Correspondance de Voltaire/1748/Lettre 1897

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Correspondance de Voltaire/1748
Correspondance : année 1748GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 519).
1897. — AU LIEUTENANT GÉNÉRAL DE POLICE[1].

Permettez qu’en partant pour Commercy je remette la tragédie de Sémiramis entre vos mains, et que je vous demande votre protection pour elle. On la représentera pendant mon absence. Je commence par la soumettre à votre décision, non-seulement comme à celle du magistrat de la police, mais comme aux lumières d’un juge trés-éclairé. M. Crébillon, commis par vous à l’examen des ouvrages du théâtre, a fait autrefois une tragédie de Sémiramis, et peut-être ai-je le malheur qu’il soit mécontent que j’aie travaillé sur le même sujet. Je lui en ai pourtant demandé la permission, et je vous demande à vous, monsieur, votre protection, m’en remettant à vos bontés et à votre prudence.

  1. Éditeur, Léouzon Leduc.