Contes secrets Russes/Le soldat et le pope

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Contes secrets Russes (Rousskiia Zavetnia Skazki)
Isidore Liseux (p. 175-176).

LX

LE SOLDAT ET LE POPE


Un soldat voulait βαισερ la femme d’un pope ; comment faire ? Il revêtit tous ses effets d’équipement, prit un fusil et se rendit chez l’ecclésiastique. « Eh bien ! batouchka, on vient de promulguer un oukaze ordonnant de φουτρε tous les popes ; prépare-toi ! — Ah ! militaire, est-ce que tu ne peux pas faire une exception en ma faveur ? — Voilà encore une idée ! Tu crois que je vais m’exposer à une punition pour toi ! Ôte vite ta culotte et mets-toi en position ! — Voyons, militaire, ma femme ne pourrait-elle pas me remplacer ? — Soit, cela se peut ! Mais il ne faut pas qu’on le sache, autrement il m’arriverait malheur ! Et toi, batouchka, qu’est-ce que tu me donneras ? Je n’accepterai pas moins de cent roubles. — Prends-les, militaire, mais aie pitié de moi. — Allons, va te coucher dans ta charrette, et mets ta femme sur toi ; je monterai sur elle et j’aurai l’air de te φουτρε. » Le pope se coucha dans la charrette, sa femme se plaça sur lui ; puis le soldat releva la robe de la popadia et se mit à la βαισερ. En se prolongeant, cette scène produisit une violente excitation chez l’ecclésiastique couché au fond du véhicule ; son υιτ, tendu avec force, se fourra dans un trou de la charrette et ressortit, tout rouge, de l’autre côté. À cette vue, la fille du pope s’écria : « Ah ! ce militaire, quel robuste υιτ il a ! Après qu’il a traversé de part en part ma mère et mon père, le bout s’agite encore ! »