Correspondance de Voltaire/1756/Lettre 3137

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Correspondance de Voltaire/1756
Correspondance : année 1756GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 8).
3137. — À M. BERTRAND[1].
Aux Délices, 18 mars 1756.

Je reçois dans le moment, mon cher monsieur, votre lettre toute pleine d’étranges nouvelles qui demandent un peu de confirmation.

Le docteur Tronchin vient coucher chez moi à Monrion sur sa route, mais l’objet de son voyage est encore très-incertain pour le public.

Voici une autre nouvelle non moins singulière : c’est que je suis invité à aller entendre, le 27 de ce mois, à Berlin, l’opéra de Mérope que le roi de Prusse a composé sur ma tragédie. S’il n’y avait que de ces événements-là dans le monde, tout serait bien. J’ai plus d’envie de venir vous voir à Berne que d’aller entendre à Berlin de la musique italienne ; mandez-moi, je vous prie, quel jour M. le banneret de Freudenreich partira. Car je ne veux aller à Berne que quand il y sera. Dites-moi aussi, je vous en prie, si vous avez reçu mon paquet ; continuez-moi vos bontés. V.

  1. Magasin universel, 1838-1839, tome VI.