Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 3086

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Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 525).

3086. — À M. PICTET,
professeur en droit.
À Monrion, près Lausanne, 21 décembre.

J’ai mille grâces à vous rendre, mon très-cher et très-aimable professeur, aussi bien qu’à Mme Pictet. Elle a écrit à Mme Denis une lettre charmante, et j’ai reçu de vous un billet très-savant. La science et les grâces sont dans votre famille. Le sieur Falconnet a fait à Paris la même remarque que vous. Le Portugal est miné depuis longtemps. Reposons-nous à l’abri des Alpes, Quand serai-je assez heureux pour être encore votre voisin et celui de Mme Pictet : Oserais-je vous prier de lui présenter mes tendres respects ? Je n’oublierai jamais vos bontés ni les siennes. Je me mets aux pieds de Mme Pictet et de la belle Nanine, tout indigne que j’en suis. V.