Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 2989
Apparence
Correspondance de Voltaire/1755
2989. — À M. LE CONSEILLER TRONCHIN[1].
Aux prétendues Délices, 23 août.
Pardon, pardon ; j’ai très-bien compris la pancarte que monsieur votre frère m’a expliquée, et me voilà au fait. Il ne s’agit plus que d’employer à vivre doucement ce que vous voulez bien avoir la bonté de gouverner. Il faut embellir les Délices, rendre Monrion agréable, aller d’un bout du lac à l’autre, y boire votre vin, et oublier les Pucelles.
Il faudrait que tous les diables d’enfer fussent déchaînés pour que ce pucelage de trente années vînt me persécuter dans ma vieillesse.
J’ai cherché une solitude, un tombeau… Me l’enviera-t-on ?
- ↑ Revue suisse, 1855, page 278.