Correspondance de Voltaire/1756/Lettre 3118

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Correspondance de Voltaire/1756
Correspondance : année 1756GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 550).
3118. — À M.  PICTET,
professeur en droit,
Monrion, 12 février.

Mme  Denis, mon très-cher voisin, prétend qu’elle a écrit très-régulièrement à Mme  Pictet. Il faut que les lettres se soient croisées. Ce n’est pas avec les personnes que l’on aime qu’on manque à son devoir. Je vous remercie de vos nouvelles. Je commence à douter de la destruction de Philadelphie. Quoique je tienne cette nouvelle du roi Stanislas, je ne doute pas que le ministre de France n’envoie, comme vous le dites, des secours en Amérique sur des vaisseaux détachés. On les prendra peut-être plus aisément ; mais les ministres ont leurs raisons, dans lesquelles il ne m’appartient pas de pénétrer.

Le roi de Prusse fait des traités[1] et des vers ; il peut faire tout ce qu’il voudra. Mille tendres respects à toute votre famille. V.

  1. Voyez plus haut la lettre 3112.