Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 2978

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Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 431).
2978. — DE M. TRONCHIN DE LYON[1].
Le 10 août 1755.

La commission dont vous me chargez auprès de Son Éminence sera retardée jusqu’à nouvel ordre, parce que j’y trouve des inconvénients. Et puisque vous avez fait la faveur à mon frère de le nommer votre chancelier et premier président, il est à propos qu’il me parle en votre nom, et pour lors vos volontés seront exécutées. Je suis trop votre fidèle serviteur pour m’écarter des maximes reçues, et pour adhérer à des premiers mouvements qui peuvent être accompagnés de regrets. Mon innocence me serait reprochée, et je ne me consolerais point de vous avoir porté du dommage, quoique autorisé de votre part.

  1. Revue suisse, 1855, page 280.