Correspondance de Voltaire/1729/Lettre 186

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Correspondance de Voltaire/1729
Correspondance : année 1729GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 190).
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186. — À M. THIERIOT[1].

10 mars 1729.

Noli amico tuo erranti amplius scribere quia ad te quam primum properabit. Priusquam in Lutetia latere possim ; in uno e vicinis pagis stabo aliquot dies. In all likelihood I will stay at Saint-Germain, and there I intend to arrive before the fifteenth ; therefore, if you love me, be ready to meet me in that place against the first call. You can borrow a chaise from your Nocé ex Timonis familia oriundo, and steal away with your old friend for three or four days. Primitias veris in alter utriusque sinu fruemur et sacra amicitiæ vincula stringemus. Farewell, be healthy, expect me and love me[2].

  1. Pièces inédites, 1820.
  2. Traduction. N’écrivez plus à votre ami errant, parce qu’au premier moment vous le verrez paraitre. Avant que je puisse me cacher à Paris, je m’arrêterai quelques jours dans un des villages voisins de la capitale : il est vraisemblable que je m’arrêterai à Saint-Germain, et je compte y arriver avant le 15. C’est pourquoi, si vous m’aimez, préparez-vous à venir m’y trouver au premier appel. Vous pouvez emprunter une voiture de Nocé ex Timonis familia oriundo, et vous pourrez demeurer avec votre ancien ami trois ou quatre jours. Nous jouirons des premiers jours du printemps, et nous resserrerons les liens sacrés de l’amitié. Adieu, portez-vous bien, Attendez-moi et aimez-moi.