Correspondance de Voltaire/1735/Lettre 535
Lorsque nous serons réconciliés, je dirai comme Ménage : « J’ai fait la paix avec le R. P. Bonhours ; c’est un très-bon écrivain. »
J’oubliais de vous dire que vous avez imaginé que nous avons rabaissé la Henriade ; nous n’en avons fait aucune critique ; j’en ai parlé plusieurs fois avec éloge en passant. En vérité, vous êtes bien injuste. Enfin, lorsque j’ai trouvé quelque chose à reprendre dans vos écrits, ma critique a toujours été marquée au coin de l’estime et de l’amitié, et si quelque chose vous a offensé, vous savez que cela a été réparé avantageusement[2].
La Roque, à qui l’on fait grande honte du traité qu’il a inséré dans son journal, n’est excusable que par sa bêtise. Il dit que vous lui avez envoyé, mot pour mot, tout ce qu’il a imprimé à ce sujet ; la phrase « Il est charmant » le convainc de sa stupidité.