Correspondance 1812-1876, 4/1857/CDXIII

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CDXIII

À M. PAUL DE SAINT-VICTOR, À PARIS


Nohant, 18 août 1857.


Je vous remercie, monsieur, pour mon fils absent. Je vais lui envoyer, au fond des chênes-lièges où il me fait soupirer après son retour, votre gracieux encouragement, et je vous remercie, pour mon compte, des bonnes lignes que vous lui avez consacrées. Je suis bien contente que vous ayez remarqué ses progrès et que vous ayez si délicatement senti le caractère de sa jeune individualité.

Je suis contente aussi de trouver l’occasion de vous remercier pour tous ces beaux et bons articles que vous nous faites lire. À quand un livre historique ? On voudrait lire l’histoire à travers votre imagination si vive et votre raison si saine et si droite.

Rappelez-moi, je vous en prie, au bon souvenir de Théo. J’espère que lui aussi pensera à encourager mon jeune peintre. Peut-être l’a-t-il déjà fait. Mais le Moniteur n’arrive pas jusqu’à nous. Dites-lui qu’avec ou sans cela, je lui envoie toutes mes amitiés, et veuillez recevoir l’expression de mes sentiments distingués et affectueux.

G. SAND.