Correspondance 1812-1876, 6/1870/DCCXLIII

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Texte établi par Calmann-Lévy,  (Correspondance Tome 6 : 1870-1876p. 9).


DCCXLIII

À M. EDMOND PLAUCHUT, À PARIS


Nohant, 11 août 1870.


Nous savons, ce soir, le changement de ministère, rien autre chose ; de ce qui se passe à l’armée et à Paris, rien. Quelle anxiété ! Cette morne attente est terrible. Nous aurons les d’Orléans si Paris laisse faire. Et, après tout, mieux vaudrait peut-être les avoir tout de suite ; car la succession de cet Empire n’est pas une condition viable pour la République. Je les aimerais donc mieux la veille que le lendemain du choc définitif.

Mais je puis à peine penser à ce qui peut et doit être. Je suis inquiète de tout ce que j’aime à Paris, inquiète du mal qui pèse sur tous et des luttes formidables qui peuvent surgir.

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