Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1797

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Louis Conard (Volume 8p. 194-195).

1797. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Jeudi midi [30 janvier 1879[1]].

Les attentions de votre amitié m’attendrissent, ma chère Princesse. Je suis indigné contre le Figaro qui aurait pu se taire et ne pas inquiéter mes amis. En un mot, voici ce que j’ai : fêlure du péroné et entorse considérable. L’inflammation de l’articulation n’est plus à craindre. Mais les premiers jours j’ai eu un épanchement de sang considérable. Dans quinze jours je pourrai me lever. Je ne marcherai pas avant six semaines ou deux mois et je boiterai pendant longtemps, trois ou quatre mois peut-être.

Voilà tout. Cela retarde le moment où je pourrai vous voir et, franchement, c’est ce qui m’ennuie le plus dans mon accident. Car vous, ma chère princesse, vous êtes le seul coin d’azur dans ma vie sombre et je suis de tout mon cœur

Vôtre.

Amitiés au petit groupe des intimes, Marie, Popelin, Giraud, Mme de Galbon.


  1. Réponse à un billet de la Princesse, du 29 janvier.