Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1390
Apparence
Correspondance de Voltaire/1740
1390. — À M. THIERIOT[1].
Jour de Noël.
Montrez, je vous prie, à M. l’abbé de Rothelin cette ode[2] que j’ai retrouvée dans mes paperasses. Je cherche toujours à lui plaire, malgré son ingratitude. Il me semble que, dans un temps où les lettres tombent si visiblement, et où les frelons s’emparent si hautement du miel des abeilles, on doit chercher au moins à se consoler par l’approbation du petit nombre des connaisseurs, plus petit, en vérité, que celui des élus. Si vous voulez, je vous enverrai encore ma lettre au roi de Prusse, sur Mahomet ; mais envoyez-moi quelques-uns des anciens brimborions que je vous ai demandés.
Je vous embrasse.