Correspondance de Voltaire/1753/Lettre 2547
Je vous supplie, monsieur, d’ajouter à toutes vos bontés celle d’empêcher absolument Bretkof[2] d’envoyer à Berlin des Akakia avant la foire ; ils y seraient infailliblement saisis. Vous savez d’ailleurs l’aventure de Milius[3].
Empêchez, je vous en conjure, Bretkof de faire cette énorme sottise.
Vous savez qu’il faut absolument que je parte.
Mille tendres respects à vous et à madame.
À cette lettre est annexé un petit billet avec ces mots :
Monsieur Milius n’est point en Hollande. On dit que Maupertuis l’a fait arrêter en chemin sur une accusation d’affaires d’État. La chose n’est que trop vraisemblable.
M. Godtect[4] est instamment supplié d’empêcher Brettkopf d’envoyer des Akakia à Berlin avant la foire. Ils y seraient infailliblement saisis.
Il peut y envoyer tant de Suppléments[5] qu’il voudra.