Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3651
Mon cher Colini, je n’ai que le temps de vous dire, en partant pour Lausanne, que ma lettre à Pierron[2] a été lue par l’électeur ; que la première place qui vaquera sera pour vous ; mais vous savez qu’on attend quelquefois longtemps. Je vous assure que je ne négligerai aucune occasion de vous trouver quelque place qui vous convienne. Je vous prie de faire pour moi les plus tendres remerciements à M. l’ammeister Langhans, dont je n’oublierai jamais les procédés charmants. Souvenez-vous de moi auprès de M. Schœpflin et de M. de Gervasi.
Si Marie-Thérèse et mes Russes ont quelques succès, ne me les laissez pas ignorer : il faut avoir de quoi se consoler de tout le mal qui nous arrive.
Quel est donc l’aimable Italien qui m’envoie des choses si agréables ? Quel qu’il soit, je le remercie de tout mon cœur, et je lui dois autant d’estime que de reconnaissance.