la messe, soit pendant la communion ; les y faire communier en blanc ; leur faire répéter les actes qu’ils auront à produire en communiant. Il faut faire ressouvenir les enfans, le soir qui précède leur première communion, de ce qu’ils doivent faire chez eux le soir et le lendemain matin, et leur recommander de pratiquer exactement ce qui est marqué dans le livre de leur conduite pour ce temps-là, et le leur faire répéter.

Avertissement.

Il faut remarquer que les sujets de piété dont il faut entretenir les enfans dans leur retraite, doivent convenir à la fin pour laquelle ils la font, qui est d’achever de se disposer à leur première communion, et de prendre les mesures nécessaires pour en conserver le fruit après l’avoir faite ; on pourra trouver ces sujets dans les livres suivans :

Conduite pour bien faire la première Communion.

Ecole Chrétienne, dans laquelle on enseigne aux enfans à devenir de bons Chrétiens ou de bonnes Chrétiennes.

Conduite pour sanctifier le jour anniversaire du Baptême.

Le quatrième Livre de l’Imitation de Jésus-Christ, et l’Instruction pratique de Piété.

INSTRUCTION XII.

Conduite qu’il faut garder à l’église le matin de la première Communion des enfans, jusqu’au temps qu’ils doivent la faire.

D. Quelle conduite faut-il garder à l’Eglise le matin de la première communion des enfans, jusqu’au temps qu’ils doivent la faire ?

R. Il faut d’abord s’y trouver dans le temps qu’on a marqué aux enfans, pour les placer dans le lieu qu’on leur a désigné, pour les y ranger, et pour les contenir dans le silence et dans la modestie.

D. Que faut-il faire quand les enfans sont assemblés ?

R. Il faut les entretenir de ce qu’ils vont entendre, faire ou recevoir dans la grande cérémonie qui va commencer.

D. Ne seroit-il point à propos de faire ressouvenir les enfans dans ce temps là, ou avant des principales actions qu’ils vont faire dans le cours de la cérémonie, d’entrer dans l’esprit qui doit les animer ?

R. Oui, rien ne seroit plus utile que de les avertir dans ce temps-là, ou avant ces actions, par exemple :

1.° Dans quel esprit ils doivent assister à la bénédiction de l’eau, et la recevoir quand on fera l’aspersion.

2.° De quoi ils doivent s’occuper en allant à la procession.

3.° De quelle manière ils doivent entendre la sainte Messe.

4.° A quoi ils doivent penser en allant à l’offrande.

5.° Comment ils doivent recevoir le pain bénit, et dans quel esprit ils doivent le manger.

6.° Dans quelles dispositions ils doivent écouter le prône.

Il faut encore leur dire dans ce temps-là, de penser sérieusement à ce qu’ils vont faire, et d’examiner devant Dieu s’ils sont dans l’état où ils doivent être pour faire dignement leur première communion.

Les avertir d’allumer, avant la procession, leurs cierges qu’ils porteront en y allant deux à deux avant la croix ou derrière le célébrant, les garçons précédant les filles.

Enfin, il faut avoir soin de faire observer exactement aux enfans pendant la Messe à laquelle ils doivent communier, ce qu’on leur a enseigné et recommandé de faire, soit par rapport à la modestie qu’ils doivent garder, soit par rapport aux différentes postures qu’ils doivent tenir, et aux cérémonies qu’ils doivent observer, en assistant à la sainte Messe, en allant à la procession, à l’offrande, et à la sainte table pour y communier.

INSTRUCTION XIII.

Ce qu’il faut observer en donnant la sainte Communion aux enfans pour la premiere fois.

D. Qu’y a-t-il à observer en donnant la sainte communion aux enfans pour la première fois ?

R. Il faut, 1.° les placer dans un lieu où les fidelles qui sont dans le chœur et dans la nef de l’église, puissent, s’il est possible, entendre l’exhortation qu’on fera aux enfans, et les actes qu’ils produiront avant et après la communion, d’une voix intelligible.

2.° Ranger les garçons du côté de l’Epître, et les filles du côté de l’Evangile.

3.° Si on les communie sous le crucifix, entre le chœur et la nef, comme il se pratique dans plusieurs églises, on y fait préparer une petite table couverte d’une nappe blanche, et d’un corporal étendu dessus, avec deux chandeliers aux deux côtés.

D. Que fait le prêtre après ces choses, qu’on a dû préparer pendant qu’on chantoit l’Agnus Dei, et après qu’on a conduit et rangé les enfans dans le lieu où ils doivent communier ?

R. Ayant communié lui-même sous les deux espèces, il prend le ciboire dans le

tabernacle, avec les cérémonies ordinaires ; il le pose sur l’autel, ou va le porter sur la table qu’on a préparée ; et, l’ayant ouvert, il fait une génuflexion, et, étant tourné vers les enfans, il leur fait une exhortation, mais courte, simple et pathétique, sur la grandeur et l’excellence de l’action qu’ils vont faire, et sur les dispositions prochaines qu’ils doivent y apporter.

D. A quoi doit tendre l’instruction que le prêtre fait aux enfans avant et après la première communion ?

R. A les faire entrer dans l’esprit et dans la vérité des actes qu’ils doivent produire avant et après la communion, dans lesquels consistent, et la disposition prochaine qu’on doit y apporter, et l’action de grâces qu’on doit faire après avoir communié.

D. Comment faut-il faire entrer les enfans dans l’esprit des actes qui précèdent et qui suivent la communion ?

R. En faisant un petit prélude avant chaque acte, 1.° pour leur marquer le sentiment qu’ils doivent concevoir ; 2.° pour leur proposer quelque motif capable, avec le secours de la grâce, de l’exciter dans leur cœur ; 3.° pour les avertir de l’exprimer, en produisant l’acte qui le contient, et qu’on a eu soin de leur faire apprendre par mémoire.

D. Est-il à propos que les enfans sachent, et qu’ils produisent publiquement à la sainte Table, les actes qui précèdent et qui suivent la première communion ?

R. Oui, rien n’est plus juste, ni mieux placé que cette manifestation publique des sentimens des enfans dans cette action solennelle, qui semble demander d’eux ce témoignage authentique des dispositions prochaines qu’ils y apportent pour la première fois, et de l’action de grâces qu’ils rendent après l’avoir faite.

D. Pourquoi est-il encore à propos que les enfans produisent publiquement, et d’une voix intelligible, les actes avant et après la première communion qu’ils font ?

R. Parce que cette conduite peut beaucoup contribuer, 1.° à la gloire de Dieu et de Jésus-Christ son fils ; 2 ° à l’édification des fidelles qui assistent à cette cérémonie ; 3.° à la sanctification des enfans qui la gardent en esprit et en vérité.

D. Comment faut-il distribuer aux enfans les actes qu’ils doivent produire publiquement dans la première communion qu’ils font ?

R. 1.° S’il y a autant d’enfans que d’actes de la communion, il faut faire produire aux garçons ceux qui la précèdent, et aux filles ceux qui la suivent.

2.° Si le nombre des enfans est plus grand que celui des actes, on peut faire produire le même acte par un garçon et par une fille.

3.° S’il y a plus d’actes que d’enfans, on en fait produire plusieurs par un enfant seul.

D. Que faudroit-il faire pour rendre plus facile et plus utile aux enfans la pratique de la disposition prochaine à la communion, qu’on leur fait apporter à la sainte Table, et de l’action de grâces qu’on leur fait faire après qu’ils ont communié ?

R. Il faudroit se borner à celle qu’on leur a enseignée, et qu’ils ont apprise dans le livre de leur conduite, et en suivre l’ordre et la méthode, et se contenter de les faire entrer dans l’esprit qui doit les animer, comme on l’a déjà dit plusieurs fois : ce qu’on diroit, feroit plus d’impression sur leur esprit et sur leurs cœurs, et seroit plus capable de les faire entrer dans les sentimens qu’ils doivent avoir, et de les leur faire exprimer avec plus de grâce et plus de ferveur, par les actes qu’on leur fait produire publiquement à la sainte Table.

D. Qu’est-ce qu’on pourroit faire faire aux enfans immédiatement après la Messe où ils ont fait leur première communion ?

R. Une station à l’autel de la sainte Vierge, la digne mère de Jésus-Christ qu’ils viennent de recevoir, pour lui faire adresser, par un enfant, la prière qui est la fin de l’action de grâces après la communion, dans le livre de la conduite, à laquelle il faut leur faire faire attention, afin que tous la fassent avec plus de dévotion.

D. De quoi faut-il avertir les enfans avant qu’ils retournent chez eux ?

R. D’éviter la dissipation, d’aller à leurs maisons en silence et avec recueillement, de se tenir sur leurs gardes, de se souvenir de la grâce qu’ils viennent de recevoir : enfin, leur dire de revenir, aussitôt qu’ils auront dîné, à l’église, ou au lieu qu’on leur marquera.

INSTRUCTION XIV.

De quoi faut-il occuper les enfans l’après-midi du jour de leur première communion, jusqu’aux vêpres.

D. Quand les enfans qui ont fait leur première communion sont assemblés après leur dîner, de quoi faut-il les occuper jusqu’aux vêpres ?

R. Il faut d’abord leur procurer un délassement d’esprit innocent et une pieuse récréation, en leur faisant chanter des cantiques spirituels, qui conviennent au temps et à l’état présent où ils sont, comme ceux-ci :

Conservez-moi dans l’innocence, ô mon Sauveur, etc.

Mon bon Jésus, mon ame vous désire.

En secret le Seigneur m’appelle, ou de semblables.

Il est à propos, en faisant chanter des cantiques spirituels aux enfans, de leur faire faire attention au sens de chaque couplet, afin qu’ils les chantent de cœur et avec intelligence, comme Saint-Paul recommande de faire. I. Epitre aux Corinth. 14, 15.

D. Le temps de la récréation étant fini, de quel sujet faut il entretenir les enfans ?

R. 1.° De l’excellence de la grâce qu’ils ont reçue le matin dans leur première communion, et de tout ce qu’ils ont fait de bien pour s’y préparer.

2.° Des moyens qu’ils doivent employer pour conserver ce trésor inestimable qu’ils portent dans des vases d’argile.

D. Comment faut-il entretenir les enfans de ces grandes et importantes matières ?

R. En leur faisant répéter par une espèce de dialogue, ce qui est marqué dans la seconde partie de la conduite pour bien faire la première communion, dans laquelle sont traités assez au long ces sujets, qu’on a dû leur faire prévoir et apprendre avant leur première communion.

D. Que faut-il observer quand les enfans font la répétition de ce qui est contenu dans ces instructions ?

R. Il faut leur expliquer et leur développer, et tâcher de leur faire bien comprendre ces grandes vérités.

D. A quoi faut il particulièrement s’appliquer dans ces entretiens ?

R. A convaincre et à persuader les enfans de l’obligation qu’ils ont d’estimer beaucoup la grâce de leur première communion, qu’ils possèdent par un effet de la miséricorde de Dieu, et de mener désormais une vie vraiment chrétienne, qui est le grand moyen de la conserver.

D. Que faut-il inspirer aux enfans après cela ?

R. D’entrer dans les sentimens d’admiration, de reconnoissance et d’amour envers Dieu, pour les miséricordes qu’il a exercées à leur égard, et de prendre une résolution ferme et constante, 1,° de conserver, avec un extrême soin, la grâce ineffable qu’ils ont reçue en ce jour ; 2.° de conformer leur vie au plan qu’on leur propose dans cette conduite, en observant avec une grande fidélité les règles qu’on leur y prescrit pour vivre chrétiennement.

D. Qu’est ce qu’on doit recommander aux enfans d’observer pour pouvoir exécuter ces résolutions ?

R. C’est, 1.° d’en demander souvent la grâce à Dieu par Jésus-Christ qu’ils ont reçu ; 2.° de faire pendant quelque temps, de la vie chrétienne, exposée dans cette conduite, le sujet de leur lecture et de leurs réflexions ; 3.° de travailler toute leur vie à copier ce modèle qu’on leur y propose.

D. Comment les enfans qui ont fait leur première communion doivent-ils assister à Vêpres après cette instruction, et de quoi doit-on les avertir ?

R. Ils doivent s’acquitter de ce devoir paroissial d’une manière si chrétienne, c’est-à-dire, avec tant d’attention, de dévotion et de modestie, que cet exercice de religion leur serve encore d’action de grâces pour leur première communion, et de préparation à la cérémonie qui se fera aux fonts baptismaux, entre Vêpres et Complies.

INSTRUCTION XV.

De la cérémonie qui se fait aux fonts baptismaux, pour y ratifier les promesses du baptême, et pour y renouveler la profession du Chsistianisme.


D. Que fait-on faire aux enfans après Vêpres le jour de leur première communion ?

R. On leur fait ratifier les promesses, et renouveler la profession que leurs parrains et leurs marraines ont faite pour eux sur les fonts, lorsqu’ils ont été baptisés.

D. Comment et en quel lieu leur fait-on faire ces deux choses ?

R. D’une voix intelligible, et aux fonts baptismaux.

D. Que faut-il observer pour rendre ces fonts plus respectables aux enfans, et l’action qu’ils y feront plus solennelle ?

R. Il faut, 1.° les parer et les orner avec le plus de propreté qu’il est possible : 2.° mettre deux cierges allumés, au milieu desquels on pose un crucifix, devant lequel on pose le rituel, l’huile des cathécumènes et le saint Chrême, la coquille ou autre vase dont on se sert pour verser l’eau sur la tête des enfans en les baptisant.

D. Que fait-on pendant qu’on chante le Magnificat ?

R. On fait allumer les cierges des enfans, et on prépare la croix, les chandeliers et la bannière, qu’on doit porter à la procession.

D. Après que les Vêpres sont finies, que fait-on ?

R. Tous se mettent à genoux, le célébrant entonne le Veni Creator, qu’on continue de chanter à genoux, jusqu’à ce que le célébrant ait entonné la seconde strophe ; après quoi on fait lever les enfans, qu’on conduit processionnellement aux fonts baptismaux, où, étant arrivés, on les range à l’entour.

D. Que fait le célébrant, tous les enfans étant en ordre proche des fonts ?

R. Il se place devant le crucifix qui est sur les fonts ; et, un peu élevé au-dessus de l’auditoire, pour se faire mieux entendre, il chante le verset et l’oraison du Saint-Esprit.

D. Par où commence-t-il la cérémonie ?

R. Par une courte exhortation qu’il fait, 1.° sur l’excellence de la religion chrétienne.

2.° Sur le bonheur d’y avoir été appelé, et d’y être entré par le saint baptême.

3.° Sur les obligations qu’on a contractées par les promesses et par la profession qu’on a faites en y entrant, par l’organe de son parrain et de sa marraine.

4.° Sur les motifs capables de porter à ratifier ces promesses, et à renouveler cette profession dans la conjoncture présente, pour exciter à s’acquitter désormais de ces devoirs essentiels du christianisme.

D. Que fait le célébrant après cette exhortation ?

R. Tenant un cierge allumé à la main gauche, et la main droite sur les fonts, il ratifie ces promesses, et renouvelle cette profession pour lui et pour tous les fidèles qui assistent à cette cérémonie ; ensuite il baise les fonts avec respect.

D. Que fait-il faire aux enfans de la première communion, après leur avoir donné cet exemple ?

R. Il leur fait faire la même chose, et de la même manière, l’un après l’autre, ou plusieurs ensemble, s’il y en a un trop grand nombre.

D. Qu’est-ce qu’il dit à chacun des enfans, après qu’il a renouvelé cette profession ?

R. Il lui dit : Faites cela, et vous vivrez ; c’est-à-dire, soyez fidèle à vous acquitter des obligations que vous imposent les promesses que vous venez de ratifier et la profession que vous venez de renouveler, et vous vivrez de la vie de la Grâce dans le temps, et de la vie de la gloire dans l’éternité.

D. N’est-il pas à propos d’exhorter les fidèles de l’un et de l’autre sexe d’aller à cette procession qu’on fait aux fonts baptismaux, d’y ratifier les promesses du baptême, et d’y renouveler la profession du Christianisme ?

R. Oui, on ne peut leur donner un meilleur conseil, et ils ne peuvent mieux faire que de le suivre ; car ils font par cette action une chose très agréable à Dieu et à Jésus-Christ son fils, très édifiante pour le prochain, et très salutaire pour eux-mêmes.

D. De quelle manière leur recommande-t-on de s’acquitter de ce devoir de religion dans cette profession ?

R. On les avertit que chacun d’eux en passant proche les fonts, et ayant la main gauche sur sa poitrine, et la main droite sur les fonts, dise en les baisant : Je te renonce, Satan, et je m’attache à vous, ô mon Sauveur Jésus-Christ, et continue ensuite son chemin.

D. Que fait le célébrant après cette cérémonie, en continuant la procession ?

R. Il entonne l’hymne Ave, maris stella, qu’on chante en allant à l’autel de la sainte Vierge, où l’on fait une station en achevant l’hymne, après laquelle on chante l’antienne Sub tuum prœsidium confugimus ; ensuite le célébrant chante le verset Ora pro nobis, sancta Dei Genitrix, et l’oraison Concede nos famulos, etc.

D. Qu’est-ce que le célébrant fait après cela ?

R. Il fait faire aux enfans attention à la prière qu’il vient de faire à la sainte Vierge avec l’Eglise, et il la répète en français, afin que tous les assistans la fassent avec lui d’esprit et de cœur, et même de bouche, mais tout bas.

Prière à la sainte Vierge.

Nous nous mettons sous votre protection, ô sainte mère de Dieu ; écoutez favorablement les prières que nous vous adressons dans nos besoins, et délivrez-nous de tout danger, Vierge glorieuse et bénie.

V. Sainte mère de Dieu priez pour nous,

R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions.

Seigneur notre Dieu, nous vous supplions, nous qui sommes vos serviteurs, de nous accorder une continuelle santé de corps et d’esprit, par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, et la grâce d’être délivrés des afflictions de la vie présente, et de jouir en l’autre des joies éternelles ; par Jésus-Christ Notre Seigneur. Tous les enfans répondent d’une voix intelligible :

Ainsi soit-il.

Autre prière que les enfans peuvent faire à la sainte Vierge pour se mettre sous sa protection.

Très-sainte vierge Marie, mère de Dieu, je vous prends aujourd’hui pour ma patronne et pour mon avocate ; je remets entre vos mains mon corps, mon ame, ma vie, ma mort, obtenez-moi de votre cher fils cette grâce, que toutes mes pensées, mes désirs, mes paroles et mes actions ne tendent qu’à accomplir sa sainte volonté. Recevez moi, ô Reine du ciel et de la terre, au nombre de vos serviteurs ou de vos servantes ; et obtenez que je demeure éternellement attaché à Jésus-Christ par sa grâce, et que je ne me sépare jamais de lui par le péché mortel. Ainsi soit-il.

D. Que font les enfans après cette station ?

R. Ils retournent à leurs places, ils éteignent leurs cierges, et assistent à complies, qu’on chante immédiatement après la procession.

INSTRUCTION XVI.
Fin de la solennité de la première Communion.

D. Par où faudroit-il finir la solennité de la première communion ?

R. Par un salut du Saint-Sacrement, qu’on devroit demander la permission de faire, au moins avec le saint Ciboire, s’il n’y en a point un de fondé avec le Soleil.

D. Que faut-il observer pour faire assister utilement les enfans au salut du Saint-Sacrement ?

R. Il faut, auparavant, 1.° les instruire de la manière de s’acquitter chrétiennement de ce devoir de religion ; 2.° leur marquer ce qu’ils auront à y faire, et de quoi ils devront s’occuper pendant ce temps-là ; 3.° leur faire répéter ce qui est dans leur conduite sur ce sujet, et leur y faire faire toute l’attention dont ils sont capables.

D. Que faut-il faire, quand on va commencer le salut ?

R. Il faut faire allumer les cierges des enfans, qu’ils tiennent à la main et à genoux pendant le salut ; et, s’il y a une procession du Saint-Sacrement, ils y vont comme ils ont été à celle qui s’est faite le matin avant la Messe de paroisse.

D. Qu’est-ce qu’on doit inspirer aux enfans de faire après le salut, étant encore à genoux, et tenant leurs cierges allumés à la main ?

R. C’est de s’offrir à Dieu, et de faire un sacrifice public, entier et irrévocable d’eux-mêmes à sa divine Majesté.

D. Comment faut-il faire faire aux enfans cette offrande et ce sacrifice d’eux-mêmes à Dieu ?

R. Par la bouche d’un de ces enfans, qui prononce posément, intelligiblement, distinctement et dévotement, l’acte d’offrande et de consécration de soi-même à Dieu, qui est dans le livre de leur conduite, et que tous les autres enfans doivent produire avec lui, d’esprit, de cœur et de bouche, mais tout bas ; après lequel tous répondent d’une voix intelligible : Ainsi soit-il, Ah ! Seigneur, que cela soit ainsi, nous vous en conjurons tous.

D. Que fait-on enfin après cela , pour remercier Dieu des miséricordes qu’il a exercées dans cette grande journée, à l’égard des enfans qui ont fait leur première coummunion ?

R. On chante l’hymne Te Deum laudamus, que le célébrant entonne, pendant laquelle les enfans sont debout, tenant à la main leurs cierges allumés, et on sonne les cloches en signe de joie.

Le Te Deum étant fini, le célébrant chante le verset Benedicamus Patrem et Filium cum Sancto Spiritu, et l’oraison Deus, cujus misericordiœ non est numerus, comme dans le Missel, après la Messe votive de la sainte Trinité, ou dans le processionnal romain, In processionibus pro gratiarum actione.

INSTRUCTION XVII.

Comment il faut congédier les enfans aprés la cérémonie de leur première Communion.


D. Comment faut-il congédier les enfans après la cérémonie de leur première communion ?

R. Il faut le faire d’une manière qui puisse leur être utile et agréable en même temps.

D. Que faut-il observer pour cela ?

R. Il faut 1.° les féliciter sur l’honneur que Jésus-Christ leur a fait en se donnant à eux, et sur le bonheur qu ils ont eu de le recevoir.

2.° Leur marquer la part que l’on prend à cet ineffable avantage que Dieu leur a accordé en cette grande journée.

3.° Leur témoigner son contentement sur la conduite qu’ils ont gardée avant, pendant, et après leur première communion.

4 ° Enfin, leur marquer le désir que l’on a que Dieu couronne ses dons, par la grâce de la persévérance dans les heureuses dispositions, où, par un effet de sa miséricorde, il les a mis.

D. Qu’est-ce qu’il faudroit encore faire dans l’église en présence des fidelles assemblés, pour congédier agréablement et utilement les enfans après la cérémonie de leur première communion ?

R. Il faudroit leur faire un petit présent, qui pût contribuer à les faire ressouvenir de cette grande action, et en conserver le fruit.

D. Quel présent peut-on faire aux enfans de la première communion qui savent lire ?

R. Quand on a prêté à quelques enfans pauvres des conduites, pour les aider à se préparer à leur première communion, convertir ce prêt en un don qu’on leur fait de ces livres, à condition, 1.° qu’ils les garderont ; 2.° qu’ils les conserveront avec soin ; 3.° qu’ils s’en serviront pour prier Dieu le matin et le soir, pour entendre la sainte Messe, sur-tout quand ils s’approcheront des sacremens de Pénitence et d’Eucharistie : donner aux autres des Pensées chretiennes, ou des Verités chrétiennes, ou des Sages Entretiens, ou des Pensez-y bien, ou des Exemples de Piété pour la jeunesse, ou d’autres livres semblables.

D. Quel présent peut-on faire aux enfans qui ne savent pas lire ?

R. On donne aux uns des chapelets, qu’on leur recommande de bien dire et souvent, en tout ou en partie ; aux autres on leur donne des images, comme des crucifix, des images de la sainte Vierge, de leur patron, ou de leur patronne, pour orner le lieu où ils font leur prière le matin et le soir.

D. Comment celui qui a préparé les enfans à leur première communion, et qui la leur a fait faire, se conduit-il à leur égard, lorsqu’après la cérémonie de la première communion entièrement achevée, ils viennent lui marquer leur reconnoissance ?

R. Il les reçoit avec charité, il écoute avec bonté le petit compliment qu’ils lui font, et il y répond d’une manière simple et affective. Voyez ce qui a été dit sur ce sujet dans l’instruction XXVII de la conduite pour la première communion, pages 259 et suivantes.

VIE
QU’UN ENFANT DOIT MENER APRÈS SA
PREMIÈRE COMMUNION, POUR EN
CONSERVER LE FRUIT.
SECONDE PARTIE.
INSTRUCTION PREMIÈRE.
Un enfant doit conserver avec un extrême
soin, la grâce de sa première communion.

D. Est-ce assez à un enfant d’avoir pris les précautions nécessaires pour bien faire sa première communion, et de l’avoir faite avec de saintes dispositions ?

R. Non, il faut encore qu’il conserve avec un extrême soin la grâce ineffable qu’il a reçue.

D. Pourquoi un enfant doit-il conserver avec tant de soin la grâce de sa première communion ?

R. A cause de l’excellence de cette grâce.

D. En quoi paroît l’excellence de la grâce de la première communion d’un enfant ?

R. Dans ce qu’elle est, 1.° en elle-même ; 2.° par rapport à Dieu ; 3.° par rapport à Jésus-Christ ; 4.° par rapport à l’enfant qui l’a reçue.

D. Qu’est-ce que la grâce de la première communion, considérée en elle-même ?

R. C’est, dit saint Pierre, une participation de la nature divine. C’est, dit un père de l’Eglise, un vif rayon, et comme une portion de la Divinité.

D. Qu’est-ce que cette grâce par rapport à Dieu ?

R. C’est le don le plus précieux de sa bonté et de sa miséricorde.

D. Qu’est-ce que la grâce de la première communion par rapport à Jésus-Christ ?

R. C’est le prix, la valeur et le fruit de ses travaux, de son sang et de sa mort.

D. Qu’est-ce que cette grâce par rapport à un enfant qui l’a reçue ?

R. C’est pour lui un moyen infaillible de salut, s’il a le bonheur de la conserver.

D. Un enfant doit donc beaucoup estimer la grâce de sa première communion ?

R. Oui, et il doit la regarder comme le plus riche trésor qu’il puisse posséder, et par conséquent l’estimer plus que tous les honneurs, toutes les richesses et tous les plaisirs de la vie.

D. Un enfant doit-il craindre de perdre cette grâce ?

R. Oui, puisqu’il ne peut lui arriver un plus grand malheur que de la perdre.

D. Pourquoi un enfant doit-il encore veiller à la conservation de la grâce de sa première communion ?

R. Parce que le démon, le monde et la chair, ennemis déclarés de Jésus-Christ et de son salut, feront tous leurs efforts pour la lui faire perdre, et lui enlever ce trésor inestimable.

INSTRUCTION II
.

Un enfant après sa première communion, doit imiter Jésus-Christ dans son enfance, pour en conserver le fruit.

§. 1.er

La vertu de la religion envers Dieu, et les principaux devoirs d’un enfant envers son père et sa mère, après sa première communion.

D. De quels moyens un enfant peut-il se servir pour conserver cette importante grâce ?

R. Le grand moyen qui renferme tous les autres, c’est de mener, autant qu’il en est capable, une vie semblable à celle de Jésus enfant.

D. Que doit faire un enfant pour mener une vie semblable à celle de Jésus enfant ?

R. Il doit imiter la vie qu’il a menée à cet âge.

D. Qu’est-ce qu’un enfant doit observer pour cela ?

R. Il doit d’abord faire une étude particulière de la vie de Jésus-Christ dans son enfance ; il tâche ensuite, avec le secours de la grâce, de former la sienne sur ce divin modèle.

D. Quelle a été la vie de Jésus-Christ dans son enfance ?

R. L’Evangile en rapporte trois circonstances, qui renferment un abrégé de la vie d’un enfant après sa première communion.

D. Quelle est la première circonstance de la vie de Jésus-Christ ?

R. L’Evangile nous dit qu’il fréquentoit le Temple les jours de Sabbat et de fêtes, assistant aux instructions qui s’y faisoient, et aux sacrifices qui s’y offroient.

D. Qu’est-ce que cette conduite de Jésus-Christ apprend à un enfant qui a fait sa première communion ?

R. Elle lui apprend deux choses.

D. Quelle est la première ?

R. La vertu de la religion envers Dieu.

D. A quoi cette vertu oblige-t-elle un enfant ?

R. Elle l’oblige de rendre à Dieu l’honneur et le culte souverain qui est dû à sa divine Majesté.

D. En combien de manières la religion oblige-t-elle d’honorer Dieu ?

R. En deux manières, 1.° intérieurement, c’est-à-dire en esprit et en vérité ; 2.° extérieurement, c’est-à-dire de corps.

D. Quelle est la seconde chose que Jésus-Christ apprend à un enfant, fréquentant le temple le jour du sabbat, et assistant aux prières qui s’y faisoient, et aux sacrifices qui s’y offroient ?

R. Il lui apprend la fidélité avec laquelle il doit fréquenter l’église de sa paroisse, y recevoir les sacremens, y assister les dimanches et les fêtes principales de l’année, à la messe paroissiale, au prône, aux instructions et aux catéchismes qui s’y font.

D. Quelle est la seconde circonstance de la vie de Jésus-Christ rapportée dans l’évangile ?

R. Il nous assure qu’il étoit soumis à la sainte Vierge et à saint Joseph.

D. Qu’est-ce que Jésus-Christ apprend par cette conduite à un enfant qui a fait sa première communion ?

R. Il lui apprend qu’il doit aimer et respecter son père et sa mère, leur obéir, et leur rendre service plus qu’il n’a jamais fait.

INSTRUCTION III.
§. II.

Du progrès qu’un enfant doit faire dans la sagesse, et dans la sainteté apres sa première communion.

I. Dans la Sagesse.

D. Quelle est la troisième circonstance de la vie de Jésus-Christ, rapportée dans l’évangile ?

R. II nous enseigne qu’il donnoit tous les jours de nouvelles marques de sagesse et de sainteté, à mesure qu’il avançoit en âge.

D. Qu’est-ce que Jésus-Christ apprend par là à un enfant qui a fait sa première communion ?

R. Il lui apprend qu’il faut travailler à croître en sagesse et en sainteté devant Dieu et devant les hommes.

D. Pourquoi un enfant doit-il encore croître en sagesse et en sainteté après sa première communion ?

R. Pour deux raisons principales.

D. Quelle est la première ?

R. Parce que Dieu le lui recommande : Ne cessez, dit-il dans l’Ecclésiastique, de vous avancer dans la justice jusqu’à la mort, 18, 22. Que celui qui est juste, dit-il dans l’Apocalypse, devienne encore plus juste, 22, 11.

D. Quelle est la seconde raison ?

R. Parce qu’il rendra un compte terrible des talens et des grâces qu’il a reçus dans sa première communion, s’il ne les fait profiter par son progrès dans la sagesse et dans la sainteté.

D. Que doit faire un enfant pour croître en sagesse à mesure qu’il avance en âge ?

R. Il doit s’appliquer à se rendre de plus en plus savant dans la science des saints et du salut.

D. En quoi consiste ce progrès qu’un enfant doit faire dans cette science des saints et du salut ?

R. Il consiste à s’avancer dans la connoissance, 1.° de Dieu et de ses perfections ; 2.° de Jésus-Christ, de ses mystères, de sa doctrine et de sa vie ; 3.° de soi-même et de ses obligations.


INSTRUCTION IV.
§. III.
Du progrès qu’un enfant doit faire dans la
sainteté après sa première communion.
II. Dans la fuite du péché.

D. Que doit faire un enfant après sa première communion pour croître en sainteté à mesure qu’il avance en âge ?

R. Il doit faire deux choses.

D. Quelle est la première ?

R. Il doit éviter le péché avec plus de soin, sur-tout le péché dont il a fait pénitence, et que Dieu lui a pardonné avant sa première communion.

D. Un enfant doit il craindre ce malheur ?

R. Oui, certainement, parce que s’il lui arrivoit, son état deviendroit pire que celui où il étoit avant sa première communion ?

D. Que dites-vous de la rechute que feroit un enfant dans le péché après sa première communion ?

R. Je dis qu’elle seroit, 1.° infiniment injurieuse à Dieu et à Jésus-Christ qu’il a reçu ; 2.° pernicieuse à lui-même ; 3.° funeste dans ses suites.

D. Qu’est-ce qu’un enfant doit faire pour accomplir ce premier devoir de la justice chrétienne ?

R. Il doit, avec le secours de la grâce qu’il a soin d’implorer pour cela, faire trois choses.

D. Quelle est la première ?

R. Eviter avec plus de précaution les occasions du péché, qui seront plus fréquentes après sa première communion qu’auparavant.

D. Quelle est la seconde ?

R. Mortifier avec plus de rigueur ses passions, qui se feront sentir avec plus de violence.

D. Quelle est la troisième ?

R. Prendre avec plus de force toutes les armes de Dieu pour combattre le démon et le monde, qui n’épargneront rien pour le séduire, le porter au péché, et le perdre.

INSTRUCTION V.
§. IV.

Du progrès qu’un enfant doit faire dans la pratique de la vertu après sa première communion.

D. Quelle est la seconde chose qu’un enfant doit faire pour croître en sainteté après sa première communion ?

R. Il doit pratiquer avec plus de fidélité les vertus convenables à son âge et à son état.

D. Pourquoi un enfant doit-il devenir plus vertueux après sa première communion ?

R. Parce que le Saint-Esprit dit. Que celui qui est juste, devienne encore plus juste ; que celui qui est saint, se sanctifie encore davantage. Apoc. 22, 11.

D. Qu’est-ce qui doit encore porter un enfant à croître en sagesse et en sainteté ?

R. Son propre intérêt, car ne pas avancer dans la sagesse et dans la sainteté, dit Saint Bernard, c’est reculer ; c’est-à-dire devenir moins sage et moins saint.

D. Qu’y a-t-il donc à craindre pour un enfant qui néglige de croître en sagesse et en sainteté après sa première communion ?

R. Il est fort à craindre qu’il ne devienne du nombre de ces insensés qui n’avancent en âge que pour diminuer en sagesse et en sainteté ; et que, par un malheur déplorable, il ne se corrompe à mesure qu’il deviendra plus grand ; et qu’enfin l’avancement de l’âge ne serve qu’à lui apprendre le vice et le libertinage, et à le porter à s’y abandonner avec plus de licence.

D. Enfin, quelle doit être la grande application d’un enfant après sa première communion ?

R. C’est, 1.° de ne pas oublier ce qu’il a appris de la doctrine et de la morale chrétienne.

2.° De conserver les bons sentimens qu’il a conçus dans sa première communion.

3.° D’être fidelle aux saintes résolutions qu’il a prises.

4.° De ne point négliger les pratiques de piété qu’on lui a inspirées.

5.° Enfin, d’avoir soin de travailler à son salut avec crainte et tremblement.

D. Pourquoi un enfant doit-il travailler à son salut avec crainte et tremblement ?

R. Parce qu’il est dans le monde, qui est tout plongé dans la malice, rempli de dangers et de périls pour le salut.

D. Qu’est-ce qu’un enfant doit faire pour se garantir de la malignité du monde, et pour s’y sauver ?

R. Il doit, 1.° y mener une vie saintement occupée, 2.° une vie prudemment réglée.

INSTRUCTION VI.

Vie occupée d’un enfant dans le monde après sa première communion, pour y faire son salut.

§. 1er.
Devoirs d’un enfant envers Dieu.

D. Que doit faire un enfant pour mener une vie saintement occupée dans le monde afin d’y faire son salut ?

R. Il doit l’employer à s’acquitter de ses devoirs.

D. Quels sont les devoirs qu’un enfant doit remplir après sa première communion, afin que sa vie soit saintement occupée ?

R. On peut les réduire en trois principaux ; à ce qu’il doit, 1.° à Dieu ; 2.° au prochain ; 3.° à lui-même.

D. Quels sont les devoirs d’un enfant envers Dieu, qu’il doit fidellement acquitter après sa première communion ?

R. 1.° Il doit s’appliquer incessamment à le connoître de plus en plus, en disant souvent avec Saint Augustin : Que je vous connoisse, ô mon Dieu, et vos divines perfections ; que je connoisse votre bonté, votre justice, votre providence, etc.

2.° Il doit adorer Dieu, et n’adorer que lui, c’est-à-dire, le connoître seul pour son créateur et son souverain seigneur, son premier principe et sa fin dernière, lui faire hommage de son être et de sa vie, se soumettre à lui en toutes choses, s’attacher inviolablement à son service.

3.° Il doit croire sans hésiter tout ce que Dieu a révélé à son église.

4.° Il doit espérer en Dieu, et ne se jamais défier de sa providence, ni de sa miséricorde.

5.° Il doit l’aimer de tout son cœur, et le préférer à toutes choses.

6.° Il doit le prier avec attention, avec dévotion et avec respect, le matin et le soir.

7.° Il doit plus craindre de l’offenser, que tous les maux les plus terribles.

8.° Quand il l’a offensé, il ne doit point différer de se retourner et de se convertir à lui par une véritable pénitence.

9.° Il doit vivre dans un regret continuel d’avoir tant offensé Dieu, et lui en demander pardon tous les jours.

10.° Il doit mettre tous ses soins et tout son honneur à le servir en toutes choses.

11.° Il ne doit rien désirer si ardemment que la grâce de lui plaire.

12.° Il doit lui être fidèle, et dans les petites et dans les grandes choses.

13.° Il doit vivre dans une continuelle reconnoissance des miséricordes de Dieu envers lui.

14.° Il doit rendre les mêmes devoirs à Jésus-Christ, parce qu’il est Dieu.

15.° Il doit l’adoration au Saint Sacrement, parce que Jésus-Christ y est réellement contenu.

16.° Il doit honorer tout ce qui a rapport à Dieu, comme son nom, sa parole, qu’il a soin de lire, d’entendre et de méditer.

17.° Il doit encore honorer les saints, et la sainte Vierge au-dessus de tous les saints, parce qu’elle est mère de Dieu.

18.° Il doit le respect, l’obéissance et l’invocation à son ange gardien et à son saint patron.

19.° Il doit révérer les images de Jésus-Christ et des saints, non pas à cause du papier, du bois, de la pierre dont elles sont faites, mais à cause de ce qu’elles représentent : par exemple, dans le crucifix, on n’adore ni le bois, ni le papier, mais Jésus-Christ qui y est représenté.

20.° Il doit aussi révérer les reliques des saints, par le rapport qu’elles ont à ceux dont elles sont les précieux restes.

INSTRUCTION VII.
§. II.
Devoirs d’un enfant envers le prochain.

Un enfant qui a fait sa première communion, doit encore s’acquitter de ses devoirs envers son prochain ; et pour cela : 1.° Il doit aimer son prochain comme soi-même, c’est-à-dire, ne lui point faire ce qu’il seroit fâché qu’on lui fît ; agir envers lui et le traiter comme il voudroit qu’on agît envers lui- même et qu’on le traitât, et par conséquent,

2.° Il ne doit jamais faire au prochain aucun mal ni aucun tort, soit en sa personne, soit en son honneur, soit en son bien.

3.° Il ne doit jamais médire ni écouter les médisances.

4.° Il doit se donner de garde de faire de mauvais rapports, et d’être par ce moyen un semeur de zizanie.

5.° Il ne doit point concevoir volontairement des soupçons désavantageux au prochain, ni faire des jugemens téméraires.

6.° Il ne doit porter envie à personne.

7.° Il ne doit jamais contribuer, ni consentir à aucune injustice ni méchanceté.

8.° Il doit faire à son prochain tout le bien, et lui rendre tous les services qu’il peut.

9.° Il doit l’assister dans ses nécessités spirituelles et corporelles, par l’exercice des œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles, s’il le peut, et que son prochain en ait besoin.

10.° Il doit supporter avec patience et avec douceur les défauts et les infirmités de corps et d’esprit de son prochain.

11.° Il doit lui pardonner très-sincèrement les offenses qu’il en a reçues, telles qu’elles puissent être.

12.° Il doit aimer ses ennemis ; prier pour eux, et leur faire du bien.

13.° Il doit corriger son prochain charitablement, s’il le voit tomber dans quelque faute, sur-tout si son âge, sa condition ou sa charge lui donne quelque autorité sur lui.

14.° Il doit ne le scandaliser et ne le porter jamais au péché ; mais l’édifier et le porter à Dieu par l’exemple d’une vie vraiment chrétienne.

15.° Il doit fuir les méchans et fréquenter les gens de bien.

16.° Enfin, il doit rendre à ses supérieurs, à ses égaux et à ses inférieurs, ce que la justice, la charité et l’honnêteté demandent de lui.

INSTRUCTION VIII.
Devoirs d’un enfant envers soi-même.
§. III.
Il doit s’appliquer à se connoître.

Un enfant doit d’abord s’appliquer à se connoître, faire une étude sérieuse de ce qu’il est, comme homme, comme un enfant d’Adam, et comme chrétien.

I. Comme homme, il est une créature raisonnable, composée d’un corps et d’une ame.

1.° Par rapport à son corps, il est poudre, et il retournera en poudre et en la terre d’où il a été tiré : quel sujet d’humiliation !

2.° Par rapport à son ame, il est l’image de Dieu, qui l’a créé à son image et à sa ressemblance, et qui l’a fait pour sa gloire : qu’y a-t-il de plus grand et de plus noble ?

3.° Il est l’image de Dieu, parce qu’il a une ame spirituelle et immortelle comme Dieu, capable de le connoître, de l’aimer et de le posséder ; quelle excellence ! quel bonheur ! il est ineffable.

4.° Dieu l’a fait pour sa gloire, c’est-à-dire, qu’il l’a créé et mis au monde afin qu’il le connoisse, qu’il l’aime, et qu’il l’honore, et pour obtenir par ce moyen la vie éternelle ; quelle obligation ! elle est indispensable.

II. Comme un enfant d’Adam ; sa mère l’a conçu dans le péché ; il est né coupable du péché de ce premier père, et par conséquent en cette qualité il est ennemi de Dieu, enfant de colère par nature, esclave du démon, privé du droit au paradis, et une victime destinée pour l’enfer ; qu’y a-t-il de plus lamentable ?

Il éprouve sans cesse les suites de ce péché, 1.° dans son esprit, par les ténèbres dont il est rempli. 2.° Dans son cœur, par le penchant qu’il a au mal, par les passions dont il ressent continuellement la révolte.

3.° Dans son corps, par les infirmités et la mort même à laquelle il est assujetti, etc. ; quelle triste expérience, et qu’elle est fréquente !

III. Comme chrétien, Dieu, par une miséricorde toute gratuite, l’a appelé à la religion chrétienne, et lui en donne l’entrée par le saint baptême. Religion, 1.° divine dans son principe, et par rapport à sa fin. 2.° Sainte dans sa nature. 3.° Sanctifiante dans ses effets. Quel bonheur ! qui pourroit le comprendre ?

Dans cet heureux moment , il est entré dans une société ineffable avec les trois personnes adorables de la sainte Trinité, au nom desquelles il a été baptisé : il est devenu l’enfant du père céleste, le frère, le membre et le disciple de Jésus-Christ, le temple vivant du Saint-Esprit ; enfin, le sanctuaire de l’adorable Trinité. Quel avantage !

INSTRUCTION IX.
Conduite d’un enfant en qualité d’homme.

Un enfant s’étant instruit de ce qu’il est comme bomme, comme enfant d’Adam, et comme chrétien, il doit s’acquitter d’un second devoir, qui n’est pas moins nécessaire et important que le premier, qui est de vivre et de se conduire d’une manière qui ait du rapport à ces qualités d’homme, d’enfant d’Adam et de chrétien.

Comme homme, il doit, 1,° mépriser et faire peu de cas de son corps, qui n’est que cendre et que poussière, et qui rentrera dans la terre d’où il a été tiré, et ne le préférer jamais à son ame.

2.° Estimer beaucoup son ame, qui est l’image de Dieu, n’avoir rien plus à cœur que ce qui la regarde, la conserver avec un grand soin.

3.° L’aimer saintement, et avoir un grand zèle pour son salut.

4.° Ne souiller et ne défigurer jamais cette image de Dieu par le péché.

5.° Avoir pitié d’elle quand elle est dans le péché, et la retirer sans délai de cet abîme par une véritable pénitence.

6.° S’appliquer avec tout le soin possible à la garde de son cœur, d’où naissent le bien et le mal, la vie et la mort.

7.° Veiller sur son ame en tout temps et en tout lieu, mais particulièrement dans le temps de la tentation et de l’affliction, et dans les occasions du péché, si par malheur il s’y trouve engagé.

8.° Faire tous ses efforts pour sauver son ame, afin qu’elle ne périsse point.

9.° Comme Dieu l’a fait pour sa gloire, c’est-à-dire pour le connoître, l’aimer et le servir en ce monde, il ne doit jamais oublier duquel consiste le vrai bonheur de l’homme en cette vie, comme le plus grand de tous les malheurs est de ne pas s’en acquitter avec fidélité.

INSTRUCTION X.
Conduite d’un enfant en qualité d’enfant
d’Adam.

Comme enfant d’Adam, il doit, 1.° gémir sur le triste sort qui lui est échu par le péché originel, ainsi qu’ont fait le saint homme Job et le prophète Jérémie.

2.° Déplorer avec Saint Paul les suites funestes de ce péché, le combat de sa chair contre l’esprit, etc.

5.° Concevoir une sainte haine contre ce fond de corruption, de cupidité et d’amour-propre qu’il sent au-dedans de lui-même, qui le porte à satisfaire son orgueil, sa sensualité et sa curiosité.

4.° Se dépouiller du vieil-homme et de ses œuvres.

5.° Faire mourir ce qui compose en l’homme terrestre, la fornication, l’impureté, la passion du plaisir, les mauvais désirs.

6.° Ne point chercher à contenter sa chair en satisfaisant ses désirs déréglés.

7.° S’abstenir des désirs de la chair qui combattent contre l’ame.

8.° Mortifier ses passions, réprimer ses mauvaises inclinations.

9.° Fuir les vains désirs et les passions des jeunes gens.

10.° En un mot se renoncer soi-même, et ne jamais agir ni se conduire par ces trois malheureux principes dont parle Saint-Jean, qui sont la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et l’orgueil de la vie.

INSTRUCTION XI.
Conduite d’un enfant en qualité de chrétien.

Un enfant, comme chrétien, doit se conduire d’un manière digne de Dieu, qui l’a appelé à son royaume et à sa gloire, en l’appelant à la religion dont il fait profession.

I. Il est enfant de Dieu, il doit donc : 1.° l’imiter dans sa sainteté : Soyez saints, dit-il, parce que je suis saint.

2.° Marcher dans l’amour et dans la charité.

5.° Lui rendre ce qu’il lui doit, c’est-à dire l’honneur, l’amour, l’obéissance et le service qu’il mérite, et qu’il demande de lui.

II. Il est le frère, le membre et le disciple de Jésus-Christ.

Il doit donc être, 1.° dans les dispositions et dans les mêmes sentimens où Jésus-Christ a été.

2.° Porter l’image de cet homme céleste, et se revêtir de l’homme nouveau, c’est-à-dire de Jésus-Christ, par la fidélité à imiter sa vie, et suivre son exemple.

3.° Jésus-Christ est son maître ; il doit donc être son disciple, et en cette qualité écouter les divines leçons qu’il lui donne dans le saint évangile, et apprendre de lui qu’il est doux et humble de cœur.

4.° Jésus-Christ est son pasteur ; il doit donc le suivre, et ne jamais s’éloigner de lui.

5.° Jésus-Christ est son chef, il doit donc s’attacher à lui par une vive foi, par une ferme espérance, et par une ardente charité, et ne s’en séparer jamais par le péché mortel.

III. Il est le temple vivant du Saint-Esprit qui réside en lui, et qui lui a été donné de Dieu ; il doit donc :

1.° Vivre de l’Esprit et se conduire par l’Esprit.

2.° Se donner de garde de lui résister, de le contrister par le péché véniel, et de l’éteindre ou de le perdre par le péché mortel.

3.° Le conserver chèrement comme le plus riche trésor qu’il puisse posséder, et l’entretenir par la prière, par la fréquentation des sacremens, par la lecture de la méditation de la parole de Dieu, par la mortification, par la pratique des bonnes œuvres.

4.° Etre fidelle à suivre ses inspirations et à profiter de ses grâces, et faire en sorte qu’il ne les reçoive pas en vain.

5.° Porter les fruits du Saint-Esprit, c’est-à-dire pratiquer les vertus que l’apôtre Saint Paul appelle les fruits du Saint-Esprit, qui sont la charité, la joie, la paix, la patience, l’humanité, la bonté, la foi, la douceur, la tempérance, la chasteté, etc.

IV. Enfin, pour tout dire en peu de mots, un enfant après sa première communion, doit s’appliquer avec un zèle extraordinaire à remplir les obligations qu’il a contractées au baptême, par les promesses et la profession au christianisme, qu’on y a faites pour lui, qui renferme un précis de la doctrine qu’il doit croire, et de la morale qu’il doit pratiquer.

Pour s’instruire solidement sur ces obligations fondamentales de la religion, il peut avoir recours au livre qui a déjà été cité, intitulé : Anniversaire du baptême ; il les trouvera développées et expliquées dans la seconde partie de cet ouvrage.

INSTRUCTION XII.
Vie réglée d’un enfant dans le monde, pour
pouvoir s’y sauver.

D. Que dites-vous d’une vie chrétiennement réglée dans le monde ?

R. Je dis avec les saints, 1.° que c’est le moyen le plus sûr, le plus court et le plus aisé d’éviter le péché, et en particulier celui de l’oisiveté, source funeste de la plupart de péchés qui s’y commettent.

2.° Que c’est une voie qui conduit à Dieu, par la facilité que cette sorte de vie procure de s’avancer dans la perfection des vertus chrétiennes, et d’assurer son salut.

3.° Enfin, que c’est un remède admirable contre l’inconstance dans le bien, si ordinaire à tous les hommes, et sur-tout aux jeunes gens.

D. A quoi ces avantages d’une vie réglée doivent-ils porter un enfant qui a fait sa première communion ?

R. Ils doivent le porter à régler ses devoirs, ses actions et ses exercices de piété, et à être fidelle à suivre l’ordre qu’il se sera prescrit.

D. Que doit faire un enfant, afin que sa vie soit prudemment réglée dans le monde ?

R. Il doit observer l’ordre dans l’accomplissement de ses devoirs, par rapport à son état, à sa condition, à ses dispositions et à ses emplois.

D. Comment appelle-t-on cet ordre dans l’accomplissement de ses devoirs ?

R. On l’appelle règlement de vie.

D. Quels sont les principaux points de règlement de vie d’un enfant après sa première communion ?

R. Ils peuvent se réduire à certains devoirs propres à chaque année, à chaque mois, à chaque semaine et à chaque jour.

D. Marquez-nous quelques points de règlement de vie d’un enfant après sa première communion.

§. I.er
Pour chaque année.

1.° Faire la confession annuelle.

2.° La communion pascale.

3.° Célébrer la fête de son patron et de son baptême.

4.° Faire une petite retraite pour se renouveler dans l’esprit de la religion et de son état.

§. II.
Pour chaque mois.

1.° Se confesser, et communier, selon l’avis de son confesseur.

2.° Prendre quelque temps chaque mois pour examiner s’il est fidelle à ses résolutions, s’il est exact à s’acquitter de ses devoirs, de ses emplois, de ses exercices, et comment il s’en acquitte.

3.° Se préparer à la mort.

4.° Relire son règlement de vie.

§. III.
Pour chaque semaine.

1.° Sanctifier les jours des dimanches et des fêtes tout entiers, et pour cela il doit, 1.° s’occuper entièrement dans ces jours du service de Dieu, et de l’affaire de son salut. 2.° Assister à la Messe de paroisse, aux offices publics de l’église, au sermon, aux instructions et aux catéchismes qui se font dans sa paroisse. 3.° S’appliquer encore aux œuvres de piété, comme à la lecture des livres de piété, à la visite du Saint-Sacrement, à l’exercice des œuvres de miséricorde, selon son pouvoir et les besoins du prochain..

II. Se donner de garde de profaner ces saints jours par aucune œuvre servile, criminelle et scandaleuse.

III. Faire ou souffrir quelque chose chaque semaine en esprit de pénitence.

§. IV.
Pour chaque jour.

1.° Prier Dieu dès le matin.

2.° Faire une lecture de piété avec quelques réflexions.

3.° Entendre la sainte Messe, s’il le peut.

4.° S’appliquer pendant la journée à bien faire ses actions, et profiter pour son salut de quelques occasions qui s’y rencontrent, comme de la tentation, de l’affliction, de la pauvreté, de la maladie, etc. Enfin, ménager certains temps pour élever son esprit et son cœur vers Dieu, et réfléchir sur lui-même.

5.° S’occuper utilement, et n’être jamais oisif.

6.° Être fidèle à la visite du Saint-Sacrement, s’il le peut, ou la faire au moins en esprit.

7.° Ne manquer jamais à la prière du soir et à l’examen de conscience.



INSTRUCTION XIII.
Exercice journalier d’un chrétien.

§ 1.er
Exercice du chrétien pour le matin.

D. Que fait un bon chrétien le matin aussitôt qu’il est éveillé ?

R. Il a soin de donner à Dieu sa première pensée, sa première parole et sa première action.

D. Comment donne-t-il sa première pensée à Dieu ?

R. En élevant son esprit et son cœur vers lui.

D. Comment donne-t-il sa première parole ?

R. En disant : Mon Dieu, je vous donne mon cœur, prenez-le, s’il vous plait, afin que jamais aucune créature ne puisse le posséder.

D. Comment donne-t-il à Dieu sa première action ?

R. En faisant le signe de la croix en se levant, et offrant à Dieu ce premier sacrifice de l’inclination que la nature a toujours pour le repos au-delà même du nécessaire.

D. Que fait un chrétien réglé par rapport au temps de son lever ?

R. Il se lève à une heure réglée, ayant égard à son état, à ses affaires, à ses forces et à sa santé.

D. Quand l’heure du lever est arrivée, que fait-il ?

R. Il se lève promptement, modestement et en silence.

D. Que veut dire promptement ?

R. C’est-à-dire, qu’il ne diffère point, et qu’il ne se laisse point aller à la paresse.

D. Que veut dire modestement ?

R. C’est-à dire qu’il ne se regarde point, et qu’il ne se laisse voir à personne qu’en un état décent et modeste.

D. Que veut dire en silence ?

R. C’est-à-dire qu’il ne parle à personne, s’il est possible ; mais qu’il s’entretient dans quelque bonne pensée, ou qu’il fait quelque prière, comme celle qui suit : Revêtez-moi, mon Dieu, de l’homme nouveau, qui est Jésus-Christ, votre fils : faites que je travaille aujourd’hui à m’en revêtir, par l’imitation de sa sainteté, de sa justice et de sa vérité.

D. Que dites-vous de ceux qui dorment trop, ou qui se plaisent à demeurer au lit le matin sans dormir ?

R. On peut dire que ce sont des fainéans et des paresseux, disposés à toutes sortes de péchés.

D. Après qu’il est levé et habillé, que fait il ?

R. Il prend de l’eau-bénite, il se met à genoux devant quelque image de Jésus-Christ ou des saints, et fait la prière du matin.

INSTRUCTION XIV.
§. II.
De la prière du matin.

D. Faites la prière du matin.

R. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Invocation du secours du Saint-Esprit.

Esprit-Saint, venez en moi, éclairez mon esprit de vos divines lumières, et embrasez mon cœur du feu de votre saint amour, afin que je puisse faire ma prière avec l’attention , la dévotion et le respect que je dois avoir.

Acte de Foi.

Je crois en général tout ce que l’Eglise croit, et en particulier je crois, mon Dieu, que vous êtes ici présent, que vous me voyez, et que vous m’entendez, et que c’est à vous que je parle, ô Majesté souveraine !

Acte d’Adoration.

Grand Dieu, prosterné devant vous, je vous reconnois pour mon créateur et mon souverain Seigneur : je vous fais hommage de mon être et de ma vie ; je me dévoue pour jamais à votre service.

Acte d’Espérance.

Qu’y a-t-il pour moi dans le ciel, et que désirai-je sur la terre, sinon vous, ô mon Dieu, qui êtes le Dieu de mon cœur, et mon partage pour toute l’éternité ? J’espère vous posséder un jour, et recevoir de votre bonté les moyens nécessaires pour arriver à ce bonheur.

Acte de Charité.

Vous le savez, Seigneur, que je vous aime ; oui, mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur, de toute mon ame et de toutes mes forces, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable ; j’aime aussi mon prochain comme moi-même pour l’amour de vous.

Acte de remercîment.

Je vous remercie, ô mon Dieu, de m’avoir mis au monde et fait chrétien, et de tous les biens que j’ai reçus de vous pour l’ame et pour le corps, cette nuit et pendant toute ma vie.

Acte de Contrition.

J’ai un grand regret, ô mon Dieu, de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, et que le péché vous déplaît infiniment : je fais une ferme résolution, moyennant votre sainte grâce, de n’en point commettre pendant ce jour, d’en éviter les occasions, de mortifier mes passions, et de résister aux tentations du démon, du monde et de la chair, qui pourroient m’y faire tomber. Ainsi soit-il.

Acte d’Offrande.

Je suis à vous, ô mon Dieu, mais je m’y consacre de nouveau au commencement de cette journée : je vous offre mon cœur, mon ame, mon corps et ma vie : je rapporte à votre gloire et à mon salut toutes mes pensées, mes désirs, mes paroles et mes actions de ce jour. Je veux souffrir pour l’amour de vous, et pour la rémission de mes péchés, toutes les peines que j’aurai, et tout le mal que j’endurerai. Ainsi soit-il.

Acte de Demande.

Vous connoissez mes besoins, ô mon Dieu, et ceux de votre église : je vous demande pour moi la grâce de ne point vous offenser pendant ce jour, et de le passer dans votre amour et dans votre service : je vous prie aussi pour toute l’église ; accordez à chacun de ses enfans ce que vous savez qui lui convient et qui lui est nécessaire.

Promesses du Baptême.

Je ratifie, ô mon Dieu, les promesses et je renouvelle la profession que mon parrain et ma marraine ont faite pour moi sur les fonts du saint baptême.

1.° Oui, Seigneur, je renonce de tout mon cœur à satan, j’abandonne cet ennemi mortel de votre gloire et de mon salut, et je quitte son parti pour jamais ; je ne veux plus avoir de liaison ni de commerce avec lui, ni avec les méchans, ses ministres.

Je renonce au monde et à toutes ses pompes, à l’éclat trompeur et au faux brillant de ses honneurs, de ses plaisirs et de ses richesses, à ses vanités, à ses coutumes pernicieuses et à ses maximes corrompues.

Je renonce au démon et à toutes ses œuvres, au mensonge, dont il est le père, à l’orgueil, à la haine, à l’envie, à l’impureté, à l’intempérance, à la médisance, et à toutes sortes de péchés, et à ce qui peut m’y porter, comme à la malignité et à la corruption de mon cœur, aux mauvaises compagnies, et aux occasions dangereuses.

2.° C’est à vous, très sainte et adorable Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu en trois personnes, que je me dévoue et me consacre comme à mon créateur et à mon souverain Seigneur.

Père céleste, je suis votre enfant, je veux donc vous rendre le respect, l’amour, l’obéissance et le service que je vous dois, et que vous demandez de moi.

3.° O Jésus ! qui êtes la voie, la vérité et la vie, je m’attache à vous, je suis résolu d’imiter vos exemples, de suivre vos maximes, et de garder vos commandemens.

Esprit Saint, je me donne à vous, et je me soumets à votre conduite, vivez et régnez dans mon cœur.

Faites-moi la grâce, ô mon Dieu, d’être fidelle à ces promesses, et de vivre d’une manière conforme à cette profession, et digne de la qualité de chrétien dont je suis honoré. Ainsi soit-il.

Ces promesses et cette profession plus
abrégée.

Je ratifie, ô mon Dieu, comme ci-dessus.

Oui, Seigneur, je renonce de tout mon cœur à satan, à ses illusions et à ses tentations.

Je renonce au monde et à toutes ses pompes, à ses vanités, à ses coutumes pernicieuses et à ses maximes corrompues.

Je renonce au démon et à toutes ses œuvres, au péché et à tout ce qui peut m’y porter.

C’est à vous, très-sainte et adorable Trinité, Père, Fils, et Saint Esprit, que je me dévoue et me consacre, comme à mon Créateur et à mon souverain Seigneur. Faites-moi la grâce, comme ci-dessus.

Ces promesses et cette profession encore plus
abrégée, tirées de Saint Chrysostôme.

Abrenuntio tibi, Satana, et adhœreo tibi, Christe :

Je renonce à Satan, et je m’attache à vous, ô mon Sauveur Jésus-Christ.

Après cela on dit le Pater, l’Ave, le Credo, le Confiteor, en latin ou en françois, les commandemens de Dieu et de l’eglise, à quoi on peut ajouter les litanies du saint nom de Jésus, et les oraisons suivantes.

Oraison à son Ange Gardien.

Ange de Dieu, mon fidelle gardien, c’est à vos charitables soins que la miséricorde divine m’a confié. Eclairez-moi donc aujourd'hui, gardez-moi, conduisez-moi, aidez-moi dans mes besoins. Ainsi soit-il.

Oraison à son patron.

O glorieux Saint..... soyez mon protecteur auprès de Dieu, et obtenez-moi les grâces qui me sont nécessaires pour imiter vos vertus et votre sainte vie.

Oraison à tous les Saints.

Saints et saintes du paradis, intercédez pour moi auprès de Notre Seigneur, afin que je puisse avec vous après ma mort le louer et le glorifier pendant toute l’éternité. Ainsi soit-il.

INSTRUCTION XV.
De l’Oraison mentale et de l’examen de
prévoyance.

D. Après la prière du matin, que fait un chrétien qui a son salut à cœur ?

R. Il donne quelque temps, s’il se peut, à l’oraison mentale, ou à la réflexion sur la grande affaire de son salut éternel, et sur les moyens de la faire réussir.

D. Que peut il faire pour faciliter cette importante pratique ?

R. Il peut se servir de quelque livre de piété, dont il fait ou entend une lecture avec une profonde attention.

D. Que fait-il après cette lecture ?

R. Il applique au sujet qu’il vient de lire ou d’entendre, les trois puissances de son ame, sa mémoire, son entendement et sa volonté.

D. Comment applique-t-il sa mémoire sur ce sujet ?

R. En s’efforçant d’en retenir quelque chose.

D. Comment applique-t-il son entendement ?

R. En considérant, raisonnant et réfléchissant sur cette vérité, et s’en faisant à lui-même l’application.

D. Comment applique t-il sa volonté ?

R. En produisant des affections, et en faisant des résolutions conformes à cette vérité, et proportionnées à ses besoins.

D. Par où un chrétien termine-t-il l’exercice du matin ?

R. Par l’examen de prévoyance de toute la journée, sur-tout des occasions qui le font plus ordinairement tomber dans le péché ; ensuite il prend une résolution particulière de les éviter.

PAUSE.

Vous connoissez ma foiblesse, mon Dieu, et le penchant que j’ai à vous offenser ; éloignez donc de moi toutes les occasions du péché : vous savez celles où je succombe le plus ordinairement, qui sont.... et.... Fortifiez-moi, et ne permettez pas que je retombe davantage dans les fautes dont je vous ai tant de fois demandé pardon, sur-tout dans le péché...

Il demande ensuite à Dieu la grâce de pratiquer la vertu opposée à son vice dominant, comme il suit.

Mon Dieu, je suis négligent : donnez-moi la ferveur. Faites, Seigneur, que je pratique aujourd’hui cette vertu, etc. ou bien,

Je suis impatient et emporté ; donnez moi l’esprit de douceur. Faites, Seigneur, que etc. ou bien.

Je suis plein d’amour-propre ; donnez-moi l’esprit de mortification. Faites, etc. ou bien.

Je suis vain et orgueilleux ; donnez-moi l’humilité. Faites, Seigneur, etc. ou bien,

Je suis porté au mal, à l’impureté, à l’oisiveté, ne permettez pas que je commette ce mal ni ces péchés, Faites, Seigneur, que je pratique aujourd’hui, 1.° le bien que vous demandez de moi dans mon état. 2 ° Que j’aie la pureté d’esprit, de cœur et de corps, que j’emploie utilement mon temps pendant ce jour.

D. Qu’y a-t-il à craindre pour ceux qui ne s’acquittent pas saintement de l’exercice du matin ?

R. Il est fort à craindre que leur journée ne se passe dans l’indévotion, dans la dissipation, et dans l’oubli de Dieu et de leur salut.

INSTRUCTION XVI.
DE L’EXERCICE DU CHRÉTIEN PENDANT LA JOURNÉE.
Prières qu’il est à propos de faire en différens
temps de la journée.
Prières qu’on dit le matin, à midi et le soir.

L’ANGE du Seigneur a annoncé à Marie ; et elle a conçu par l’opération du Saint-Esprit.

Je vous salue, Marie, etc.

Voici la Servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole.

Je vous salue, etc.

Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous.

Je vous salue, etc.

Prions.

Nous vous prions ,Seigneur, de répandre votre grâce dans nos

ANGELUS Domini nintiavit Mariae : et concepit de Spiritu Sancto.

Ave, Maria, etc

Ecce Aneilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum

Ave, Maria, etc

Et verbum caro factum est, et habitabit in nobis.

Ave, Maria, etc

Oremus.

Gratiam tuam, quœsumus, Domine, montibus nostris infunde ; ut qui, Angelo nuntiante, Christi Filii tui Incarnationem cognovimus, per Passionem ejus et Crucem ad Resurrectionis gloriam perducamur ; per cundem Christum Dominum nostrum.

R. Amen.

ames, afin qu’après avoir connu par la voix de l'Ange l’Incarnation de votre Fils Jésus-christ, nous puissions arriver un jour à la gloire de sa Résurrection, qu’il a voulu nous procurer par sa passion et sa Croix : par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur.

R. Ainsi soit il.

En sortant de la maison.

Règlez mes pas, ô mon Dieu, selon votre parole, et faites qu’aucune impiété ne domine en moi. Ps. 118, vers. 33, ou bien :

Daignez, Seigneur, régler mes voies, de telle sorte que je garde la justice de vos ordonnances. Ps. 118, vers. 5.

En entrant dans l’église.

Seigneur, j’entrerai dans votre maison ; et rempli de votre crainte, je vous adorerai dans votre saint temple. Ps. 5, vers. 7.

En prenant de l’Eau bénite.

O mon Dieu, lavez-moi de plus en plus de mon péché, car je le déteste de tout mon cœur. Ps. 50, vers. 3.

En arrivant devant le Saint-Sacrement, ou lorsqu’on passe devant une église où il repose.

Je crois, mon Sauveur, que vous êtes ici présent. Je vous y adore, j’espère en vous, et je vous aime de tout mon cœur.

Bénédiction de la table avant le repas.

Bénissez.

R. C’est au Seigneur à bénir.

Bénédiction.

Que la main de J. C. nous bénisse, et la nourriture que nous allons prendre.

V. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

R. Ainsi soit-il.

Benedicite.

R. Dominus.

Benedictio.

Nos et ea quœ sumus sumpturi benedicat dextera Christi.

V. In nomine Patris, et Filii, et Spiritûs Sancti.

R. Amen.

Action de grâce après le repas.

Nous vous rendons grâces pour tous vos bienfaits, ô Dieu tout-puissant, qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles.

R. Ainsi soit-il.

Agimus tibi gratias, omnipotens Deus, pro universis beneficiis tuis, qui vivis et regnos in saecula sœculorum.

R. Amen.

Retribuere dignare, Domine, omnibus nobis bona facientibus propter momen tuum, vitam ceternam.

R. Amen.

V. Benedicamus Domino.

R. Deo gratias. Fidelium animae, per misericordiam Dei requiescant in pace.

R. Amen.

Daignez, Seigneur, donner la vie éternelle pour récompense à tous ceux qui nous font du bien pour l'amour de vous.

R. Ainsi soit-il.

V. Bénissons le Seigneur.

R. Grâces à Dieu. Que les ames des fidèles reposent en paix par la miséricorde de Dieu.

R. Ainsi soit-il.

Prière avant la conversation et les visites.

O Jésus, qui êtes venu d’en haut nous visiter, et qui avez conversé avec les hommes ; faites que je les visite, et que je converse avec eux dans les mêmes dispositions, et pour les mêmes fins que vous avez eues ; que je m’y conduise d’une manière digne de votre évangile, et de ma vocation ; que j’y évite le péché, sur-tout la médisance, les faux rapports, les railleries, la vanité, etc. ; et que je pratique, à votre exemple, la douceur, l’humilité, la patience, etc.

Prière après la conversation et les visites.

Je viens me purifier devant vous, ô mon Dieu, des souillures, des taches que j’ai contractées avec les hommes semblables à moi. Pardonnez-moi les fautes que j’ai commises ou fait commettre dans cette conversation et dans cette visite. Quand sera-ce que je ne m’entretiendrai plus que de vous et avec vous ? Faites, Seigneur, que quand je serai obligé de converser avec les hommes, je le fasse avec sincérité et dans la simplicité de mon cœur, comme devant vous et en Jésus-Christ votre Fils. Ainsi soit-il.

D. Que fait un bon chrétien sur le soir ?

R. Il fait deux choses.

D. Quelle est la première ?

R. Il donne quelque temps à la lecture spirituelle.

D. Qu’est-ce qu’il observe pour profiter de cette lecture ?

R. 1.° Il prépare par la prière son esprit et son cœur pour la bien faire.

2.° En la faisant, il lit posément, avec attention ; il fait souvent quelques pauses, pour réfléchir, et se faire à soi-même l’application des vérités qu’il lit.

3.° Après l’avoir faite, il remercie Dieu, et lui demande la grâce de pratiquer ce qu’il lui a inspiré de faire.

D. Quelle est la seconde chose qu’un bon chrétien fait sur le soir ?

R. Il visite le Saint-Sacrement, au moins en esprit, s’il ne peut pas le faire en effet.

D. Pourquoi faut-il visiter Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement ?

R. Pour lui rendre les devoirs et les hommages dus à sa divine majesté, et qu’il attend de nous.

INSTRUCTION XVII.
Continuation de l’exercice du chrétien
pendant la journée.

D. Que fait un bon chrétien avant ses principales actions ?

R. 1.° Il fait le signe de la croix. 2.° Il dit : Mon Dieu, je vous offre cette action, ou mon travail ; donnez-y votre sainte bénédiction. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il, ou bien :

Je veux faire cette action pour votre gloire et pour mon salut, ou bien : Pour vous, mon Dieu, et pour la rémission de mes péchés.

D. Quelle prière fait un chrétien, lors qu’il est tenté ?

R. Il dit : Venez à mon aide, ô mon Dieu ! hâtez-vous, Seigneur, de me secourir, ou bien :

Sauvez-moi, Seigneur ; car je suis prêt à faire naufrage, ou bien : Je renonce de tout mon cœur à cette tentation ; ne permettez pas, mon Dieu, que j’y succombe.

D. Quand on est tombé dans quelque péché, que faut-il faire ?

R. Il faut dire : Mon Dieu, faites-moi miséricorde, j’ai péché, je vous en demande pardon, ou bien : Mon Dieu, je suis un pécheur, faites-moi miséricorde.

D. Quand on est dans l’affliction, qu’on endure quelque mal, ou qu’on est réduit dans la pauvreté, que doit-on dire ?

R. On dit : Soutenez-moi, mon Dieu, dans cette affliction, ou bien : Fortifiez-moi, mon Dieu, dans cette peine, ou bien :

Je veux souffrir ce mal que j’endure, ou la pauvreté à laquelle je suis réduit, pour l’amour de Dieu et pour la rémission de mes péchés, ou bien :

Vous êtes mon refuge, ô mon Dieu, dans les maux qui m’environnent ; c’est de vous seul que j’attends du soulagement, ou bien :

Seigneur, ayez la bonté de me soulager. Ah ! s’il vous plaisoit de me tirer de ma misère, ou bien :

Mon Dieu, que votre volonté soit faite, que votre saint nom soit béni à jamais.

D. Quand quelqu’un nous a offensé, que faut-il faire ?

R. Il faut dire : Mon Dieu, je pardonne à.. .. qui m’a offensé ; je veux l’aimer du fond de mon cœur, pour l’amour de vous : Seigneur : faites-lui miséricorde, et à moi aussi.

D. Quand on voit quelqu’un qui offense Dieu ?

R. Il faut dire : mon Dieu, je vous demande pardon pour cette personne, je vous prie de lui faire la grâce de se reconnoître, et à moi de ne vous point offenser.

D. Quand l’heure ou la cloche sonne ?

R. On dit : Faites-moi la grâce, ô mon Dieu, de bien vivre et de bien mourir, ou bien :

Je vous aimerai, Seigneur, vous qui êtes ma force, ou bien :

J’espère en votre miséricorde, ou bien :

Mon Dieu et mon tout, ou bien :

Dieu de mon cœur, et mon partage pour toute l’éternité, ou bien :

Qui me séparera de Jésus-Christ ? qui m’empêchera de l’aimer, ou bien :

Vous êtes mon Dieu ; mon sort est entre vos mains, ou bien :

Seigneur, ayez pitié de moi selon votre grande miséricorde, ou bien :

Mon Dieu, quand serai-je assez heureux pour vous posséder dans le ciel ? ou bien :

Ayez pitié de moi, parce que je suis foible.

D. Quand on entend sonner pour un mort, ou qu’on le porte en terre ?

R. On dit : mon Dieu, faites miséricorde à cette personne, par les mérites de Jésus Christ. Il faut dire ensuite un De profundis, ou un Pater et un Ave, pour le repos de son ame.

D. Quand on passe devant une croix ?

R. On dit : Mon Dieu, délivrez-moi des ennemis de mon salut, par le signe et les mérites de votre croix. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Ainsi soit-il.

D. En passant devant les images des saints ?

R. On dit : Saints et Saintes qui régnez avec Jésus-Christ dans le ciel, priez pour moi.

INSTRUCTION XVIII.
Exercice du chrétien pour le soir.
§. 1.er
De la prière du soir.

D. Que fait un chrétien le soir avant que de se coucher ?

R. Il ne manque jamais de faire à genoux la prière du soir, et en commun, s’il le peut.

D. S’il la fait en commun, comment doit-il la faire ?

R. Il la fait d’une voix intelligible, et d’une manière si dévote et si posée, que les assistans puissent la répéter en même temps tout bas avec lui, et avec la même dévotion.

D. Faites la prière du soir ?

R. In nomine Patris, et Filii, et Spiritûs Sancti. Amen.

Invocation du secours du Saint-Esprit.

ESPRIT-SAINT, venez en moi, éclairez mon esprit de vos divines lumières, et embrasez mon cœur du feu de votre saint amour, afin que je puisse faire ma prière avec l’attention, la dévotion et le respect que je dois avoir.

Acte de Foi.

Je crois en général tout ce que l’église croit, et en particulier je crois, mon Dieu, que vous êtes ici présent, que vous me voyez et que vous m’entendez, et que c’est à vous que je parle, ô Majesté souveraine !

Acte d’Adoration.

Grand Dieu, prosterné devant vous, je vous reconnois pour mon Créateur et mon souverain Seigneur : je vous fais hommage de mon être et de ma vie ; je me soumets à votre conduite, et je me dévoue pour jamais à votre service.

Acte d’Espérance.

Qu’y a-t-il pour moi dans le ciel, et que désirai-je sur la terre, sinon vous, ô mon Dieu, qui êtes le Dieu de mon cœur, et mon partage pour toute l’éternité ? j’espère vous posséder un jour, et recevoir de votre bonté les moyens nécessaires pour arriver à ce bonheur.

Acte de Charité.

Vous le savez, Seigneur, que je vous aime : oui, mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur, de toute mon ame, et de toutes mes forces, parce que vous êtes infiniment bon et infiniment aimable ; j’aime aussi mon prochain comme moi-même, pour l’amour de vous.

Acte de Remerciment.

Je vous remercie, ô mon Dieu, de m’avoir mis au monde et fait chrétien, et de tous les biens que j’ai reçus de vous pour l’ame et pour le corps, cette nuit et pendant toute ma vie.

Acte de Demande.

Je vous supplie, mon Dieu, de m’accorder, et vos lumières pour connoître les péchés que j’ai commis en ce jour, et la douleur nécessaire pour les détester.

D. Que faites-vous après cela ?

R. J’examine ma conscience, et je vois en quoi j’ai offensé Dieu pendant la journée, par pensées, par désirs, par paroles, par actions, par omissions, m’arrêtant particulièrement aux péchés auxquels je suis le plus enclin ; ce qu’on peut faire comme il suit :

A quoi ai je pensé ?... En quels sentimens me suis je entretenu ?... Qu’ai-je souhaité..... Où ai-je été ... Qu’ai-je dit.... Qu’ai-je fait, et qu’ai-je manqué à faire ?... Quels sont mes péchés d’habitude ? combien de fois y suis-je tombé ? Quelles personnes ai-je fréquentées ?

PAUSE.
Acte de Contrition.

Je vous demande pardon, ô mon Dieu, de tous les péchés que j’ai commis en ce jour, et pendant toute ma vie ; je les déteste pour l’amour de vous, parce qu’ils vous déplaisent : je me repens de les avoir commis : je vous promets, avec le secours de votre grâce, de m’en corriger, d’en faire pénitence, et de ne les plus commettre.

Acte d’Offrande.

Je vous offre, mon Dieu, le repos que je vais prendre. je ne désire de le prendre que pour votre gloire : accordez-moi la grâce de ne vous point offenser pendant cette nuit ; préservez moi de tout péché, et de la mort subite, et faites que mon cœur ne respire et ne vive que pour vous.

D. Que dites-vous après cela ?

R. Je dis : Notre Père ; je vous salue, Marie ; je crois en Dieu ; je confesse à Dieu ; les Litanies de la sainte Vierge, et un De profundis pour les fidelles trépassés.

Prière à son Ange Gardien, à son Patron,
et à tous les Saints et Saintes du Paradis.

Mon saint Ange Gardien, mon saint patron, tous les saints et saintes du paradis, priez et intercédez auprès de Dieu pour moi ; obtenez-moi qu’il me fasse miséricorde, avec la grâce de reposer en paix, d’être préservé de tout péché et d’une mort subite. Ainsi soit-il.

Mon Dieu, faites miséricorde aux pécheurs : accordez le repos aux ames des fidelles trépassés ; et, à tous ceux de cette maison, la grâce de vivre en paix, en union et en concorde. Ainsi soit-il.

D. A quoi pensez-vous après cela ?

R. Je considère que je puis mourir la nuit, j’examine si je suis prêt à paroître devant Dieu, et je tâche de me mettre dans l’état auquel je désirerois d’être trouvé à l’heure de ma mort.

PAUSE.
Préparation à la mort.

Mon Dieu, je sais que je mourrai, et peut-être que je n’ai plus que quelques momens à vivre, peut-être que je ne sortirai pas du lit où je vais me coucher ; aussi m’avertissez-vous d’y entrer comme dans mon tombeau. Ah ! que je voudrois, à l’heure de ma mort avoir toujours vécu sans péchés, et vous avoir toujours aimé. Mettez-moi dès à présent dans ces saintes dispositions. Oui, mon Dieu, je déteste le péché : je vous aime ; je veux vivre et mourir dans votre saint amour.

Que le Seigneur tout puissant et tout miséricordieux, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, nous donne une nuit tranquille et une heureuse fin ; qu’il nous bénisse et nous conserve en paix. Ainsi soit-il.

D. Que fait ensuite un chrétien ?

R. Il fait ou entend une lecture de piété sur laquelle il doit méditer ou réfléchir le lendemain matin.

INSTRUCTION XIX.
§. II.
Conduite pour se coucher chrétiennement.

D. Qu’est-ce qu’un chrétien observe en se couchant ?

R. 1.° Il se couche en silence ; 2.°il garde la même retenue et la même modestie qu’en se levant ; 3.° Il prend de l’Eau bénite.

D. Quelle prière fait-il en se déshabillant ?

R. Il dit : Faites, ô mon Dieu, qu’en me dépouillant des marques du péché, je me dépouille en même temps du Vieil-Homme et de ses œuvres, ou bien : Mon Dieu, dépouillez mon ame de ses vices et de ses mauvaises inclinations.

D. Quelle prière fait-il en se mettant au lit ?

R. Il dit : Eclairez-moi, Seigneur, de la lumière de votre grâce, afin que je ne m’endorme point du sommeil de la mort.

D. Quand il est couché, que fait-il ?

R. Il consacre à Dieu sa dernière pensée, ses dernières paroles et sa dernière action.

D. Comment consacre-t-il à Dieu sa dernière pensée ?

R. En élevant son esprit et son cœur à Dieu, et s’endormant dans quelque bonne pensée.

D. Comment consacre-t-il à Dieu sa dernière parole ?

R. En disant : Mon Dieu, je remets mon ame entre vos mains ; accordez-moi la grâce de bien mourir.

D. Comment consacre-t-il sa dernière action ?

R. En faisant le signe de la Croix.

D. Lorsqu’il s’éveille pendant la nuit ; que fait-il ?

R. Il élève son esprit à Dieu, et il s’unit de cœur à ceux qui le louent et qui le bénissent dans ce temps-là.

FIN.
TABLE

DES INSTRUCTIONS ET PARAGRAPHES CONTENUS DANS LA PREMIÈRE PARTIE DE LA CONDUITE POUR LA PREMIÈRE COMMUNION.


PREMIÈRE PARTIE.
Conduite pour bien faire la première
Communion.

Inst. I. De l’estime qu’il faut concevoir de la première communion, page 1

Inst. II. Du zèle qu’on doit avoir pour bien faire sa première communion. 3

Inst. III. Des préparations qu’il faut apporter à la première communion. 5

Inst. IV. Première préparation à la première communion ; travailler à acquérir la science nécessaire pour la bien faire. §. I. Du premier moyen d’acquérir cette science, qui est d’assister assidument au catéchisme de la première communion. 7

Inst. V. §. II. Le second moyen d’acquérir la science nécessaire pour bien faire sa première communion, est d’étudier les livres qui traitent de cette matière. 8

Inst. VI. De la doctrine et de la morale chrétienne. 10 Inst. VII. Du chrétien, du signe du chrétien, et des principaux articles de la doctrine et de la morale chrétienne. page 12

ARTICLE I.er De la Doctrine et de la Morale chretienne.

Inst. I. De la Foi. 15

Inst. II. De l’existence et de l’unité de Dieu. 16

Inst. III. De Dieu et de ses perfections. 18

Inst. IV. De la sainte Trinité. 20

Inst. V. De la création du monde. 21

Inst. VI. Des anges et des démons. 22

Inst. VII. De la création de l’homme. 24

Inst. VIII. De la chute de l’homme. 25

Inst IX. De la conduite que Dieu a gardée pour réparer la chute de l’homme. 27

Inst X. De la chute de l’homme réparée par Jésus-Christ. 29

Inst. XI. Des premiers mystères de Jésus-Christ. 31

Inst. XII. De la vie de Jésus-Christ. 32

Inst. XII. De la passion, de la mort, de la résurrection et de l’ascension de Jésus-Christ. 34

Inst. XIV . Du Saint-Esprit. 35

Inst. XV. De l’Eglise. 36

Inst. XVI. Des marques de l’Eglise. 38

Inst. XVII. Des avantages qui se rencontrent dans l’Eglise. 39 Inst. XVIII. Du dernier avènement de Jésus-Christ sur la terre. page 40

Inst. XIX. Des fins dernières de l’homme. 42

Inst. XX. De la mort. 43

Inst. XXI. Du jugement. 44

Inst. XXII. De l’enfer. 46

Inst. XXIII. Du paradis. 47

Inst. XXIV. Des marques de prédestination. 49

Inst. XXV. Des signes de réprobation. 50

ARTICLE II. De la doctrine et de la morale
chrétienne.

Inst. I. De l’Espérance. 52

Inst. II. De la prière. 53

Inst. III. De l’oraison dominicale, et de l’explication de sa préface. 55

Inst. IV. Explication des demandes de l’oraison Dominicale. 56

Paraphrase de l oraison Dominicale. 59

Inst. V. De l’invocation des saints, et de la salutation Angélique. 60

Paraphrase de la salutation Angélique. 63

ARTICLE III. De la doctrine et de la morale
chretienne.

Inst. I. De la Charité. 66

Inst. II. Des commandemens de Dieu. 68

Inst. III. Du premier commandement de Dieu. 69 Inst. IV. Du second commandement de Dieu. page 71

Inst. V. Du troisième commandement de Dieu. 72

Inst. VI. Du quatrième commandement de Dieu. 74

Inst. VII. Suite du quatrième commandement de Dieu. 76

Inst. VIII. Du cinquième commandement de Dieu. 77

Inst. IX. Suite du cinquième commandement de Dieu. 79

Inst. X. Du sixième commandement de Dieu. 80

Inst. XI. Du septième commandement de Dieu. 82

Inst. XII. Du huitième commandement de Dieu. 83

Inst. XIII. Du neuvième commandement de Dieu. 85

Inst. XIV. Du dixième commandement de Dieu. 87

Inst. XV. Des commandemens de l’Eglise en général. 88

Inst. XVI. Du premier commandement de l’Eglise. 89

Inst. XVII. Du second commandement de l’Eglise. 90

Inst. XVIII. Du troisième commandement de l’Eglise. 92

Inst. XIX. Du quatrième commandement de l’Eglise. 93 Inst. XX. Du cinquième commandement de l’Eglise. 95

Inst. XXI. Du sixième commandement de l’Eglise. 97

Inst. XXII. De quelques autres commandemens de l’Eglise. 98

Inst. XXIII. De la Grâce. 99

ARTICLE IV. De la doctrine et de la morale
chrétienne.

Inst. I. Des Sacremens. 101

Inst. II Du baptême. 102

Inst. III. Des promesses du baptême. 104

Inst IV. De la profession du christianisme. 105

Inst. V. De la confirmation. 107

Inst. VI. Des dispositions à la confirmation, et de ce qu’il faut faire après l’avoir reçue. 108

Prière pour se disposer à la confirmation, ou pour se renouveler dans l’esprit de ce Sacrement. 109

Inst. VII. De la pénitence, et des parties de ce sacrement. — §. 1.er De la contrition. 110

Inst. VIII. §. II. Qualités de la douleur et du bon propos de la contrition parfaite et imparfaite. 112

Inst. IX. De la confession. 114

Inst. X. De la confession générale. 115

Inst. XI. De la satisfaction. 117 Inst. XII. Des dispositions au sacrement de pénitence en général. 118

Inst. XIII Conduite pour bien faire l’examen de conscience. 120

Inst. XIV. Examen pour la confession. 122

Examen pour les enfans sur les péchés qu’ils commettent plus ordinairement. 134

Examen pour les personnes qui aspirent à une plus grande perfection. 136

Inst. XV. Conduite qu’il faut garder pour avoir la contrition de ses péchés. 137

Inst. XVI. Actes qu’il faut faire avant la confession. 140

Inst. XVII. Conduite pour faire la confession de ses péchés. 145

Inst. XVIII. De la soumission des pénitens au délai de l’absolution. 149

Inst. XIX. Moyens d’éviter le péché, et de se corriger de ceux auxquels on est sujet. 150

Prière après la confession, lorsque le confesseur a jugé à propos de différer l’absolution. 152

Inst. XX. Conduite pour accomplir la pénitence ordonnée par le confesseur. 154

Inst. XXI. Des indulgences et du purgatoire. 156

Inst. XXII. De l’eucharistie. 158

lnst. XXIII. Des merveilles de l’eucharistie. 159

Inst. XXIV. De la communion. §. I.er Des dispositions éloignées à la sainte communion. 162

Inst. XXV. §. II. Des dispositions prochaines à la sainte communion. 164

Inst. XXVI. §. III. Actes que l’on doit faire avant la Communion. 167

Inst. XXVII. De la manière d’approcher de la sainte Table, et d’y recevoir la sainte communion. 170

Inst. XXVIII. De l’action de grâces après la sainte communion. 173

Inst. XXIX. De la communion indigne. 182

Inst. XXX. De la communion tiède. 184

Inst. XXXI. De la fréquente communion. 187

Inst. XXXII. De la sainte Messe. 188

Conduite pour entendre la sainte Messe selon l’esprit de l’Eglise, qui est de suivre le Prêtre dans chaque prière et dans chaque action du Sacrifice. 191

Prière pour communier spirituellement. 207

Inst. XXXIII. De l’extrême-onction. 210

Inst. XXXIV. De l’ordre. 211

Inst. XXXV. Du mariage. 212

ARTICLE V. De la doctrine et de la morale
chretienne.

Des devoirs de la justice chrétienne. — Inst. I. De la fuite du péché. — §. 1.er Du péché originel et actuel. 214

Inst. II. §. II. Du péché mortel et du péché véniel. 216 Inst. III. §. III. Des péchés capitaux. p. 217

Inst. IV. Pratique de la vertu. — §. 1.er Des vertus théologales. 219

Inst. V. §. II. Des vertus cardinales. 220

Inst. VI. §. III. Des vertus morales. 221

Inst. VII. Seconde préparation à la première communion, mener une vie vraiment chrétienne, pour pouvoir en quelque manière, mériter de la faire. — §. I.er Avoir le mal en horreur, et s’en détourner. 222

Inst. VIII. Des péchés et des fautes dont un enfant doit particulièrement s’abstenir dans le temps qu’il se prépare à sa première communion. 223

Inst. IX. §. II. Avoir du zèle pour le bien, et s’y attacher. 225

Inst. X. Des vertus qu’un enfant doit particulièrement pratiquer pour se préparer dignement à sa première communion. 226

Inst. XI. Des enfans qui doivent être reçus ou différés à faire leur première communion. 227

Inst. XII. Les enfans qui aspirent à la première communion, doivent souvent demander à Dieu la grâce de la faire dignement. 229

Inst. XIII. Troisième préparation à la première communion, qui est de prendre aux approches de cette action des mesures pour la faire avec toute la perfection dont on est capable. — §. I.er Mesures qu’il faut prendre pendant quelques années avant la première communion, pour s’y préparer dignement. page 231

Inst. XIV. §. II. Mesures qu’il faut prendre pendant l’année qui précède la première communion, pour se préparer à la bien faire. 235

Inst. XV. Précautions qu’il faut prendre par rapport aux actes qu’on fait avant et après la confession et la communion, et les autres vertus chrétiennes, pour les bien produire. 234

Inst. XVI. Illusion au sujet des actes des vertus qu’on produit. 236

Inst. XVII. §. III. Mesures qu’il faut prendre pendant le carême qui précède la première communion qu’on doit faire à Pâques, pour s’y préparer. 237

Inst. XVIII. §. IV. Mesures qu’il seroit à propos de prendre quelques jours avant la première communion, pour s’y préparer plus parfaitement. 240

Inst. XIX. Ce qu’un enfant fait la veille de sa première communion, pour s’y préparer dignement. 243

Inst. XX. Conduite d’un enfant chez lui le matin avant d’aller à l’Eglise y faire sa première communion. 245

Inst. XXI. Devoirs respectueux qu’un enfant rend à son père et à sa mère avant sa première communion. 247

Inst. XXII. Coutume que les enfans ont en certains lieux de demander la bénédiction à leurs pères et à leurs mères. page 249

Inst. XXIII. §. v. Conduite qu’un enfant garde à l’Eglise le matin du jour qu’il doit faire sa première communion. 250

Inst. XXIV. §. VI. Conduite qu’un enfant doit garder l’après-midi le jour de sa première communion. 252

Inst. XXV. Cérémonie qui se fait aux fonts baptismaux, pour y ratifier les promesses du baptême, et pour y renouveler la profession du Christianisme. 254

Inst. XXVI. Fin de la cérémonie de la première communion. 256

Prière qu’un enfant peut faire en recevant la bénédiction du Saint-Sacrement. 258

Inst. XXVII. Ce que les enfans doivent faire le soir après la cérémonie de leur première communion entièrement achevée. 259

CONDUITE
Pour préparer les enfans à leur première
conmunion.

Inst. I. Précautions qu’il faut prendre pour se mettre en état de préparer les enfans à leur première communion. 271

Inst. II. Moyens qu’il faut employer pour préparer les enfans à leur première communion. 273

Inst. III. Des personnes qui peuvent et qui doivent aider messieurs les pasteurs à préparer les enfans à leur première communion. 274

Inst IV. Conduite qu’il faut garder dans les premières années de la jeunesse des enfans, pour les préparer à leur première communion. 276

Inst. V. Conduite qu’il faut garder quelques années avant la première communion des enfans pour les y préparer. 277

Inst. VI. Conduite qu’il faut garder pendant l’année qui précède la première communion des enfans pour les y préparer. 280

Inst. VII. Conduite qu’il faut garder pendant le carême qui précède la première communion que les enfans doivent faire à Pâques, pour les y préparer. 282

Inst. VIII. Conduite qu’il faut garder quelques jours avant la première communion des enfans, pour connoître ceux qu’on doit recevoir ou différer à la faire. 285

Inst. IX. Il est à propos de terminer la préparation des enfans à leur première communion par une petite retraite spirituelle. 289

Inst. X. Ce qu’il faut observer la veille de la retraite qu’on fait faire aux enfans avant leur première communion. 291

Inst. XI. Règlement du jour, durant la retraite que les enfans font pour se disposer à leur première communion. page 294

Inst. XII. Conduite qu’il faut garder à l’Eglise le matin de la première communion des enfans jusqu’au temps qu’ils doivent la faire. 299

Inst. XIII. Ce qu’il faut observer en donnant la sainte communion aux enfans pour la première fois. 301

Inst. XIV. De quoi il faut occuper les enfans l’après midi du jour de leur première communion jusqu’aux Vêpres. 305

Inst. XV. De la cérémonie qui se fait aux fonts baptismaux, pour y ratifier les promesses du baptême, et pour y renouveler la profession du christianisme. 308

Inst. XVI. Fin de la solennité de la première communion. 313

Inst. XVII. Comment il faut congédier les enfans après la cérémonie de leur première communion. 315


SECONDE PARTIE.
Vie qu’un enfant doit mener après sa
première communion, pour en conserver le
fruit.

Inst. I. Un enfant doit conserver avec un extrême soin la grâce de sa première communion. 318 Inst. II. Un enfant, après sa première communion, doit imiter Jésus Christ dans son enfance pour en conserver le fruit.— §. 1.er La vertu de la religion envers Dieu, et les principaux devoirs d’un enfant envers son père et sa mère, après sa première communion. page 320

Inst III. §. II. Du progrès qu’un enfant doit faire dans la sagesse et dans la sainteté après sa première communion. 322

Inst. IV. §. III. Du progrès qu’un enfant doit faire dans la sainteté après sa première communion. Fuite du péché. 324

Inst. V. §. IV. Du progrès qu’un enfant doit faire dans la pratique de la vertu après sa première communion. 326

Inst. VI. Vie occupée d’un enfant dans le monde, après sa première communion, pour y faire son salut. — §. 1.er Devoirs d’un enfant envers Dieu. 328

Inst. VII. §. II. Devoirs d’un enfant envers le prochain. 330

Inst. VIII. §. III. Devoirs d’un enfant envers soi-même. Il doit s’appliquer à se connoître. 332

Inst. IX. Conduite d’un enfant en qualité d’homme. 334

Inst. X. Conduite d’un enfant en qualité d’enfant d’Adam. 336

Inst. XI. Conduite d’un enfant en qualité de chrétien. 337

Inst. XII. Vie réglée d’un enfant dans le monde, pour pouvoir s’y sauver. page 339

Inst. XIII. Exercice journalier d’un chrétien. - §. 1.er Exercice du chrétien pour le matin. 343

Inst. XIV. § II. De la prière du matin. 345

Promesses du baptême. 348

Inst. XV. § III. De l’oraison mentale, et de l’examen de prévoyance. 351

Inst. XVI. Prières qu’il est à propos de faire en différens temps de la journée. 354

Inst. XVII. Continuation de l’exercice du chrétien pendant la journée. 359

Inst. XVIII. Exercice du chrétien pour le soir — §. 1.er De la prière du soir. 362

Inst. XIX. §. II. Conduite pour se coucher chrétiennement. 367


Fin de la Table.

OUVRAGES QUI SE TROUVENT

CHEZ L. LEFORT, IMPRIMEUR — LIBRAIRE.

Instruction sur la Pénitence et sur la sainte Communion, contenant les moyens de revenir à Dieu par la pénitence et de demeurer en sa grâce, par le bon et fréquent usage des Sacremens, par M. Ch. Gobinet. in 12.

Instructions et prières pour la première Communion. in-32.

Théodule ou l’enfant de bénédiction ; modèle pour la Jeunesse, par Michel-Ange Marin. in-18. fig.

Vie de S. Louis de Gonzague, de la Compagnie de Jésus. in-18. portrait.

Modèle des jeunes gens, dans la vie de Claude Lepelletier de Sousi, etc. par l’abbé Proyart, in-18.

L’Ecolier chrétien, ou traité des devoirs d’un jeune homme qui veut sanctifier ses études, par M. Collet. in-18.

Le parfait Ecolier ou vies de plusieurs jeunes étudians, Ubaldin, Bercius, Ruffin, Daumond et Albini. in-18.

Ecolier vertueux, par l’abbé Proyart. in-18.

Le Livre d’or, on l’humilité en pratique, in-24.

Instructions sur les principales vérités de la religion, par l’évêque de Toul : gros vol. in-12, caract. cicéro.

Introduction à la vie dévote de saint François de Sales, revue par le P. Brignon, in-12. belle édition retouchée.

Instruction chrétienne des jeunes filles, tirée pour la plus grande partie de l’instruction de la jeunesse, par Gobinet in-18.

Les Devoirs des filles chrétiennes, pour mener une vie chaste et vertueuse dans le monde. in-24.

Les jeunes héroïnes chrétiennes, ou vies édifiantes et traits d’histoire dédiés aux jeunes personnes. in-18. fig.

Maximes pour se conduire chrétiennement dans le monde, par l’abbé Clément, in-18.