Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3281

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Correspondance de Voltaire/1757
Correspondance : année 1757GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 149-150).

3281. — À M. LE CONSEILLER TRONCHIN[1].
2 janvier 1757.

Voici, mon cher ami, la lettre que je reçois de M. le maréchal de Richelieu ; il m’exhorte à la montrer, à en faire usage. Elle lui fera honneur et pourra servir à l’amiral Byng. Votre ancien ami de collége, notre Esculape, craint que cette lettre venant d’un Français ne fasse plus de tort que de bien à l’amiral ; je ne pense pas ainsi. Je suis persuadé qu’un pareil témoignage ne peut nuire et peut beaucoup servir. Voyez comment vous pourrez l’envoyer en Angleterre ; voyez s’il est à propos de l’insérer dans la Gazette d’Amsterdam. Il s’agit de sauver un innocent, un infortuné. Votre maxime est : Homo sum ; humani nihil a me alienum puto.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.