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Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1801

La bibliothèque libre.
Louis Conard (Volume 8p. 198-199).

1801. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset, début de février 1879].
Mon Loulou,

Je n’attends pas une lettre de toi pour te remercier du beurre et du raisin ; l’un et l’autre m’ont fait le plus grand plaisir. Malgré mes arrangements, j’ai bien du mal à écrire dans mon lit, et je me borne au strict.

Hier, visite des Censier ; aujourd’hui, celle d’Houzeau ; il m’a dit que Mme Brainne était très malade et menacée de perdre un œil ! Va chez elle prendre de ses nouvelles : c’est une bonne amie qu’il ne faut pas négliger.

Popelin m’a écrit ce matin une lettre charmante, en me chargeant de le déposer « aux pieds de Mme Commanville ». Donc on croit, chez la Princesse, que tu es à Croisset.

J’ai chargé la Sœur[1] de plusieurs commissions : envoie chez lui, 113, boulevard Haussmann :

Des cartes de visite ;

Des enveloppes petit format ;

Et si tu le vois (ou par billet), rappelle-lui le thermomètre Fortin.

Voilà tout, chérie ; et écris-moi longuement, si faire se peut. Amitiés à Ernest, et à toi toutes les tendresses de mon vieux cœur.


  1. Surnom donné à Edmond Laporte, installé près de Flaubert depuis son accident.