Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3610

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Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 447).

3610. — DE CHARLES-THÉODORE,
électeur palatin.
Manhein, le 23 mai.

Je ne pouvais rien apprendre de plus agréable, monsieur, que le projet que vous avez fait de venir ici. J’irai le 27 de ce mois à Schwetzingen[1], où je vous attendrai avec la plus grande impatience. Quel bonheur en effet de jouir de votre compagnie, et de converser avec un homme tel que vous ! Je m’en fais un tel plaisir d’avance que j’espère bien que votre santé ni les housards ne me tromperont pas dans mon attente. C’est alors que je pourrai raisonner bien plus librement avec le petit Suisse sur les grandes révolutions que nous voyons présentement. Vous connaissez les sentiments de la parfaite estime que j’aurai toujours pour le petit Suisse.


Charles-Théodore, électeur.

  1. Voltaire arriva chez l’électeur vers le milieu de juillet suivant.