Correspondance de Voltaire/1745/Lettre 1707
Correspondance de Voltaire/1745
1707. — À M. DE MONCRIF[1].
À Versailles, ce mardi au soir, mars 1745.
Avec ces grâces infinies
De l’Opéra longtemps bannies,
Et qu’à des chants nouveaux et doux
Vos vers ont tendrement unies,
Ce n’est pas Zélindor[2], c’est vous
Qui semblez le roi des génies.
Puisque vous êtes aussi celui des bons cœurs, vous m’attachez à vous plus que jamais. Je ne souhaitais que la plus légère marque de la protection du roi ; j’ai plus que je ne mérite. Me voilà heureux dans ce monde. Les prières de Mme de Villars m’assurent de la félicité pour l’autre. Je sens que je ferais mon salut trop agréablement si je lui faisais quelquefois ma cour, et si j’avais la consolation de vous voir chez elle. V.