Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1886
1886. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, vendredi, 4 heures [19 septembre 1879].
Merci de ton petit mot, ma pauvre fille. Je trouve en arrivant, chez mon portier, ta lettre d’hier. J’ai peur que celle que j’ai écrite hier soir ne t’arrive qu’en même temps que celle-ci.
Aujourd’hui, courses nombreuses dans Paris, et je déjeune chez Popelin. Je compte toujours dîner dimanche prochain dans le bon vieux Croisset. Juliette[1], au lieu de perdrix, aurait mieux fait de me donner des nouvelles de son père.
Bourlet m’a écrit une lettre relativement au fils d’un de ses amis, Henri Fauvel, du Havre[2], pour que j’engage celui-ci à renoncer à la littérature. Tu verras ma réponse ! ça m’indigne, ces bourgeois ennemis de l’Art !
Je n’ai que le temps de t’embrasser.
Vieux.