Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3699

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Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 533).

3699. — À M.  TRONCHIN, DE LYON[1].
Délices, 18 novembre.

Je m’y prends tard pour acquérir et pour bâtir ; mais il faut des amusements à la vieillesse et à la philosophie. Je me tiens plus heureux que le cardinal de Bernis ; il me mande que sa mauvaise santé l’a forcé de prier le roi de le soulager du fardeau qu’il avait sur les épaules. Lui, une mauvaise santé ! Il est gros et gras, et les couleurs de son chapeau sont sur son visage. Je le soupçonne plutôt d’être disgracié que malade.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.