Contes arabes (Basset)/Appendice

La bibliothèque libre.
Ernest Leroux, éditeur (Collection de chansons et de contes populaires, VIIp. 197-200).

APPENDICE


J’aurais voulu pouvoir donner la table entière des manuscrits de la version arabe du Bakhtiar-Nameh, actuellement existant dans les bibliothèques européennes ; mais la difficulté de réunir tous les catalogues, dont quelques-uns même n’ont pas encore paru, m’a obligé de laisser cette liste incomplète.

Bibliothèque nationale de Paris. — Supplément arabe, n° 1790.

Bibliothèque bodléienne à Oxford (Bibliothecœ Bodleianœ codicum Orientalium catalogus, par Uri, Nicoll et Pusey, t. II. p. 152. Oxonii, 1835, in-f°). — N° 160. Histoire d’Azâd-Bakht, manuscrit moderne, de la main de Reland. Recension pareille à celle de l’édition de Knœs.

British museum (Catalogus codicum manuscriptorum musei Britannici. Pars secunda. Londini, in-f°, 1846-52, t. II, p. 327). — N° 700, fos 289-398. Le manuscrit fut terminé le lundi 5 de Djoumada I, l’an 1026 de l’hégire (voir l’avant-propos, pp. xviii-xix).

Bibliothèque de Leyde (Dozy, Catalogus codicum orientalium bibliothecœ acad. Lugd. Batav. Leyde, 1851-1877, t. I, p. 353, n° 463). — L’histoire d’Azâd-Bakht s’y trouve au t. II d’une édition des Mille et une Nuits en 4 volumes.

Bibliothèque de Munich. — Aumer, Die arabischen Handschriften der k. Hof. und staats bibliothek in München. — Munich, 1806, in-8o, — N° 630. Histoire des dix vizirs et de ce qui leur arriva, etc. — N° 631. Histoire des dix vizirs, etc., avec le nom de Galland.

Bibliothèque de l’École des Langues Orientales à Saint-Pétersbourg (Collections scientifiques de l’Institut des Langues Orientales du ministère des affaires étrangères. I, Manuscrits arabes, par le baron Victor Rosen. Saint-Pétersbourg, 1877, in-4o). — N° 122, 2e fos 52-108. Histoire du roi Azâd-Bakht et des dix vizirs. Manuscrit peu ancien.

Ce volume était presque entièrement imprimé lorsqu’un article du Folk lore Journal (June 1883) me fit connaître une réimpression de la traduction d’Ouseley, avec introduction et notes de M. Clouston[1]. Je m’empressai de me procurer ce volume, mais j’y trouvai peu de chose à ajouter à la bibliographie du Bakhtiar Nameh. Je lui dois cependant l’indication de plusieurs versions malaies ; l’une, absolument identique à la recension persane, a été signalée par Newbold, qui en a traduit l’introduction (Political and statistical account of the British Settlements in the Straits of Malacca, 2 v. Londres, 1839) : Azad-Bakht y est appelé Zad-Bokhtin. C’est probablement au même texte qu’appartient l’Histoire du fils du roi de Haleb, publiée par M. Niemann. Deux autres versions malaies sont indiquées par M. Van den Berg (Account of Malay, Arabic, Javanese and other mss., Batavia, 1877). La première est intitulée : Histoire de Ghoulam, fils de Zad Bakhtan ; la seconde : Histoire du prince Bakhtyar, toutes deux dérivent de la recension persane ; mais la dernière renferme des détails qui paraissent être des additions postérieures : Azâd bakht est détrôné par son frère ; son fils, abandonné par ses parents, recueilli et élevé par un marchand nommé Idris, entre au service de son père, devenu maître d’un état voisin ; c’est dans une des séances, où Bakhtiar retarde par des contes son arrêt de mort, qu’il est reconnu par Idris, puis par Azâd-Bakht.

M. Clouston (Introduction, p. xli) place la rédaction du texte persan vers la fin du xive siècle, tandis que M. Platt, qu’il a consulté à ce sujet, la fait remonter un siècle plus tôt. Le premier s’appuie sur la ressemblance qui existe entre deux récits du Touti Nameh et deux du Bakhtiar Nameh. L’histoire de la fille du Qaïsar de Rome (50e nuit de Nekhchebi) et celle du roi d’Abyssinie (hist. de Solaïmân-Chah du texte arabe) ; l’histoire de la fille du vizir Khassa (51e nuit de Nekhchebi) et celle du roi Dadin, d’Aroua et des vizirs. La rédaction du Touti Nameh de Nekhchebi étant de 1330, d’après M. Pertsch, celle du Bakhtiar-Nameh doit se placer entre cette époque et 1434, date de la version djaghataïe. J’étais arrivé à ce résultat par d’autres calculs (v. Avant-propos, p. xiv).

Enfin, M. Clouston indique, mais sans en donner le titre, une traduction suédoise en deux parties, dont la seconde parut à Upsal, en 1814. Elle fut faite par Knœs sur le texte arabe.


Lunéville, 8 juillet 1883.



  1. The Bakhtyar nama, a persian romance, translated from a manuscript text by sir William Ouseley, edited with introduction and notes, by W. A Clouston. Privately printed 1883, in-8o, Lt-233 p.