Correspondance de Voltaire/1750/Lettre 2066

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Correspondance de Voltaire/1750
Correspondance : année 1750, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 107).

2066. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[1].
Février.

Je m’éveille assez agréablement pour un malade qui a été obligé de se coucher ; je reçois des ordres de mes anges.

Mes anges me prendront pour un grand insolent, quand je dirai, comme Samuel Bernard : Qu’on aille trouver mon notaire ! Il faut bien pourtant en passer par cette impertinence. Je leur demande très-sérieusement pardon de ne pas y courir moi-même ; mais Mme  la duchesse du Maine m’attend, et mes anges peuvent aisément envoyer chez Laleu, ce soir ou demain matin : ils peuvent être sûrs qu’ils seront obéis sur-le-champ.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.