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Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1203

La bibliothèque libre.
Louis Conard (Volume 6p. 274-275).

1203. À SA NIÈCE CAROLINE.
Saint-Gratien, dimanche 2 heures [13 août 1871].
Mon Loulou,

Tourgueneff ne me répondait pas parce qu’il est encore à Édimbourg. Il sera mardi prochain à Londres et je crois qu’il arrivera à Croisset samedi. En tout cas, je partirai de Paris pour le dit Croisset jeudi soir ou vendredi matin.

J’aurais trop peu de temps à rester chez toi, pour que j’aille jusqu’à Dieppe. Cela n’en vaut pas la peine, n’est-il pas vrai ? Tes bonnes amies peuvent ramener ta grand’mère.

Quelle chaleur, mon bibi ! Quelle chaleur ! Je viens de quitter la société pour roupiller dans le silence du cabinet et pour lire un peu des bouquins que j’ai empruntés à la Bibliothèque.

Mardi soir je reviendrai à Paris où j’ai encore beaucoup à faire. Putzel restera encore sans rival. Je ne remporterai pas le petit chien en question. J’ai vu que, si j’insistais, je me ferais détester par deux jeunes filles qui sont ici, et surtout par la femme de chambre de la Princesse.

J’espère demain voir mon pauvre Théo, que je n’ai pas vu depuis dix-huit mois. Tout en tombant sur les bottes, j’embrasse ma chère Caro.

Ton Vieux en baudruche.