Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3710

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Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 543-544).

3710. — À M. LE CONSEILLER LE BAULT[1].
Aux Délices, 4 décembre 1738.

Je vous remercie de vos bontés, monsieur, et de vos quatre tonneaux à double futaille, que nous boirons à votre santé dans nos ermitages. Je suis accommodé avec monseigneur le comte de La Marche, et je vais tâcher de faire un peu de bien dans un pays où je ne vois que du mal. Je compte parmi les bonnes œuvres des plants de Bourgogne ; ceux dont vous avez bien voulu me gratifier promettent beaucoup. Pourriez-vous pousser la bienfaisance jusqu’à m’en faire avoir un millier ? Mais je veux le payer : il ne faut pas être à charge à ceux qui ont la bonté de nous abreuver.

Je suis avec la plus respectueuse reconnaissance, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire.

  1. Editeur, de Mandat-Grancey.