Correspondance de Voltaire/1735/Lettre 495

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Correspondance de Voltaire/1735
Correspondance : année 1735GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 510-511).
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495. — Á M. DE RONCIÈRES[1],
hotel de strasbourg, à paris
Á Cirey, le 4 août.

J’apprends une nouvelle charmante : vous revenez bientôt, monsieur, vous reprendrez les rênes d’un gouvernement tombé en anarchie ; vous achèverez votre ouvrage ; on vous aura l’obligation d’être logé, et de demeurer avec vous. Je vous supplie d’ordonner qu’on fasse à la chaise qui doit vous amener les réparations nécessaires. Demoulin exécutera vos ordres : c’est un homme qui loge chez moi ; il doit vous remettre un paquet contenant deux serrures d’Angleterre et des livres. Je suis, monsieur, avec bien de l’impatience de vous revoir, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

P.-S. J’ai prié le sieur Demoulin de vous remettre, monsieur, la somme de neuf cent vingt livres qu’il a à moi en dépôt, et que je vous supplie de m’apporter dans ma chaise.

On a trouvé le bronze à bronzer ; mais l’épicier avait envoyé une bouteille d’huile de noix au lieu d’huile de térébenthine de Paris.

Pourriez-vous acheter le livre de la Mécanique du feu des cheminées ? Je crois qu’il se vend rue de la Harpe, ou chez le libraire Houry, rue Saint-Jacques. Il serait aussi bien nécessaire que vous nous apportassiez le Secret des fumistes du roi : c’est ce qu’ils appellent du beau nom de Tambours de mathématiques.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. — M. de Roncières était sans doute l’architecte chargé de restaurer le château de Cirey.