Correspondance de Voltaire/1756/Lettre 3238

Correspondance de Voltaire/1756

Correspondance : année 1756, Garnier, Œuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 112).

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3238. — À M. PICTET,

professeur.

J’ai lu ce morceau du jésuite Castel^[1], descendant de Garasse en droite ligne ; disant des injures d’un ton assez comique. Il est le cynique des jésuites, comme ce pauvre citoyen est le cynique des philosophes. Mais Rousseau n’a jamais dit d’injures à personne, et il écrit beaucoup mieux que Castel : voilà deux grands avantages.

↑ Castel (Louis-Bertrand), que Voltaire a traite de Zoïle après l’avoir appelé Euclide, né à Montpellier en 1688, est mort le 11 janvier 1757. Il avait publié, au commencement de 1756, l’Homme moral opposé à l’homme physique de M. R*** (Rousseau), lettres philosophiques où l’on réfute le déisme du jour. Si, comme je le présume, c’est de cet ouvrage que parle Voltaire, sa lettre peut-être antérieure à septembre. (B.)

[1] Castel (Louis-Bertrand), que Voltaire a traite de Zoïle après l’avoir appelé Euclide, né à Montpellier en 1688, est mort le 11 janvier 1757. Il avait publié, au commencement de 1756, l’Homme moral opposé à l’homme physique de M. R*** (Rousseau), lettres philosophiques où l’on réfute le déisme du jour. Si, comme je le présume, c’est de cet ouvrage que parle Voltaire, sa lettre peut-être antérieure à septembre. (B.)

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