Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0728

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Louis Conard (Volume 5p. 33-34).

728. À ERNEST DUPLAN.
[Croisset] samedi 26 [juillet 1862].
Mon cher Ami,

Je n’entends point parler de Lacroix ni de personne. Il serait peut-être temps de reprendre les négociations et d’en finir. Qu’en pensez-vous ?

Je voudrais bien que la chose fût terminée dans une quinzaine, quand je passerai par Paris pour aller à Vichy.

Pour que mon bouquin paraisse au commencement de novembre, il faudrait commencer à imprimer dès le milieu de septembre. Et puis, ça commence à m’embêter, entre nous, et j’ai envie de savoir à quoi m’en tenir.

Puisque vous m’avez prêché pour laisser lire mon manuscrit, et qu’il est entre vos mains, faites-en ce que bon vous semblera. Je me fie là-dessus (comme sur le reste) entièrement à vous.

Il n’y a que trois éditeurs possibles : Lévy, Lacroix et Hachette. Voyez, tâtez ! Et tâchez de m’avoir une somme assez ronde, sans pour cela manquer aux principes.

J’ai reçu ce matin une lettre de Jules. Il me paraît bien ferme et bien solide. J’attends avec impatience ce que décideront ses créanciers lundi. J’ai oublié de vous remercier pour votre dernière lettre.

À bientôt, mille poignées de main.