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Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 7/1415

La bibliothèque libre.
Louis Conard (Volume 7p. 85-86).

1415. À SA NIÈCE CAROLINE.
Rouen [?], vendredi, 1 heure, 14 novembre 1873.
Mon pauvre Chat,

Moi aussi, je n’étais pas bien gai, avant-hier au soir, après votre départ ! J’ai voulu me remonter à force de travail ; si bien que je me suis endormi à 7 heures du matin. Ma vie, au fond, n’est pas toujours bien drôle, malgré la littérature. L’élément tendre y fait trop défaut !

Hier a paru, dans l’Événement, une petite réclame, pour la première comédie de Monsieur Flaubert, qui me semble venir de Carvalho. On dit qu’elle passera après l’Oncle Sam, « mais quand ? » ; ce qui veut dire que l’Oncle Sam n’a pas un grand succès.

J’aurai, je crois, fini dans quinze jours ou trois semaines. Un peu avant la terminaison j’écrirai à d’Osmoy de venir, puis j’appellerai Carvalho.

Il a fait hier un temps splendide ! et je te regrettais bien, ma pauvre fille. J’attends tout à l’heure la visite de Laporte. Il m’a écrit ce matin pour me l’annoncer.

La profession de foi du sieur Desgenetais (qu’il a eu la bonté de m’adresser ainsi qu’à mon domestique) a l’air copiée sur celle de Rousselin : c’est l’inverse.

Mme Doche et une actrice de l’Odéon, Mlle Déborah, m’ont re-écrit. Il y a du nouveau là-bas.

Écris le plus souvent que tu pourras à ton vieil oncle.

Encore un bacio avant de monter en wagon.