Correspondance de Voltaire/1727/Lettre 172

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1727
Correspondance : année 1727GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 168-169).
◄  Lettre 171
Lettre 173  ►

172. — À M. SWIFT.

Vendredi 16[1].

Monsieur, je vous envoie ci-joint deux lettres, l’une de M. de Morville[2], secrétaire d’État, et l’autre pour M. des Maisons, désirant et dignes tous les deux de faire votre connaissance. Ayez la bonté de me faire savoir si vous avez dessein de prendre la route de Calais ou celle de Rouen. Si vous prenez la résolution de passer par Rouen, je vous donnerai des lettres pour une bonne dame qui vit à sa terre, près de Rouen[3]. Elle vous recevra comme vous le méritez. Vous y trouverez deux ou trois de mes amis intimes, qui sont vos admirateurs, et qui ont appris l’anglais depuis que je suis en Angleterre. Tous vous témoigneront les égards, et vous procureront les plaisirs qui seront en leur pouvoir. Ils vous donneront cent adresses pour Paris, et vous fourniront toutes les commodités convenables. Daignez me faire part de votre résolution : je me donnerai assurément toutes les peines possibles pour vous rendre service, et pour faire connaître à mon pays que j’ai l’honneur inestimable d’être de vos amis. Je suis avec le plus grand respect et estime, etc.

  1. Je crois cette lettre du 16 avril. (B.)
  2. Nous croyons qu’il faut lire : pour M. de Morville.
  3. Mme de Bernières.