Correspondance de Voltaire/1731/Lettre 219
Je vous remercie, mon cher ami, de votre prose et de vos vers. Je ne trouve jamais rien à ajouter à ce que vous pensez et à ce que vous dites ; mais j’ai pris, selon ma louable coutume, la liberté de réduire les vers à quatre ; on les trouve charmants : tout le monde, c’est-à-dire le petit nombre de ceux qui aiment le bon, les savent par cœur, et ignorent le nom de l’auteur. Enfin l’impitoyable M. de Maisons a vu César, et l’approuve. Le P. Porée, par une modestie à laquelle il ne gagnera rien, veut esquiver la dédicace. Ériphyle, si j’ai quelque crédit, ne sera jouée qu’à la Saint-Martin, et n’en vaudra que mieux. Jore doit avoir reçu l’Essai sur la Poésie épique, que je vous supplie de lire : j’attends des nouvelles de M. de Formont et ............. .............adieu ; je vous souhaite des maîtresses qui vous soient attachées comme je le suis.