Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 7/1576

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Louis Conard (Volume 7p. 296-297).

1576. À SA NIÈCE CAROLINE.
Chenonceaux, vendredi matin, 11 heures [12 mai 1876].
Mon Loulou,

Je viens d’écrire à Chevalier, pour qu’il révèle à Clémence le « secret des Bottes », car la clef de mon pauvre cabinet est dans une de mes bottes en cuir de Russie. La trouvera-t-elle ? Monsieur vieux a une si malheureuse imagination que la vue de ton billet m’a fort troublé. J’avais peur. De quoi ? Je n’en sais rien ! Mais j’avais peur !

L’hospitalité d’ici est charmante. Je couche dans le lit de François Ier, un lit à estrade et à baldaquin ! Quelles cheminées ! etc.

M. Wilson n’est pas à Chenonceaux. J’ai pour compagnon un peintre charmant. Il sait par cœur toutes mes œuvres, ainsi que Mme Pelouze[1].

J’arriverai demain soir à Paris, vers 9 heures, je crois, et à la maison pas avant 10 heures.

Qu’on me garde à dîner.

Bécots de

Ta vieille Nounou.


  1. Propriétaire du château de Chenonceaux.