Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 2897

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Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 361).

2897. — À M. LE CONSEILLER TRONCHIN[1].

Vous ne m’avez rien fait dire, mon cher séducteur. Monsieur votre frère, le prêtre, m’avait promis de dire à la vénérable compagnie que je suis son très-humble valet ; je me flatte qu’il s’en souviendra. Celui qui vous doit l’air qu’il respire ici n’y doit déplaire à personne. Je veux bien que vos ministres aillent à l’Opéra-Comique ; mais je ne veux pas qu’on représente dans ma maison, devant dix personnes, une pièce pleine de morale et de vertu, si cela leur déplaît.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.