Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3451
Apparence
Correspondance de Voltaire/1757
3451. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
Délices, 17 novembre.
Voici encore une requête de l’insatiable Mme Denis. Ces Parisiennes-là n’ont jamais fini : elles épuisent la patience et les bontés de M. Tronchin ; elles mettent leur oncle à la besace. Cependant je crois que le roi de Prusse y met l’armée de Soubise[2] ; on s’enfuit, dit-on, de tous côtés, sans vivres et sans équipages. Voilà un nouveau coup de la fortune. Cette bataille peut laisser le roi de Prusse maître absolu de la Saxe, et le mettre au printemps en état de faire face de tous côtés. Il peut arriver à nos troupes ce qui leur arriva en 1742 dans ces quartiers-là. Je doute qu’à présent on demande grâce.