Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 2841

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Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 312-313).

2841. — À M. DUPONT.
avocat.
À Prangins, 3 janvier.

Mon cher ami, dans le temps que je vous parlais de caisses, vous me parliez de Munster : cet objet est plus important pour moi. Je viens de faire un mémoire, sur la réception de votre lettre du 25 décembre. J’écris à M. le comte d’Argenson la lettre la plus pressante ; j’en écris autant au président Hénault ; je m’adresse encore à un commis. Mme  Denis se joint à moi ; mais que peuvent de pauvres Suisses comme nous ? Ne feriez-vous pas bien d’engager, si vous pouvez, M. de Monconseil à faire parler madame sa femme ? Gare encore que le procureur général ne demande la comptabilité ! Je ne suis pas né heureux, mais je le serais assurément si je pouvais vous servir. La poste part ; je n’ai que le temps de vous rendre compte du devoir dont je me suis acquitté. Mille compliments à Mme  Dupont. Ne m’oubliez pas auprès de M. et Mme  de Klinglin. Adieu. Si vous êtes prévôt, je vous promets de venir vous voir. V.