Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1385

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Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 552-553).

1385. — À M. THIERIOT[1].
4 décembre.

Mon cher ami, pour vous rafraîchir, pourriez-vous porter ce paquet à monsieur l’ambassadeur de Hollande ? Il s’agit d’une affaire ridicule avec les libraires Ledet, qui se plaignent mal à propos que je favorise Prault le fils à leur préjudice, et qui, sur cela, font cent impertinences. Mme  de Champbonin en a parlé fortement à ce ministre, qui a déjà eu la bonté d’agir. Je vous prie de seconder Mme  de Champbonin : elle est ma parente ; soyez aussi mon parent. Dites, pour Dieu, tout le bien de moi que vous ne pensez pas ; mettez-moi très-bien dans l’esprit de l’ambassadeur d’une nation libre ; et sans entrer dans le détail fastidieux de cette affaire, gagnez-moi le cœur de cet homme-là : vous avez le mien pour jamais.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.