Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 3064

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 510).

3064. — DE. M. DUCLOS,
en qualité de secrétaire perpétuel de l'académie française[1].

L’Académie est très-sensible aux chagrins que vous causent les éditions fautives et défigurées dont vous vous plaignez ; c’est un malheur attaché à la célébrité. Ce qui doit vous consoler, monsieur, c’est de savoir que les lecteurs capables de sentir le mérite de vos écrits ne vous attribueront jamais les ouvrages que l’ignorance et la malice vous imputent, et que tous les honnêtes gens partagent votre peine. En vous rendant compte des sentiments de l’Académie, je vous prie d’être persuadé, etc.

Duclos, secrétaire.
  1. Les registres de l’Académie française ne font aucune mention de cette lettre (voyez n° 3058), à laquelle Voltaire répondit le 21 décembre (voyez n° 3087).