Correspondance de Voltaire/1746/Lettre 1811

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Correspondance de Voltaire/1746
Correspondance : année 1746GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 441).

1811. — À M. DE VAUVENARGUES.
Mai.

Quoi la maladie m’empêche d’aller voir le plus aimable de tous les hommes, et ne m’empêche pas d’aller à Versailles ! Je rougis et je gémis de cette cruelle contradiction, et je ne peux me consoler qu’en me plaignant à vous de moi-même. Vous m’avez laissé des choses admirables dans lesquelles je vois que vous m’aimez. Je vous jure que je vous le rends bien. Je sens combien il est doux d’être aimé d’un génie tel que le vôtre. Je vous supplie, monsieur, si vous voyez MM. les Observateurs[1], de leur dire que je viens de m’apercevoir d’une faute énorme du copiste dans la petite lettre[2] au roi de Prusse.

Comme un carré long est une contradiction.

Il faut : Comme un carre plus long que large est une contradiction.

Adieu. Que j’ai de choses à vous dire et à entendre !

  1. Voyez une note sur la lettre 1809.
  2. Du 23 janvier 1738.