Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1339
Correspondance de Voltaire/1740
1339. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
2 septembre 1740.
Mon très-cher abbé, nous nous recommandons à vos bontés accoutumées. Meublez le palais comme vous pourrez, au meilleur marché que vous pourrez, le plus tôt que vous pourrez, à payer de quinzaine en quinzaine, comme vous pourrez.
Je vous avertis, mon cher ami, que Mme du Châtelet a quelques meubles qui peuvent aider ; elle a surtout un beau lit sans matelas.
Il y a, dans la rue Sainte-Marguerite, près de l’abbaye, une mademoiselle Auger, sage-femme, qui a ces meubles de Mme du Châtelet. Elle se donnera tous les mouvements nécessaires ; elle en a ordre. Envoyez chez elle ; elle fera tout ce que vous commanderez.
Je vous en prie, mon cher abbé, aidez-nous dans ce petit projet qui nous rapprochera de vous.
- ↑ Édition Courtat.