Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0983
Apparence
983. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset, dimanche matin.
Je suis bien content de ce que vous dites de Lui, Princesse. Tout ce qui vous a fait plaisir, là-bas, m’en fait aussi, par contre-coup.
La mesure dernière, dont j’ai appris la nouvelle ce matin, m’a réjoui ; car vous savez que je garde une forte dent contre un de ces Messieurs, lequel me paraît d’ailleurs d’une maladresse insigne.
Il me semble, ou plutôt je sens que vous aussi vous n’en êtes pas fâchée. Est-ce vrai ? Je le saurai mercredi prochain, car j’espère ce jour-là, vous voir. Dès mon arrivée, je me précipiterai rue de Courcelles, suivant ma coutume indiscrète. Il me tarde de vous baiser les deux mains, Princesse, et de vous dire, encore une fois, que je suis
tout à vous.
G. Flaubert.