Correspondance de Voltaire/1723/Lettre 105
Correspondance de Voltaire/1723
105. — À M. THIERIOT[1].
1723.
Vous voilà placé, et vous ne m’en dites mot ! Apprenez, monsieur de Fontaine-Martel[2], qu’il ne faut pas oublier ses amis dans sa fortune.
J’ai eu l’impertinence d’acheter les plus beaux tableaux de M. de Nocé, et en revenant dans mon trou, et considérant mes tableaux, mes ouvrages et moi, j’ai dit :
Vous verrez dans ce cabinet
Du bon, du mauvais, du passable :
J’aurais bien voulu du parfait ;
Mais il faut se donner au diable,
Et je ne l’ai pas encor fait.
Adieu.