Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 3022

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Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 469).

3022. — À M. DEVAUX.
Aux Délices, 18.

Je peux, mon cher Panpan, vous prêter quelque triste élégie, quelque épître chagrine : cela convient à un malade ; mais pour des comédies, faites-en, vous qui parlez bien, et qui êtes jeune et gai. Voyez si vous vous contenterez d’un billet aux comédiens, pour vous donner votre entrée. Il se peut faire qu’ils aient cette complaisance pour moi, et je risquerais volontiers ma requête pour vous obliger. Comme je leur ai donné quelques pièces gratis, et, en dernier lieu, des magots chinois, j’ai quelque droit de leur demander des faveurs, surtout quand ce sera pour un homme aussi aimable que vous.

Mille respects, je vous prie, à Mme de Boufflers, et à quiconque daigne se souvenir de moi à Lunéville. V.