Correspondance de Voltaire/1746/Lettre 1806

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1746
Correspondance : année 1746GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 437).

1806. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON,
ministre des affaires étrangères.
Le 15 avril.

Je suis bien malade, mais vous me rendez la santé, et vous l’allez rendre à la patrie. Je viens de lire votre préambule ; il n’y a que des points et des virgules à y mettre. Je vous le renverrai, ou vous le rapporterai. Je vous garderai le plus profond secret, et la France vous gardera longtemps, monseigneur, la plus profonde reconnaissance. Je me flatte que votre petit préambule en fera faire bientôt un autre plus général, et que les Hollandais ne feront pas comme le roi de Sardaigne.

Ah ! que la sentence de Comines, qui est dans votre portefeuille, vous sied bien ! En vérité, vous êtes un homme adorable. Vous allez dormir avec des feuilles d’olive sous votre chevet.